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Ce sont huit victoires consécutives pour le Magic d’Orlando

Crédit : NBA.com

En résumé

La paire de Franz Wagner et Paolo Banchero + la défense du Magic en font une force dans la conférence Est.

La meilleure séquence victorieuse de la NBA appartient au Magic d’Orlando qui surfe sur une très convaincante série de huit gains consécutifs, depuis le 15 novembre 2023. Leur dernière victime, mercredi soir, est venue sous la forme des pauvres Wizards de Washington lorsque le Magic a triomphé par la marque finale de 139-120.

Les partisans d’Orlando qui n’ont pas goûté à une série gagnée depuis les éliminatoires de 2010 peuvent remercier Paolo Banchero, Franz Wagner, ainsi que la bien meilleure défense de l’équipe, pour ses récents succès. Ça fait plus de 10 ans que ce club de Floride n’a pas enchaîné au moins huit victoires de suite…

Les équipes adverses qui se sont inclinées devant Orlando au fil de cette séquence sont…

  • les Bulls de Chicago (5-14) [à deux reprises]
  • les Pacers d’Indiana (9-7)
  • les Raptors de Toronto (9-10)
  • les Nuggets de Denver (13-6)
  • les Celtics de Boston (14-4)
  • les Hornets de Charlotte (5-11)
  • les Wizards de Washington (3-15)

en ce qui a trait au duo d’ailiers de 21 ans et 22 ans, respectivement, composé de Banchero et Wagner, il envoie récemment comme message que leur combinaison a le potentiel de former le noyau d’une unité solide – et ce, bien plus rapidement qu’anticipé – après que les fruits de la reconstruction de l’équipe aient commencé à se faire voir.

Orlando pointe actuellement au deuxième rang de la conférence de l’Est, derrière seulement les Celtics de Boston et devant certains clubs prétendants au titre tels les Bucks de Milwaukee, les 76ers de Philadelphie et le Heat de Miami. Au fil de cette récente séquence victorieuse, voici ce à quoi ressemblent les moyennes des deux stars bourgeonnantes :

Statistiques (par match)*Paolo BancheroFranz Wagner
Points19.321.9
Rebonds5.85.1
Aides3.92.9
Efficacité au tir (FG%)50%53%
*Durant la séquence de huit victoires consécutives.

Les deux ailiers ont connu des bonds remarquables du point de vue de la fabrication de jeu pour eux-mêmes et pour autrui. Ils étaient peut-être déjà confortables avec le ballon entre leurs mains auparavant, mais les deux ailiers d’environ 6 pi 10 po apportent leurs talents de création offensive (et même défensive) vers des niveaux qui étaient difficilement envisageables aussi tôt dans leurs parcours collectif et respectif.

Leur expérience en Coupe du monde de la FIBA l’été dernier semble avoir grandement bénéficié autant à Banchero (pour les États-Unis, en quatrième place) que pour Wagner (chez l’Allemagne, championne du monde). Le premier choix total en 2022 et Recrue de l’année en 2023 a su faire davantage démonstration de sa polyvalence pour l’Équipe américaine lorsqu’il a endossé le rôle de pivot à plusieurs reprises pour Steve Kerr – étant même l’un des joueurs les plus efficaces de la formation.

Franz, aux côtés de son frère et coéquipier Moritz, Dennis Schroder, Daniel Theis, Andreas Obst et cie., s’est levé comme une véritable vedette offensive, étant souvent le meilleur marqueur des siens lorsqu’il était disponible pour jouer (ce qui n’était pas toujours le cas, toutefois), si bien qu’il a été nommé au sein de la deuxième équipe d’étoiles du tournoi.

Somme toute, les deux jeunes hommes qui regorgent de potentiel ont clairement apporté leur bagage d’expérience, garni durant l’été en Asie, à Orlando avec eux, à l’occasion de leur deuxième campagne côtes à côtes.

Hier, dans le cadre de cette huitième victoire d’affilée et de la 15e défaite des Wizards, Franz Wagner a d’ailleurs enregistré 31 points, 6 rebonds et un rendement de 11/14 au tir, dont 4/6 depuis la ligne des 3-points. Il est devenu le premier membre du Magic à mettre plus d’une performance à 30 points cette saison, ce qui témoigne en partie de l’effort collectif de la troupe de l’entraîneur Jamahl Mosley, considérant leurs 13 victoires totales en 18 apparitions.

C’est notamment vrai lorsqu’on observe l’évolution du combo guard Cole Anthony cette année, lui qui opère strictement en sortie de banc. L’athlète d’encore seulement 23 ans et de 6 pi 2 po a inscrit 25 points, 6 rebonds, 5 aides et 3 tirs de l’extérieur au plus récent triomphe des siens. Seul Anthony a mis sur pieds des matchs à 25 points, 5 rebonds et 5 passes décisives ou plus en sortie de banc cette saison dans la NBA – et il l’a fait en deux rencontres consécutives. Ses statistiques justifieraient certainement l’inclusion de son nom dans la conversation pour le titre de Sixième homme de l’année.

Ce qui a été un facteur essentiel du surprenant succès du Magic en 2023-2024, outre les performances de joueurs comme Banchero, Wagner, Anthony ou même Jalen Suggs, est l’intensité défensive qui est désormais identitaire à cette édition. Leur cote défensive de 107.6 est aujourd’hui la troisième plus prolifique du circuit, après celles des Timberwolves et des Celtics.

Mosley a certainement trouvé la formule qui fonctionne en défense et sait maximiser les forces de ses joueurs – dont plusieurs sont suffisamment jeunes, énergiques et athlétiques pour avoir un impact énorme sur cet aspect du jeu sans nécessairement être de grands défenseurs – de ce côté du ballon, avec la recrue Anthony Black et l’intense Jalen Suggs souvent placés sur le ballon à l’extérieur de l’arche des 3-points.

Encore plus impressionnant : Orlando accomplit ces exploits sans même les apports de leur centre titulaire habituelle qu’est Wendell Carter Jr (fracture, main gauche), ni de l’un de leurs meilleurs guards en Markelle Fultz (tendinite, genou gauche) ou de leur meilleur défenseur qu’est Jonathan Isaac (douleur, cheville gauche), pour la majorité de la saison.

Oh, et Orlando marque également le plus haut total de points par match au deuxième quart-temps (32.3), pour un total de 114 points par match.

Reste à voir s’il s’agit d’un feu de paille pour cette jeune unité excitante du sud de la Floride ou s’ils arriveront à soutenir cette excellence tout au long du calendrier régulier. Certes, ils n’ont pas réussi à se qualifier pour les quarts de finale du tournoi intra-saison et n’ont même pas participé aux séries depuis la bulle de 2020, mais ces joueurs du Magic réservent certainement de grandes choses – et encore beaucoup de divertissement – pour les fervents de la concession, qui attendent toujours les retours de Carter Jr, Fultz et Isaac, rappelons-le.

Une participation aux éliminatoire de 2023-2024, par la porte du Play-in ou non, apparaît définitivement dans les cartes.

À titre de note, pendant ce temps, la reconstruction des Wizards a l’air d’avoir été entamée d’un bien mauvais pied. Kyle Kuzma a avoué aux médias après la rencontre que l’équipe n’arrivait « même pas à défendre un panneau d’arrêt. »

Les Pistons de Détroit, eux aussi, ne peuvent se réjouir de l’évolution de leur reconstruction en 2023-2024, car si la séquence de huit victoires du Magic est actuellement la plus longue du circuit, leur séquence de 15 revers est la plus longue également. Il s’agit même d’un record de franchise pour Détroit, après cette dernière dégelée de 133-107 à Los Angeles face aux Lakers.

Pourtant, le Magic et les Pistons ont terminé ensemble côtes à côtes aux deux derniers échelons du classement de leur conférence en 2022 et 2021… Aujourd’hui, ce sont les habituels Pistons, puis les Wizards qui occupent les bas-fonds de l’Est.

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Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

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Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

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