Surfant sur une série de victoires s’élevant à huit, les Bulls connaissent jusqu’ici une saison plus qu’impressionnante, trônant au sommet de la conférence Est de la NBA. Le nouveau venu DeMar DeRozan mène la formation de l’Illinois en points par partie avec 26.9, ce qui lui vaut une cinquième place à ce chapitre à travers la ligue.
DeRozan présente des statistiques enviables depuis le début de la saison. Il connait d’ailleurs sa meilleure campagne dans une catégorie qui lui a longtemps attiré des critiques : les tirs de 3 points. 36,2% de taux de réussite du centre-ville, ce n’est pas incroyable, mais c’est tout de même une grande amélioration de sa moyenne de 22,7% lors de son passage à San Antonio.
Selon Brian Scalabrine, ayant 11 saisons dans la NBA derrière lui dont deux avec les Bulls, DeRozan devrait gagner le titre du joueur s’étant le plus amélioré cette saison.
Pourtant, outre ses chiffres du périmètre, ses statistiques de l’an passé comparée à celles de cette saison ne montrent pas nécessairement un DeRozan tout nouveau.
2020-21 (San Antonio) | 2021-22 (Chicago) | |
% de tirs | 49,5% | 49,4% |
3 points par partie | 0.3 | 0.8 |
% de tirs de 3 points | 25,7% | 36,2% |
% de lancers francs | 88,0% | 85,8% |
Rebonds par partie | 4.2 | 5.0 |
Passes par partie | 6.9 | 4.5 |
Interceptions par partie | 0.9 | 0.9 |
Points par partie | 21.6 | 26.9 |
Son coéquipier Nikola Vucevic est allé d’une déclaration encore plus optimiste, répondant à Scalabrine que DeMar devrait en fait être candidat pour le trophée de joueur le plus utile à son équipe.
Bien qu’il connaisse une campagne remarquable, il est difficile d’envisager une saison semblable pour DeRozan sans la contribution de Zach LaVine, Nikola Vucevic et Lonzo Ball. Être le cinquième pointeur le plus efficace du circuit, c’est évidemment un argument qui joue en faveur de DeMar. Or, son coéquipier Zach LaVine est sixième, 0.6 points derrière.
C’est la même histoire pour les cinq grandes catégories statistiques chez les Bulls. DeRozan est quatrième en rebonds, deuxième en passes décisives, quatrième en interceptions et 11e en contres. Quand on pense à Nikola Jokic des Nuggets de Denver qui est premier dans chacune de ces catégories, l’excellente équipe des Bulls devient un argument contre DeRozan.
Giannis Antetokounmpo des Bucks est premier ou deuxième de son équipe, Steph Curry domine aussi chez les Warriors, sans parler de Kevin Durant et LeBron James. Le fait que les Bulls soient aussi performants est donc un couteau à double tranchant concernant la course au MVP. D’un côté la première place de Chicago prouve que les efforts et les statistiques de DeRozan ne sont pas vides, mais aussi que ses coéquipiers contribuent tout autant au succès du club.
Toutefois, le jeu magistral de DeRozan doit être souligné, surtout sous la pression du quatrième quart, lui qui a battu un record de la NBA pas plus tard que la semaine passée en réussissant deux tirs victorieux en autant de jours. La troupe de Billy Donovan présente une fiche de 25 victoires et 10 défaites et amorce aujourd’hui une pause de trois jours avant de revenir sur les parquets du United Center de Chicago contre les Wizards de Washington.