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Dell Curry avait refusé que les Warriors repêchent Steph

Crédit: Getty Images

En résumé

Dell Curry voulait absolument que son fils joue à New York, au point d'essayer d'empêcher toutes les autres formations de le sélectionner avant le huitième choix.

Dans leur nouveau podcast Heat Check, Stephen Curry et son père Dell ont discuté du repêchage 2009 lors duquel le meneur a été sélectionné par les Warriors, franchise avec laquelle il a remporté quatre titres de champion NBA. Seulement, l’histoire aurait pu être bien différente puisque, contacté par les dirigeants de Golden State avant l’encan, Dell avait catégoriquement refusé que la franchise sélectionne son fils. Il souhaitait ardemment que ce dernier porte le maillot des Knicks.

L’histoire tient parfois à peu de choses. Et celles des Warriors aurait pu être radicalement différente de celle que l’on connaît. Depuis 15 saisons maintenant, Stephen Curry est le visage de la franchise, l’homme de tous les records, celui qui, au milieu des Cavaliers de LeBron James, le Thunder de Kevin Durant ou encore les Rockets de James Harden, a élevé son équipe au rang de dynastie ayant régné sur la décennie 2010.

Bien où certains observateurs assurent qu’il est facile pour un joueur de rester fidèle à une équipe aussi dominante, il n’en reste pas moins qu’un véritable lien uni le meneur et sa franchise et que même dans les moments les plus durs, Curry a toujours démontré sa gratitude envers l’équipe qui lui a donné sa chance.

Seulement, du propre aveu de son père Dell, le Chef aurait pu ne pas atterrir dans la baie de San Francisco à l’issue du repêchage 2009. Et pour cause, en amont, Dell avait fait tout son possible pour que son fils soit sélectionné par les Knicks en huitième position. À commencer par demander aux Warriors de ne pas le prendre.

« Le jour du repêchage, nous étions à New York et je reçois un appel de Don Nelson [entraîneur-chef des Warriors à l’époque]. Il me dit « Dell, est-ce que ça te pose un problème si on sélectionne Steph avec le 7e choix? » J’ai répondu, « Oui ça me dérange. » Il était là, « Quoi? » J’ai dit, « Oui, on le veut à New York. » On a discuté pendant 5 ou 10 minutes. Il m’a dit, « Bon s’il est encore disponible, On le prendra quand même. » J’ai répondu, « C’est ton choix. Tu as demandé pour mon opinion et je te l’ai donné. »

Je suis content qu’il ait sélectionné Steph. Tout a bien fonctionné. »

Dell Curry

Difficile de donner tort à Dell sur cette dernière phrase lorsque l’on voit les accomplissements de son fils sous les couleurs de Golden State. Avec quatre titres de champion, un titre de Joueur le plus utile des finales, deux titres de Joueur le plus utile de la saison consécutifs, dont le premier unanime de l’histoire, et un impact jamais vu sur la ligue, Don Nelson peut se féliciter d’avoir suivi son instinct.

Mais tous n’ont pas eu sa ténacité. Car lorsque l’on regarde les choix de la loterie 2009, une question vient immédiatement en tête. Comment les Timberwolves, pourtant à la recherche d’un meneur, ont pu passer à deux reprises à côté de Curry. Et bien Dell apporte un premier élément de réponse.

« J’ai aussi eu un appel de Minnesota, qui voulait savoir à propos de Steph. Je leur ai dit, « Non, s’il vous plaît, ne faites pas ça. » C’était J.B. Bickerstaff [adjoint aux Timberwolves à ce moment]. Ils ont répondu, « OK, on ne va pas le faire. »

Et ils ne l’ont pas fait. Ils ont quand même pris deux meneurs consécutifs.»

Dell Curry

Avec leur cinquième choix, ils ont sélectionné Ricky Rubio. Puis ils ont utilisé leur sixième pour prendre Jonny Flynn. Malgré une carrière NBA plus qu’honorable de Rubio et une première saison convaincante de Flynn, aucun n’aura jamais eu l’impact de Stephen Curry.

Maël Brunet

Maël Brunet

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