Les Bucks de Milwaukee ont su vaincre les Kings de Sacramento dimanche soir au compte final de 143-142, de façon on-ne-peut-plus in extremis, grâce au tir à 3-points ridiculement clutch de Damian Lillard à la sirène. Avant que Dame ne frappe cette prière de longue distance, les Kings menaient par 2 points en période de prolongation.
À voir et à revoir :
Il s’agissait d’une 15e victoire consécutive des Bucks face aux Kings, celle-ci peut-être plus difficile que toutes les autres alors qu’ils faisaient face à un Domantas Sabonis redoutable de l’autre côté. Tout de même, les productions combinées de Lillard, Giannis Antetokounmpo et leurs collègues ont finalement fait triompher la deuxième tête de série à l’Est – même si c’est le buzzer-beater de Damian Lillard qui obtiendra la majorité du crédit pour le W.
Il s’agissait d’ailleurs d’un 2 500e lancer du centre-ville réussi pour Dame D.O.L.L.A. en carrière, lui qui atteignait de justesse ce plateau grâce au dernier tir du match. Seuls quatre autres hommes ont rejoint cette marque au fil de leur carrière NBA : Stephen Curry, Ray Allen, Reggie Miller et James Harden.
Or, aucun des noms énumérés ci-haut n’a enregistré autant de tir à 3-points victorieux à la sirène que Dame, lequel en compte quatre à son CV. À quatre reprises, le point guard aujourd’hui âgé de 33 ans a donc converti un triplé pour la victoire, juste au moment où le cadran affichait 0,0 seconde. Derrière Vince Carter et ses cinq tirs gagnants de la sorte en carrière, Lillard se retrouve au deuxième rang de l’histoire à ce chapitre.
Pour ceux parmi vous qui croient que quatre ou cinq sont de petits chiffres, ou qui s’attendaient à ce que le record soit bien plus grand, considérez qu’ici les critères sont stricts; il faut que ce soit un tir de 3-points et qu’il fasse passer la marque de son équipe devant, pour gagner (et non qu’il soit égalisateur), puis finalement, il ne faut plus qu’un seul millième de seconde ne demeure sur le cadran de match une fois le lancer réussi. Un exploit, en soi.
Or, dans la catégorie des tirs extérieurs purement clutch – soit durant les 5 dernières minutes d’une rencontre où l’écart est de 5 points ou moins –, on constate que Damian Lillard en a beaucoup plus dans son palmarès individuel, avec 145 (sur 32% d’efficacité). Voilà qui représente le meilleur total de la NBA depuis 2012-2013, l’année recrue de l’ancien Trail Blazer. Curry le suit avec 139 tirs à 3-points clutch depuis lors, sur un taux d’efficacité de 35%. Harden et LeBron James en ont chacun frappé 113.
Logo Lillard a donc terminé sa soirée de travail à domicile avec des récoltes de 29 points, 4 rebonds et 8 passes décisives à travers 40 minutes de jeu. Son acolyte étoilé, Giannis, s’est chargé de 27 points, 10 rebonds, 10 aides et 3 interceptions en autant de minutes. Ils ont également obtenu l’aide de Brook Lopez (17 pts, 9 reb, 3 blk), Malik Beasley (23 pts, 4 reb, 5 ast) et Bobby Portis (22 pts, 10 reb, 82% au tir) en l’absence de Khris Middleton (genou), dans cet effort victorieux.
De l’autre côté, Domantas Sabonis s’annonçait tel le premier joueur de l’histoire du circuit à connaître une performance d’au moins 20 points, 15 aides et 10 rebonds sur une efficacité égale ou supérieure à 90% ! Le pivot All-Star des Kings enregistrait 21 points, 15 passes décisives, 13 rebonds, 1 interception et 1 contre, tout en convertissant neuf de ses 10 tentatives de tirs.
La prestation de Domas représentait d’ailleurs son 10e triple-double de la campagne, lui permettant de rejoindre Nikola Jokic et Wilt Chamberlain au sein du club sélect de centres à avoir mis 10 triple-doubles ou plus dans plusieurs saisons. De la bonne compagnie pour le fils du grand Arvydas Sabonis.
De’Aaron Fox était à nouveau étincelant pour Sacramento, avec ses 32 points, 2 rebonds, 5 aides et 3 vols de ballon. Les guards Kevin Huerter et Malik Monk ont ajouté respectivement 26 points et 28 points au compteur dans la défaite, hier soir.
L’événement qui a le plus marqué cette joute au Wisconsin aura sans aucun doute été le buzzer-beater de Lillard, mais il n’est pas le seul. L’éjection de Mike Brown, l’entraîneur en chef des Kings, a elle aussi beaucoup fait jaser, doublée d’une sortie loufoque en conférence d’après-match.
Fort mécontent après des décisions douteuses des arbitres au quatrième quart, Brown s’est presque lancé sur Intae Hwang, un officiel sud-coréen à sa première saison dans la NBA, avant que celui-ci ne l’éjecte du match. Mike Brown a conséquemment procédé à un discours d’environ 5 minutes en conférence d’après-match, armé de son ordinateur portable.
Il y décrivait certains jeux où des appels n’auraient pas du être faits, selon lui, puis s’est penché sur les inconstances des arbitres quand il en vient à certaines fautes défensives. Tout de même calme et respectueux, le coach de 53 ans a admis que les arbitres sont des humains et qu’ils font des erreurs. Reste à voir si cette expression de sa frustration vaudra à Mike Brown une amende, au même titre que Darko Rajakovic des Raptors.