Kemy Ossé, co-capitaine de l’Alliance de Montréal, a connu plusieurs cadres à travers sa carrière professionnelle dans la NBL canadienne et la LECB, mais aucun d’entre eux n’a eu l’impact de Joel Anthony, ancien champion NBA avec le Heat de Miami. Ayant porté les couleurs de quatre autres franchises au Canada, Ossé peut désormais affirmer que Joel Anthony « est le meilleur directeur général de sa carrière, » selon ce qu’il a partagé à Wes Goldberg du Miami Herald.
À lire :
Diplômé de l’Université du Nevada, mais ayant grandi à Montréal, Anthony a été fier membre du Heat de Miami durant sa carrière, de 2007 à 2013. Il a également fait quelques escales à Boston, Detroit puis San Antonio avant de rejoindre l’équipe de San Lorenzo dans la Liga Nacional de Basquetbol d’Argentine où il a finalement accroché ses chaussures en 2019.
Âgé de 40 ans, Joel Anthony a Montréal à cœur. Avant d’accepter le rôle de tout premier directeur général de l’histoire de la franchise, Anthony a peaufiné ses talents comme joueur à Miami, devenant deux fois champion avec les Heatles de LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh. Il a également profité de ses 10 campagnes NBA pour en apprendre sur les métiers de directeurs dans un circuit de basketball professionnel. En 2021, il était temps pour le Montréalais de redonner à la communauté qui l’a accueilli dès la naissance.
Comme l’indique Wes Goldberg, l’ancien pivot a ensuite été en mesure d’importer un peu de la fameuse Heat Culture au Québec. Son parcours sous l’ombrelle du Heat a d’ailleurs été formateur pour Joel Anthony, qui est aujourd’hui reconnaissant pour les leçons accumulées en Floride.
« Ça m’a aidé énormément, » a dit le DG de l’Alliance sur son temps passé en NBA. « J’ai été très chanceux et béni d’y faire partie de très bonnes organisations. J’ai passé mes premières sept années à Miami, qui est un des plans et des standards en termes de comment nous opérons notre organisation [à Montréal]. »
Miami a influencé Anthony, certes, mais l’effet inverse a également pu être observé. Son coach chez le Heat a l’époque a justement pu en témoigner; Joel avait déjà tout d’un joueur robuste et travaillant typique du Heat, avant même qu’on n’identifie l’équipe de la sorte.
Selon l’entraîneur-chef toujours actuel de l’équipe Erik Spoelstra, Joel était « l’un des premiers » à apporter cette culture de ténacité à l’équipe. Non repêché, Anthony représentait dès 2007 tout ce que la Heat Culture met de l’avant aujourd’hui, prêt à tout sacrifier pour le bien de l’équipe.
Kemy Ossé est lui aussi natif de la Métropole et a su s’inspirer de son patron cette saison, si on en croit ce qu’il a partagé au Miami Herald dernièrement.
« Le gars a gagné à tous les niveaux, » a dit Ossé au sujet de Joel Anthony. « Alors pour lui de remporter des championnats dans la NBA et de dire ‘Mon rôle n’était pas de marquer’, cela veut dire qu’il laissait son égo de côté. Ça nous rend humble et nous fait dire : ‘OK, je devrais probablement commencer à penser comme ça.’ »
Kemy n’a jamais travaillé pour un DG qui a fait le trajet à l’occasion de chaque rencontre à l’étranger de son équipe auparavant; un des nombreux facteurs qui ont fait avouer au guard de 29 ans que Joel Anthony est « le meilleur directeur général qu’il ait eu. »
L’impact de Joel Anthony, une personne à l’apparence pourtant si polie et calme, a tout de même des répercussions profondes à travers l’Alliance et ses joueurs. Nous verrons dès l’été prochain si le nombre de victoires du club se laissera influencer par les doctrines qu’a rapporté Anthony avec lui de ses périples au sud de la frontière.