Le Canadien Shai Gilgeous-Alexander et la recrue Chet Holmgren étaient à nouveau catalyseurs de succès à Oklahoma City, mercredi soir, lorsqu’ils ont mené le Thunder à leur troisième gain consécutif, celui-là contre le Jazz de l’Utah, par une marque finale de 119-107. Holmgren s’est voulu particulièrement prodigieux hier soir à travers ses 30 minutes de jeu, enregistrant une ligne statistique qui n’avait pas été vue chez une recrue depuis le grand Shaquille O’Neal.
Ensemble, SGA et Chet ont combiné leurs efforts pour une récolte totale de 66 points, dont 35 ont été inscrits par le pivot recrue. Le gaillard de 21 ans s’est également chargé de 14 rebonds, 2 interceptions et 3 contres. Même Victor Wembanyama n’a pas réussi à enfiler de telles statistiques en une rencontre – et Chet a accompli le fait d’armes avec un rendement de 67% au tir, ainsi qu’une cote différentielle de +27.
En cette première vraie campagne chez les professionnels, Holmgren continue de bonifier sa candidature au titre de Recrue de l’année, même si son rival premier, Wemby, semble s’être emparé d’une bonne avance dans cette course. L’athlète de 7 pi, 1 po du Thunder maintient de fascinantes moyennes cette saison : 17.1 PTS, 8.0 REB et 2.5 BLK par match, sur 54% d’efficacité au tir et 39% de la ligne de 3-points.
Dans la majorité des récentes saisons de la NBA, Chet Holmgren aurait un dossier suffisamment étoffé pour se sauver assez aisément avec le trophée de Recrue par excellence en mains. Or, il ne s’agit pas du tout d’une campagne ordinaire, car deux spécimens de basketball qu’on avait jamais vu auparavant courent les parquets de la Ligue et font belle démonstration de ce qu’aura l’air le basket du futur dans la NBA. C’est à dire que Wembanyama et Holmgren représentent le prototype idéal de la prochaine version de « Unicorn », soit des joueurs de plus de 7 pieds (210 cm) qui savent défendre, manier et tirer le ballon avec brio.
Oh, et ils savent très bien le dunker, aussi…
Pour sa part, Gilgeous-Alexander se levait à nouveau tel la superstar de cette équipe, actuellement première tête de série dans la conférence de l’Ouest. Il enrichit lui aussi sa candidature pour un prix de fin de saison, comme son coéquipier de 21 ans, mais c’est plutôt le trophée de Joueur le plus utile qu’il vise.
Le meneur de jeu du Thunder y allait cette fois de 31 points, 3 rebonds, 7 mentions d’aide, 4 interceptions et seulement 1 revirement de ballon en 33 minutes d’activité, pour un taux d’efficacité global de 55%, dont 2/4 du périmètre. Jalen Williams a également contribué de belle façon au triomphe des siens, avec 18 points, 2 rebonds, 4 passes, 1 interception et 57% de réussite au tir.
Curieusement, Shai – qui enregistre en moyenne 31 points par match cette saison – semble bien aimer récolter exactement 31 points en 2023-2024. En fait, il a atteint cette marque exacte à 13 reprises au fil du calendrier régulier, ce qui est sept de plus que quiconque dans le circuit (Kevin Durant est deuxième de cette liste avec six matchs de la sorte). Cette somme de 13 rencontres à 31 points se veut un record pour une saison, dans l’histoire du circuit.
Encore plus impressionnant : SGA en est à sa 40e prestation à plus de 30 points et un une efficacité True Shooting supérieure ou égale à 60% cette année, ce qui représente un exploit d’efficience inédit depuis James Harden en 2018-2019, lorsque The Beard avait connu 41 joutes atteignant ces deux critères. Avant cela, la plus grande quantité de telles performances en une saison appartenait à Stephen Curry, qui en avait réussi 36 en 2015-2016, l’année de son trophée de MVP unanime.
Shai est un vrai « dawg », en termes NBA, et ses coéquipiers prennent exemple sur lui et son leadership. Et surtout, ils ont du plaisir ensemble.
Les hommes de Mark Daigneault sont dominants, au sommet de l’Ouest (48-20), mais seul un demi-match les séparent des Nuggets de Denver au deuxième rang, puis un match et demie se loge entre eux et les Timberwolves du Minnesota, troisièmes. Leur prochain duel sera face aux Raptors, à Toronto, le vendredi 22 mars, pour un coup d’envoi de 19h00.
OKC est en voie d’atteindre le plateau des 50 victoires pour une première occasion depuis 2015-2016, lorsque Kevin Durant et Russell Westbrook ont mené le club vers 55 gains et une apparition en finale de conférence. Quels seront les résultats en séries pour cette unité énergique, forte, mais bien moins expérimentée?
Dans le cadre de la défaite, le Jazz de l’Utah a tout de même pu compter sur Collin Sexton et ses 25 points, 5 rebonds, 7 aides, 2 vols de ballon, tandis que Lauri Markkanen (quadriceps) et Jordan Clarkson (aine) étaient sur la touche. À 29 victoires et 40 défaites, la troupe de Will Hardy n’a plus espoir de faire le Play-in, mais peut regarder vers l’avenir avec assurance et optimisme. Dans l’immédiat, toutefois, le Jazz doit croiser le fer avec les Mavericks de Dallas ce soir, le jeudi 21 mars, à 20h30.
