Après-matchNouvelles

Boston s’empare d’une décisive avance de 3-0 en finale

Crédit photo : ESPN

En résumé

Luka Doncic a commis six fautes et les Mavericks n'ont pas su tenir tête aux Celtics à Dallas.

Pour une troisième occasion en trois rencontres de finale, les Mavericks de Dallas n’ont pas pu atteindre la barre des 100 points face à la puissante défensive des Celtics de Boston, eux qui prennent une véritable option sur le titre avec leur priorité de trois victoires à zéro. Cette partie #3 était la première au Texas, ce mercredi, dans le domicile des Mavs, mais la foule de l’American Airlines Center n’était pas suffisante afin de faire pencher la balance en faveur des locaux, qui se sont inclinés 106-99. Kyrie Irving était de retour au sommet de sa forme offensive, mais c’était cette fois au tour de Luka Doncic de décevoir par une fin de match médiocre et… six fautes personnelles.

Dans le gain, la paire des Jays a combiné ses efforts pour aller chercher 61 points totaux et s’imposer de belle façon partout sur la feuille de match. C’était nécessaire que les deux ailiers vedettes prennent un pas vers l’avant, alors que leur coéquipier de 7 pi, 3 po, Kristaps Porzingis, était absent de l’affrontement en raison d’une rare blessure à un tendon du pied, subie au deuxième match.

Faits intéressants :

  • La dernière fois que Porzingis jouait un match de basketball à Dallas, c’était dans l’uniforme des Mavericks.
  • Boston en est désormais à 7-0 sur la route au fil de ce parcours éliminatoire.
  • Luka Doncic n’a été cloué au banc avec six fautes qu’à trois reprises durant sa carrière, dont une seule fois en 2023-2024, soit mercredi soir contre Boston.
  • À travers 156 occasions où une équipe tirait de l’arrière 0-3 dans le cadre d’une série de playoffs NBA, jamais aucune d’entre elles n’est parvenue à revenir de l’arrière pour gagner la série.

Dallas a d’abord entamé la joute cruciale avec intention – prenant source dans son désespoir –, s’emparant rapidement d’une priorité de 13 points au premier quart-temps. Le groupe résilient et calme des Celtics a toutefois répondu de belle manière à cette séquence des Mavericks en ramenant la notion d’égalité au match avant que le premier engagement ne soit terminé. Tout le monde y mettait du sien chez les titulaires des C’s pour ennuyer Dallas, alors que Jayson Tatum et Jaylen Brown menaient la charge.

S’ils accusent d’un retard d’un seul point en rejoignant les vestiaires, les hommes de Joe Mazzulla ont cependant connu une sortie en lion pour lancer le troisième quart-temps; on assistait aux meilleures démonstrations des talents des Celts à travers ces 12 minutes, eux qui dominaient des deux côtés du ballon et convertissaient tir extérieur après tir extérieur.

Le troisième quart a été gagné 35 à 19 par la troupe des visiteurs et elle a terminé la soirée avec 17 triplés totaux (37% d’efficacité collective), contre seulement 9 chez les locaux, et il a inclus une séquence de 11 points sans riposte. Globalement, on parle d’une « turnaround » de 23 points à Dallas, ce qui laisse les partisans sur place complètement abasourdis.

Même si les Mavs ont déployé un vaillant effort au quatrième quart pour eux aussi revenir de l’arrière et réduire l’écart de 21 points à seulement un (93-92), Doncic a dû quitter la rencontre avec environ 4 minutes à faire au cadran, parce qu’il a commis une sixième faute personnelle, celle-ci à l’endroit de Brown. La victoire était encore à portée de main à ce moment de la soirée, mais Irving et cie. n’avaient pas ce qu’il fallait pour percer les remparts adverses et le déficit grimpe rapidement à 6 points d’écart, signalant la fin du combat et une défaite crève-cœur pour les Mavericks.

JB s’est certainement voulu instrumental au succès des siens à nouveau avec, notamment, un effort défensif de grande qualité sur Luka, puis une contribution à tous les niveaux du jeu. Brown s’est chargé de 30 points, 8 rebonds, 8 passes décisives, 1 contre et 55% d’efficacité au tir. Les trois derniers athlètes de la conférence Est à imiter la performance de Jaylen avec au moins 30 points, 8 rebonds et 8 passes en finale sont Jimmy Butler, LeBron James et Michael Jordan.

Avec ses faits saillants, son rendement de qualité et son adresse au tir, Jaylen s’impose réellement tel le choix incontestable de Joueur le plus utile de la finale, même si Jrue Holiday a bien fait pour sa part et que Jayson Tatum se ressaisissait mercredi soir. Brown déposait 24 de ses points en deuxième demie, tandis que Tatum mettait 20 des siens durant la première moitié.

JT, justement, enregistrait 31 unités (son sommet de points personnel en finale), 6 rebonds et 5 passes, soit son plus haut total de points en une rencontre à l’occasion de cette série, mais il connaissait encore quelques difficultés au tir. Tatum a converti 42% de toutes ses tentatives de lancers, dont 4/13 aux tirs à 3-points, présentant d’ailleurs une cote différentielle finale de -4 sur la partie. On regarde Jayson avec le ballon en mains, sa sélection de tirs – ou plusieurs sont soit contestés ou des step-backs du périmètre – et on ne peut s’empêcher de penser que Boston pourrait manufacturer de meilleures opportunités à plusieurs de ces possessions.

Encore dans le rôle de shooting guard titulaire, Derrick White était peut-être le troisième membre le plus important de l’équipe triomphante hier avec ses 16 points, 5 rebonds, 4 aides et 2 gros tirs bloqués. Holiday, le héros du Match #2, était ici un peu plus discret en attaque, mais accumulait tout de même 9 points, 4 rebonds et 5 aides, tout en dérangeant nettement Kyrie en zone défensive.

L’apport de Sam Hauser pour Boston est également digne de mention, car l’ailier qui évolue en sortie de banc a maximisé ses 14 minutes de jeu en y inscrivant rapidement 9 points, récoltés en convertissant ses trois premières tentatives du centre-ville (il a terminé à 3/4 du périmètre). Toutes ses unités sont arrivées en première demie, lorsqu’il inscrivait à lui seul plus de points que tout le banc des adversaires.

En ce qui a trait au meilleur pointeur des Mavs, qui était cette fois Irving pour une rare occasion, il s’agissait de son meilleur match de finale NBA depuis qu’il arborait les couleurs des Cavaliers de Cleveland. Cette performance de 35 points (46% au tir) et 4/6 du royaume des 3-points était ce dont sa formation avait besoin, mais elle a ultimement été en vain.

Force est d’admettre qu’il y avait un certain soulagement chez les Mavs face à cette belle prestation, après deux sorties décevantes de Kyrie pour amorcer la finale (12 points et 16 points); il frappait le mille à quatre reprises depuis l’arche en première demie, après n’avoir mis aucun 3-points dans les deux joutes précédentes.

PJ Washington ajoutait son grain de sel avec 13 points, 8 rebonds, 2 passes et un rendement de 3/6 aux tirs extérieurs, alors que Dereck Lively II se levait tel le meilleur des deux pivots interchangeables des Mavericks pour inscrire 11 points, 13 rebonds et 2 interceptions en 29 minutes d’activité.

Dans son cas, Doncic a mis 27 points, 6 rebonds et 6 mentions d’aide, mais un seul tir à 3-points réussi en sept essais, à travers ses 37 minutes de jeu. Ces statistiques auraient certainement pu être bien supérieure si le Slovène n’avait pas été imprudent avec les fautes, dans un match physique ou les arbitres avaient pourtant le sifflet dans la poche à plusieurs moments. Certes, il se faisait cibler par les attaquant des Celtics, mais Doncic se doit d’être meilleur dans cet aspect du jeu.

En conférence d’après-match, Luka Doncic a pourtant déclaré « qu’on ne pouvait pas jouer physique. »

Sa frustration tout au long de la partie était apparente et semblait connaitre un impact négatif sur l’énergie de toute son équipe, comme sur celle de la foule. Luka se plaignait aux officiels à plusieurs reprises et faisait souvent l’usage du « pump fake » afin d’attirer la faute, au lieu de vite décocher son tir à la première occasion. Même s’il a inscrit de bonnes statistiques de base au tableau, le meneur de 25 ans n’était pas à la hauteur du moment et ses six fautes ont certainement heurté son équipe; il faudra que ce duel (et cette finale dans son ensemble) aient l’effet d’une leçon pour le jeune homme au futur sinon tellement radieux.

Le prochain rendez-vous de la grande finale a lieu ce vendredi, le 14 juin, à 20h30, et pourrait sans doute représenter la fin du calendrier 2023-2024 de la NBA. L’illustre franchise bostonnaise pourrait alors soulever le Larry O’Brien et hisser sa 18e bannière au plafond du TD Garden, ce qui briserait l’égalité avec la concession des Lakers de Los Angeles pour le plus grand nombre de championnats à travers l’histoire du circuit.

Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

Voir plus