Jordan Poole s’est transformé en un joueur primordial au succès de son équipe. Un luxe pour peu d’équipes, avoir en main une rotation de trois gardes élites est l’argument le plus fort des Warriors en tant qu’aspirants à un quatrième titre en huit saisons.
Âgé de seulement 22 ans, Jordan Poole continue son ascension vers les grands honneurs… en théorie. Malgré une saison méconnaissable à l’an dernier, aucun trophée ne sera placé dans son présentoir.
Considéré jadis comme une simple étincelle, voire un joueur de club-école, le natif de Milwaukee est dorénavant le feu au complet. Sa performance lors du premier match éliminatoire de samedi n’est qu’une suite logique à sa fin de saison plus qu’impressionnante.
Vous avez bien lu : Wilt Chamberlain. Être deuxième derrière un livre de records sur deux pattes n’est pas quelque chose à ignorer, dans n’importe quel palmarès.
Poole poursuit alors sur sa lancée, affichant une moyenne de 25.4 PTS à ses 20 derniers affrontements. Dans ce même laps de temps, son efficacité de la ligne de 3 points de 42.6% sur 10 tirs par match est digne d’une séquence historiquement légendaire.
Un déjà-vu parmi ses coéquipiers, mais un standard établi par Steph Curry et Klay Thompson.
L’individualité des statistiques de Jordan Poole est exactement ce que les Warriors ont besoin collectivement, ce que les Warriors recherchent depuis le départ de Kevin Durant. Une menace constante au périmètre, forçant les défensives à créer de l’espace pour les francs tireurs de San Francisco.
Soyez sûrs d’observer l’unité des Warriors en fin de partie, où Draymond Green est entouré de Steph, Klay, Poole et Wiggins. Un modèle digne de Steve Kerr, quatre tireurs autour de son homme à tout faire dans une formule small-ball.
Cependant, Kerr ne pourrait pas forcer cette unité sur le terrain si ce n’était pas de la montée spectaculaire de Jordan Poole. Vu par plusieurs comme potentiel finaliste au titre de Joueur le plus amélioré, son nom n’est pas présent sur la liste.
Les nominations au titre sont valides, sans toutefois être constantes de joueurs en joueurs, où l’amélioration de chaque finaliste peut être interprétée selon des critères complètement différents.
L’intrus est évident, Ja Morant figure aux côtés de Darius Garland et Dejounte Murray, deux joueurs ayant connu une amélioration nettement différente dee Morant. Il est clair que Ja est rendu à un autre stade de reconnaissance, Draymond Green en est du même avis :
Sans être le seul prix à manquer de constance au niveau des votes, l’erreur est tout simplement marquante. Certes, Ja Morant s’est transformé en tête d’affiche pour la NBA. Par contre, le Joueur le plus amélioré devrait servir à reconnaître ceux dont on entendait peu parler, ceux dont leur équipe ont aujourd’hui une pièce de construction pour aspirer aux grands honneurs.
Jordan Poole coche donc tous les critères nécessaires. Son mouvement sans le ballon, son dynamisme en situation un-contre-un ainsi que son tir constituent un essentiel au succès des Warriors.
Poole est passé d’un rôle à un devoir, forçant aujourd’hui les Nuggets à rallonger leur période vidéo afin de contrer l’ancien Warrior de Santa Cruz.