Le centre canadien des Boilermakers de Purdue Zach Edey vient de se rendre éligible au prochain repêchage de la NBA tout en maintenant son admissibilité universitaire. Après avoir remporté les titres individuels de Joueur de l’année selon l’Associated Press, de Joueur de l’année de la conférence Big 10, le trophée Naismith du Joueur de l’année, le Wooden Award du meilleur joueur au pays, le trophée Oscar Robertson du meilleur joueur universitaire et le trophée du meilleur joueur universitaire remis par la NABC, le joueur de 7 pieds 4 est prêt à passer au niveau suivant.
Dans une publication sur son compte Instagram, Edey remercie ses coéquipiers, les entraîneurs, les partisans et l’Université Purdue pour le rôle qu’ils ont joué dans sa progression. Il rappelle qu’il est passé d’un joueur classé 437e de sa promotion au joueur de l’année au niveau national.
La décision d’Edey est loin de prendre le monde du basketball universitaire par surprise. Sa domination sur les parquets cette saison avec des moyennes de 22.3 PTS, 12.9 REB et 2.1 BLK rendait ce choix pour le moins prévisible pour le joueur de troisième année.
La question qui se pose maintenant est si Edey a des chances d’entendre son nom à l’une ou l’autre des 60 sélections du repêchage. Car, si dominant soit-il au niveau de la NCAA, rien n’assure qu’il puisse transposer cela dans le monde de la NBA.
C’est que depuis quelques années déjà, les équipes de la NBA s’éloignent des grands joueurs traditionnels qui travaillent dans le post, c’est-à-dire un joueur confortable de jouer dos au panier qui n’a pas peur de prendre des coups et de défendre ardemment chaque ballon. La NBA préconise dorénavant un jeu basé sur l’espacement, les tirs extérieurs et la polyvalence défensive.
Mais, reste qu’Edey possède des atouts qui peuvent le faire bien paraître lors des entrevues et des entraînements avec les équipes de la NBA. Mise à part une excellente forme physique, il a su faire preuve d’une grande agilité autour du panier montrant. Sa prise de décision s’est aussi grandement améliorée au cours de la saison tout comme son tir en crochet qui lui permet d’être dangereux même lorsqu’il ne peut percer au panier.
Sa grandeur est un atout qui lui permet d’être un défenseur fiable lorsqu’il s’agit de bloquer des tirs, intimider l’adversaire et protéger le panier. Comme un couteau à double tranchant, c’est aussi sa grandeur qui est sa principale faiblesse. Edey est si grand qu’il n’arrive pas à être mobile et que de forts doutes subsistent quant à une adaptation du joueur canadien aux schémas changeants de la NBA qui nécessitent une grande polyvalence, tout comme sa capacité à suivre le rythme rapide de la ligue.
Selon certains observateurs, ces limites sont trop importantes pour qu’Edey puisse espérer sortir au premier tour. Kyle Irving de The Sporting News ajoute qu’Edey se place comme un joueur de situation jouant tout au plus quelques minutes par match. Dans sa simulation de repêchage, Jonathan Wasserman de Bleacher Report voit Edey sortir lors de la toute dernière sélection, la 60e, par les Bucks de Milwaukee.
Zach Edey possède encore deux années d’admissibilité pour jouer en NCAA. S’il retourne à Purdue, Edey retrouvera la quasi-totalité de l’effectif qui a remporté le tournoi de la conférence Big 10. En cas de retour, il voudra certainement faire oublier la désillusion de Purdue lors du March Madness alors que l’équipe, classée première de la section Est, s’est fait éliminer au premier tour par les Knights de l’Université Fairleigh Dickinson, classée 16e.