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Le repêchage de la WNBA 2024 a éclipsé l’ancien record d’audience

Crédit : Fever d'Indiana, X.com

En résumé

L'effet Caitlin Clark continuait de se faire sentir au repêchage 2024 de la WNBA.

La vague de popularité du basketball féminin ne s’est pas estompée lors du repêchage de la WNBA, ce lundi. L’encan 2024 a complètement fracassé le record d’audience établi en 2004 lorsque Diana Taurasi a été sélectionnée au premier rang. Cette fois-ci, les fans ont ouvert leur téléviseur afin de voir le Fever d’Indiana choisir Caitlin Clark en première position.

Caitlin Clark est la première sélectionnée au repêchage de la WNBA | AlleyOop360
Cette cohorte du repêchage de la WNBA était l’une des plus anticipées de l’histoire.
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Le repêchage de 2004 avait attiré un public de 601 000 personnes souhaitant voir le Mercury de Phoenix jeter son dévolu sur Diana Taurasi. Lundi dernier, la Ligue a enregistré une moyenne de 2,4 millions de téléspectateurs lors de son encan, soit une augmentation de 307% en comparaison avec 2023.

L’événement avait l’habitude d’attirer un public dans les centaines de milliers de personnes. Le repêchage de l’année dernière était le plus regardé depuis 2004 avec 572 000 téléspectateurs. L’engouement se faisait déjà ressentir un peu pour le basketball féminin, mais ce n’était rien à comparer à ce que la WNBA a vécu cette semaine.

Voici une liste des cotes d’écoute des repêchages de la WNBA depuis 2016 :

  • 2016 : 254 000
  • 2017 : 272 000
  • 2018 : 303 000
  • 2019 : 248 000
  • 2020 : 378 000
  • 2021 : 331 000
  • 2022 : 403 000
  • 2023 : 572 000
  • 2024 : 2 450 000

Même si ses chiffres sont très impressionnants et nettement supérieurs à ceux du passé, une augmentation des cotes d’écoute était à prévoir en sachant que les rencontres du dernier tournoi du March Madness féminin ont elles aussi fracassé des records d’audience. L’effet Caitlin Clark se fait sentir partout où elle passe et la WNBA en a eu un avant-goût.

Clark est bien évidemment la tête d’affiche, mais cette cohorte 2024 comporte plusieurs joueuses qui ont su se créer un nom au cours de leurs carrières universitaires. La plupart des joueuses qui passent par la NCAA reste pour trois ou quatre saisons, car la WNBA oblige ses athlètes à avoir 21 ans ou plus avant d’être repêchée. Cela permet aux partisans de s’attacher davantage à leurs joueuses préférées.

Caitlin Clark a fait énormément parler d’elle grâce aux nombreux records qu’elle a battus cette année, mais des joueuses sélectionnées hier soir comme Angel Reese, Cameron Brink et Kamilla Cardoso sont devenues très populaires dans les dernières années.

La prochaine saison de la WNBA commencera le 3 mai prochain, alors que Caitlin Clark fera ses débuts dans l’uniforme du Fever contre les Wings de Dallas. Le circuit souhaitera assurément profiter de l’effet Clark et de la montée en popularité du basketball féminin en général tout au long de la saison.

Pas le même salaire que chez les hommes…

Un grand nombre de personnes ont été choquées lorsque le site Spotrac a dévoilé le prochain salaire de Caitlin Clark. L’ancienne joueuse d’Iowa a conclu une entente de quatre ans où elle gagnera 76 535 $ la première année, 78 066 $ la deuxième, 85 873 $ la troisième et 97 582 $ pour la quatrième qui est en option, pour un total de 338 056 $.

En comparaison, Victor Wembanyama qui a été sélectionné au premier rang du dernier repêchage de la NBA avait signé un accord de 55 M$ sur quatre ans avec les Spurs de San Antonio. La NBA est l’une des ligues les plus riches du monde, les joueurs ont donc la chance de parapher des ententes faramineuses même en comparaison avec d’autres circuits professionnels masculins. Toutefois, ce contrat de Clark n’est assurément pas représentatif de sa popularité dans le monde du basketball et de son niveau de jeu élite.

Plusieurs équipes ont déjà vendu tous leurs billets pour les matchs où Caitlin Clark sera en visite et l’organisation des Aces de Las Vegas a même effectué un changement d’amphithéâtre afin d’accueillir plus de personnes lors de la venue du Fever. Heureusement pour la joueuse de 22 ans, elle pourra compter sur les revenus de ses nombreux commanditaires en plus de son salaire. Néanmoins, une athlète de sa trempe mérite d’être rémunérée à l’image de son impact.

Selon l’agence américaine Bloomberg, la WNBA a récolté 200 M$, alors que pour la NBA le montant s’élève à 20 milliards de dollars. Espérons pour la WNBA, mais aussi pour le monde du basketball, que cette année représente un tournant dans l’histoire de la Ligue et qu’elle réussisse à engendrer plus de profit, et ainsi offrir de meilleurs salaires à ses joueuses.

Même le président des États-Unis a commenté la situation :

« Les femmes dans le sport continuent de repousser de nouvelles limites et nous inspirent tous.

Mais à l’heure actuelle, nous constatons que même si elles sont les meilleures, les femmes ne reçoivent pas leur juste part.

Il est temps d’offrir à nos filles les mêmes opportunités qu’à nos fils et de garantir que les femmes reçoivent le salaire qu’elles méritent. »

Joe Biden

Mise à jour :

Shams Charania de The Athletic a rapporté mercredi soir que Caitlin Clark serait sur le point de signer une entente à « huit chiffres » avec Nike. Ce contrat dans les dizaines de millions de dollars viendrait aussi avec un soulier signature. Le nombre d’années de l’accord entre les deux camps n’est toutefois pas connu pour le moment.

Son plus récent contrat avec la marque américaine prenait fin à la conclusion de sa carrière universitaire. Adidas et Under Armor ont aussi fait des offres à Clark selon les sources de The Athletic, mais elle aurait décidé de rester en terrain connu. Steph Curry aurait d’ailleurs participé à une rencontre avec la joueuse du Fever dans l’espoir de l’attirer avec la division d’Under Armor qui porte son nom.

Clark est l’une des athlètes les plus populaires en ce moment et ce gros contrat avec Nike qui sera l’un ou le plus élevé dans l’histoire de la WNBA le prouve encore une fois. En plus de cette entente, elle a des partenariats avec Gatorade, State Farm et Panini.

La joueuse d’Indiana peut aussi se vanter d’avoir participé la semaine dernière à la fameuse émission Saturday Night Live en tant qu’invitée spéciale. Un privilège réservé aux plus grandes célébrités.

Charles Leblanc

Étudiant à l'Université Laval en communication publique, Charles est un passionné de basketball depuis l'âge de 10 ans. En plus d'être chroniqueur à AlleyOop 360, il est aussi animateur de radio sur les ondes de Chyz 94.3.

Charles Leblanc

Étudiant à l'Université Laval en communication publique, Charles est un passionné de basketball depuis l'âge de 10 ans. En plus d'être chroniqueur à AlleyOop 360, il est aussi animateur de radio sur les ondes de Chyz 94.3.

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