« Je crois que ce sera différent quand Hernst sera là », disait Vincent Lavandier au terme de la deuxième journée du camp de l’Alliance de Montréal.
Après une première participation de Hernst Laroche à un match simulé avec contact, jeudi, on peut dire que l’entraîneur-chef avait vu juste.
L’échantillon fut petit, mais convaincant.
Lors du match simulé le plus intense du camp, le vétéran montréalais a marqué 7 points, complété une passe décisive et cumulé 2 interceptions en un peu moins de 10 minutes sur le parquet. Il est demeuré parfait du terrain, réussissant deux tirs à la mi-terrain et un tir de 3 points du coin avant de retraiter au banc.
Prudence
Incommodé par une blessure à la cheville, Laroche a limité ses exercices lors des trois premiers jours du camp. On l’a principalement aperçu s’échauffer et prendre part à des exercices simples avant de se diriger vers les lignes de côté pour prendre soin de son pied.
Malgré son aisance en action jeudi après-midi, le meneur de jeu de 33 ans demeure prudent. Son objectif est toujours de surveiller les signes que lui donnent son pied et de ne pas pousser au-delà de ce que son corps lui permet.
« Quand je mets trop d’effort, ma jambe est fatiguée, explique-t-il. Et là, ça crée encore plus de problèmes. J’essaie de m’échauffer, garder ça chaud, jouer le plus possible et arrêter pour ne pas l’empirer. »
Hernst, qui a été nommé co-capitaine de l’équipe ce matin, est un passionné de son sport. Il révélait mercredi qu’il avait déjà pensé à se retirer à Montréal cet été, mais qu’il ne voyait absolument pas sa carrière prendre fin aussi rapidement. C’est donc avec un regard vers l’avenir qu’il prend toutes les précautions pour prolonger sa carrière.
« Mentalement, je suis à 120%. Mais physiquement… […] Faut avoir de la patience, parfois tu veux te dépêcher, mais tu dois regarder le long terme. »
Hernst Laroche
Analyser l’action des lignes de côté peut néanmoins avoir ses avantages. Le Montréalais se réjouit de s’être retrouvé dans une position privilégiée, en état d’apprendre à connaître ses coéquipiers d’un oeil extérieur.
Au-delà des statistiques citées plus haut, Hernst a profité du match simulé pour mettre de l’avant sa création pour autrui.
« La lecture du jeu est importante pour moi. C’était bien sur les lignes de côté, j’ai pu voir les forces et les faiblesses des gars. Donc j’essaie de les mettre à l’aise. J’ai fait plusieurs actions qui fonctionnaient et ensuite j’analysais qui n’avait pas eu le ballon et je créais des jeux pour eux. »
Hernst Laroche
C’est d’ailleurs en partie pourquoi il a été mis sous contrat par l’Alliance. « J’essaie d’amener un petit contrôle dans le match, mettre les gars dans la bonne position. »
Au sein d’un système qui prône le partage du ballon, Hernst Laroche est à sa place – et il a la confiance de l’entraîneur-chef.
Notes de l’entraînement
- Sherwood Brown est l’un des autres joueurs qui se démarquent depuis le début du camp. L’Américain, qui a joué deux saisons dans la G League, est l’un des joueurs les plus constants en matchs simulés.
- Marc-André Fortin n’a pas du tout mal paru jeudi après-midi. L’ancien de l’Université Laval a été efficace près de l’anneau, en plus de s’impliquer avec deux mentions d’aide et un vol de ballon.
- Dominic Green continue d’être, à mes yeux, l’histoire du camp. Un peu moins efficace sur les tirs de 2 points, il devra s’adapter à une ligue plus physique et potentiellement prioriser les tirs de 3 points, qu’il réussit avec une efficacité très constante.
À surveiller
- Le centre grec Gaios Skordilis est de l’entraînement vendredi matin. Il est arrivé au Canada jeudi. Son jeu de pied près de l’anneau est déjà impressionnant, en contexte d’entraînement.
- L’Alliance affrontera les Blackjacks d’Ottawa lors d’un match simulé, samedi après-midi. Les abonnés aux billets de saison auront l’occasion d’être sur place, tout comme les médias montréalais.