Les demi-finales de conférences de la NBA ont été lancées samedi soir à l’aide d’un affrontement classique « Timberwolves – Nuggets » où la jeune sensation du Minnesota, Anthony Edwards, sortait son grand jeu afin de remporter la première rencontre de la série, 106 à 99. Les prouesses d’Ant-Man et l’explosion de quatrième quart du Sixième homme de l’année, Naz Reid, ont été suffisamment héroïques afin d’arracher le premier match aux champions en titre, même dans leur domicile du Ball Arena, question de demeurer invaincus jusqu’ici dans ces séries éliminatoires.
Edwards s’est illustré d’une historique performance de 43 points, 7 rebonds, 3 passes décisives, 2 contres et 59% d’efficacité au tir, devenant le deuxième joueur de moins de 23 ans – après Kobe Bryant – à enfiler deux performances d’au moins 40 points consécutivement en playoffs.
Productif dans absolument tous les aspects du jeu pour les T-Wolves, l’arrière au no. 5 a inscrit un sommet personnel de points en séries sur un rendement hautement efficace, un fait saillant après l’autre. Certains internautes vont même jusqu’à comparer le jeu d’Anthony Edwards à celui d’un jeune Michael Jordan, alors que l’étoile du Minnesota met sur pieds un incroyable parcours éliminatoire, s’annonçant de plus en plus comme le potentiel futur visage de la Ligue.
Déjà, après seulement 16 joutes de séries en carrière, Ant a rejoint la barre des 35 points en une partie à six reprises, ce qui est supérieur à tous les autres athlètes de l’histoire de sa franchise, combinés. Oui… À 22 ans, il mène déjà dans les livres d’histoire de sa concession aux chapitres des matchs de séries à 30+ points, 35+ points et 40+ points. Et ça ne fait que commencer.
D’un point de vue défensif, Edwards s’est également montré percutant hier soir avec plusieurs jeux cruciaux et une concentration défensive dont il ne fait pas toujours preuve en calendrier régulier; lorsqu’il est locked in, selon lui, il défend à un niveau élite, parmi les meilleurs au monde. Cet acharnement défensif de la part d’Ant, de Rudy Gobert, de Jaden McDaniels et cie. aura été nécessaire afin de limiter les Nuggets à moins de 100 points, il va sans dire.
Denver n’a jamais su enregistrer 30 points ou plus en un quart-temps samedi, convertissant seulement 35 de leurs 75 tirs collectifs (46%), tandis que les visiteurs réussissaient 52% de toutes leurs tentatives. L’équipe locale, parfois méconnaissable en comparaison avec leurs victoires de séries en 2023, se laissait aussi dominer au rebond par le trio de pivots des Wolves, au compte de 42 à 34, puis de 7 à 3 chez les rebonds offensifs.
Même si les Timberwolves ont frappé les premiers pour s’emparer d’une priorité de 14 points au milieu du premier engagement, les Nuggets ont toutefois repris les devants avec leur propre séquence dominante afin de mener par 2 points au terminus du premier quart, conservant cette avance pour la majorité des deux quarts suivants et la faisant croître jusqu’aux 7 points, avant que la foudre ne les frappe dans le dernier droit.
Naz Reid était crucial au succès des siens à travers le quatrième quart-temps, y inscrivant 14 points sur un taux d’efficacité de 6/7, avec deux des tirs à 3-points les plus importants de la rencontre, en plus de 10 points consécutifs pour les siens après avoir brisé l’égalité de 84-84 avec six minutes à faire. Pourtant, l’intérieur de seconde unité – qui a obtenu 23 minutes de jeu – n’avait accumulé que 2 points, en plus de trois revirements, au fil des trois précédentes périodes.
Mike Conley peut lui aussi être remercié pour la poussée de dernières minutes qui a permis aux T-Wolves de se distancer peu à peu, grâce à des récoltes totales de 14 points, 10 mentions d’aide et cinq tirs extérieurs (sur huit tentatives), avec une cote finale de +20. À titre de note, le vétéran de 36 ans est le deuxième plus vieux joueur toujours restant dans ces playoffs.
Chez l’opposition maintenant, la base partisane présente au Ball Arena aurait pu espérer mieux de ses ténors dans le cadre de cette défaite à l’allure quelque peu décevante. Certes, Nikola Jokic a inscrit des belles statistique – à première vue – avec 32 points, 8 rebonds, 9 assistances et 3 interceptions, mais ses sept revirements de ballon ont heurté l’équipe à quelques reprises. Le Joker ne semblait pas dans son assiette alors qu’il ne faisait mouche qu’à 44% de ses lancers, dont une réussite de 2/9 du centre-ville.
Déjà qu’il soit rare que le Joueur le plus utile des dernières finales décoche autant de tirs périphériques, lorsqu’il le fait, il est habituellement bien plus efficient. Michael Porter Jr a pu partiellement compenser avec quatre triplés convertis sur sept essais, pour ultimement 20 points, 6 rebonds et 3 vols de ballon, mais en vain.
Jamal Murray a terminé sa soirée de travail avec 17 points et 4 passes à son compte, tandis qu’aucun autre membre des Nuggets ne parvenait à enregistrer plus d’une dizaine de points. Michael Malone aura certainement des ajustements à impliquer dans ses schémas offensifs et défensifs au Match #2, toujours à Denver, mais le gros de l’adaptation devra venir de ses joueurs, lesquels auront intérêt à se montrer plus agressifs en attaque et qui devront contribuer à plus d’endroits sur la feuille de match.
L’entraîneur de l’équipe adverse Chris Finch, lui, a beau être blessé au genou et cloué au banc, il a laissé sa voix être entendue samedi soir – ce qui devrait encore être le cas dans les prochains duels entre ces formations rivales de la conférence Ouest. Ses hommes arriveront sans doute à nouveau affamés, avec le couteau entre les dents, à l’occasion du deuxième affrontement prévu pour lundi le 6 mai, à 22h00.
Ils auront comme objectif clair d’apporter leur fiche de séries à 6-0 pour 2024. Pas mal pour une unité qui goûte au deuxième tour des séries pour la première fois en 20 ans et qui s’était faite éliminer par ces mêmes Nuggets en cinq matchs l’année dernière.
