La série de défaites record des Pistons de Détroit s’est arrêtée à 28 revers consécutifs avec une victoire contre les Raptors de Toronto par la marque de 129-127, samedi soir. Les Raptors étaient privés des services de O.G. Anunoby, Precious Achiuwa et Malachi Flynn, car ils ont été échangés hier aux Knicks de New York en retour de R.J. Barrett, Immanuel Quickley et un choix de deuxième ronde à l’encan de 2024.
La fameuse séquence de défaite qui était rendue la risée du circuit a finalement connu son dénouement, à 28 revers consécutifs, en ce faisant les Pistons évitent d’inscrire un nouveau record (à travers une saison ou plus), lequel ils ont égalé, sans toutefois le dépasser. Les 76ers sont l’autre concession à accomplir ce désastreux exploit, entre 2014 et 2016.
La dernière victoire des Pistons remontait au 28 octobre dernier contre les Bulls de Chicago. C’est donc une lourde période pour les joueurs et les partisans de Détroit de deux mois sans victoire qui a pris fin hier soir au Little Caesars Arena. Depuis quelques matchs, le meneur de jeu de l’équipe, Cade Cunningham tentait par tous les moyens de tirer son équipe vers la victoire, mais malgré ses excellentes performances, les revers s’accumulaient. À ses trois dernières rencontres, l’ancien premier choix de 22 ans affichait des moyennes de 34.0 PTS, 6.0 REB et 8.7 AST.
Face aux Raptors, Cunningham s’est encore une fois imposé comme le leader de cette équipe avec une performance de 30 points, 3 rebonds, 12 passes décisives et 0 perte de ballon en 38 minutes de jeu. Le jeune meneur a eu l’aide des quatre autres partants, qui ont tous inscrit plus de 10 points. Bojan Bogdanovic et Jalen Duren ont chacun inscrit 7 et 17 rebonds en plus de contribuer au pointage. En sortie de banc, Alec Burks est venu prêter main-forte aux titulaires en inscrivant 16 points.
Après la troisième victoire de la saison, Cade Cunningham a adressé le dernier mois qui a été la période la plus productive de sa carrière. Depuis le 30 novembre, il enregistre 25.6 points par match en plus d’afficher des taux de réussite de 50% au tir et de 36% du centre-ville.
« J’avais besoin d’élever mon jeu [pour mettre fin à cette séquence de défaites]. C’est là que ça m’a emmené. »
Cade Cunningham
Quant à lui, l’entraîneur-chef des Pistons, Monty Williams, était plutôt émotif après avoir retrouvé le chemin de la victoire.
« J’étais au bord des larmes. »
Monty Williams
De leur côté, les Raptors de Toronto continuent leur saison en dents de scie. La troupe de Darko Rajakovic affiche un bilan de 12-20 et se classe au 12e rang de la conférence de l’Est. Les Raps manquent cruellement de constance cette saison et le pilote de la formation torontoise avait d’ailleurs promis de payer le souper à ses joueurs, il y a quelques semaines, s’ils remportaient trois victoires de suite, ce n’est toujours pas encore arrivé.
Dans la défaite aux mains des Pistons, Pascal Siakam a inscrit 35 points, 5 rebonds et 4 assistances et Dennis Schroder a enregistré 30 points et 9 passes décisives. Scottie Barnes et Gary Trent Jr. ont tous les deux inscrit plus de 20 points, alors que Jakob Poeltl a saisi 14 rebonds. Encore une fois, le cinq partant des Raptors n’a pas grand-chose à se reprocher, mais la contribution des joueurs en sortie de banc a été minime. Les remplaçants de Toronto ont totalisé 12 points contre les Pistons.
La situation était toutefois particulière pour ce match, puisque les Raps évoluaient sans O.G. Anunoby, Precious Achiuwa et Malachi Flynn qui ont été échangés à New York plus tôt dans la journée. Disputer une rencontre sans ces trois joueurs n’était pas une tâche facile pour cette équipe qui manquait déjà de profondeur.
R.J. Barrett et Immanuel Quickley viendront justement ajouter de la profondeur à la formation torontoise, mais surtout, ils viendront solidifier la position de meneur de jeu. Jusqu’à maintenant, seulement Dennis Schroder était capable de jouer ce rôle à un niveau respectable. L’organisation des Raptors n’a pas communiqué de date, mais le match du 1er janvier contre les Cavaliers est envisageable pour voir les débuts des deux nouveaux joueurs.
Après la défaite face aux Pistons, Schroder a adressé les journalistes de façon très honnête sur la culture qui règne dans le vestiaire des Raptors. L’Allemand a fait un parallèle avec son équipe nationale qui a remporté la Coupe du monde de basketball cet été. Aux dires de Schroder, l’équipe allemande s’est grandement appuyée sur la camaraderie entre « frères » pour gagner les grands honneurs, ce qu’il ne ressent pas à Toronto.
Le meneur de jeu a aussi mentionné ses années à Atlanta alors qu’il était un jeune joueur avec les Hawks et qu’il était entouré de vétérans qui ne se souciaient pas de leurs statistiques; uniquement de la victoire. Schroder espère voir une progression de ce côté à Toronto.
« La culture est difficile. Quand je suis arrivé, Darko a fait un bon travail pour implanter son système dans l’organisation, mais je pense qu’on doit juste suivre cela. Les gens doivent plus encourager leurs coéquipiers lorsqu’ils font un bon jeu défensif ou qu’ils se lancent à terre pour un ballon perdu. On doit les aider à se lever et être excité pour chacun. »
Dennis Schroder