Six apparitions en finale en huit ans, on ne peut trouver plus grand exemple de dynastie dans la NBA récente que les Warriors de Golden State. Stephen Curry et sa bande ont su défaire les Mavericks de Dallas jeudi, au compte de 120-110, à l’occasion du cinquième match de la finale de conférence Ouest, question de se qualifier premiers pour les grandes finales. Ils l’ont accompli d’une façon des plus convaincantes à domicile, en déployant toutes leurs meilleures armes dans cette victoire retentissante.
Un Klay Thompson presque tout juste de retour au jeu considérant son absence de plus de deux ans a été rappelé de l’importance de son travail acharné dans l’ombre, étant cette fois fer de lance de l’effort offensif des siens dans ce qui était sans doute sa meilleure sortie des éliminatoires. Thompson a terminé sa soirée au boulot ayant récolté 32 points, 2 rebonds, 3 passes décisives et 1 interception, en plus de réussir huit tirs à 3 points sur 16 essais.
Après deux quart-temps, Klay avait enregistré 19 des 69 points des Warriors, menant une force de frappe dominante qui s’est imposée d’une priorité de 17 points à la mi-temps, avance qui a même cru jusqu’à 21 points à son apogée.
Les Dubs s’offraient en spectacle aux partisans venus au Chase Center pour assister à l’élimination des Mavericks. Or, ces fans ont connu une petite frousse en fin de troisième quart lorsque les visiteurs ont su monter une séquence de 17 points à 0 afin de couper l’écart à moins de 10 points. Quelques salves importantes des nombreux outils dont bénéficie l’attaque de Steve Kerr pour amorcer le quatrième ont cependant renversé la vapeur, pour finalement sceller l’issue du match.
Plusieurs contributeurs, dont Steph Curry (15 PTS, 3 REB, 9 AST, 2 STL), Draymond Green (17 PTS, 6 REB, 9 AST, 1 BLK), Andrew Wiggins (18 PTS, 10 REB, 2 AST), Jordan Poole (16 PTS, 6 REB, 6 AST, 2 STL), Kevon Looney (10 PTS, 18 REB [dont 7 offensifs], 4 AST) et même Nemanja Bjelica (5 PTS, 6 REB, 3 AST) ont mis la main à la pâte. Les Warriors étaient simplement plus agressifs, partageaient davantage le ballon, et ont été en mesure de soutenir cet effort de façon plus constante que leurs adversaires.
Résultat : la Dubnation s’est vue décerner un sixième trophée de champions de la conférence depuis 2015. Dans ce même élan, la ligue a remis le tout premier prix de Joueur le plus utile de la finale de conférence, soit le Magic Johnson Western Conference Finals MVP, nommé et inauguré en l’honneur de la légende des Lakers.
Sans surprise, Chef Curry est celui à qui on a fait cadeau de cet honneur. Le meneur présentait des moyennes de 23.8 PTS, 6.6 REB et 7.4 AST par soir à travers ces cinq joutes, en plus de convertir 44% de tous ses tirs extérieurs.
Des fleurs ont également été lancées au shooting guard titulaire de l’équipe, lui qui a connu des combats difficiles pour revenir là où ces Warriors sont convaincus qu’est leur place. Pour Klay Thompson, ce sera une sixième finale consécutive.
« Nous avons vu ce qu’il a traversé au fil des deux dernières années, complétant une réhabilitation quotidienne, ‘grinding‘, mettant son corps en jeu pour être de retour ici, tout ça pour ce moment. »
Stephen Curry sur le travail de Klay Thompson
Dans le camp opposé, Luka Doncic peut faire face à cette disqualification en sachant qu’il s’est vaillamment battu, après avoir mené son club bien au-delà des attentes. Sa dernière sortie n’était toutefois pas sa plus glorieuse, lui qui était visiblement fatigué sur le terrain pour presque tout l’engagement. Il a tout de même noirci la feuille de match de 28 points, 9 rebonds, 6 mentions d’aide et 1 vol de ballon, mais sur un rendement de seulement 36% au tir et de 23% du périmètre.
Sa plus sévère critique vous le dira elle-même, malgré sa moyenne de 35 PTS par match d’élimination en carrière – la meilleure cote de tous les temps.
« J’ai joué de façon terrible. »
Luka Doncic au sujet de sa performance au match #5
Malgré son manque de précision du centre-ville, les Mavs y ont réussi 17 triplés collectifs en 42 tentatives, une meilleure marque que Golden State (14/36). Si on disait précédemment que cette édition des Mavericks connaîtrait autant ses succès que ses revers par le lancer à 3 points, ce n’était que partiellement vrai hier. Jason Kidd peut désormais identifier plusieurs trous dans son alignement qui seront à combler s’il souhaite mener ces jeunes hommes vers les plus hauts sommets.
Néanmoins, il y a de bonnes raisons de se réjouir de notre parcours éliminatoire à Dallas. Leur palmarès 2021-2022 inclut l’élimination de la meilleure offensive du circuit, puis celle de la formation avec la meilleure fiche de saison régulière, avant de s’incliner humblement face à la meilleure défensive de l’Ouest.
À titre de note, un Steve Kerr qui s’est tâché de remporter 21 de ses 23 séries en playoffs depuis son embauche à la barre des Dubs a également mis sur pieds un bilan éliminatoire de 9-0 à domicile pour 2022. Ce groupe robuste et complet a trouvé sa cohésion au bon moment, eux qui ont essuyé quelques défaites humiliantes contre Memphis, juste avant d’activer le mode « championnat » pour enfin prendre l’allure d’un club digne des grands honneurs.
Les Celtics de Boston mènent actuellement 3-2 face au Heat de Miami de l’autre côté du tableau. GSW pourrait donc connaître l’identité de son prochain opposant dès ce soir, après que les deux finalistes de l’Est ne croisent le fer à 20h30.
Pour sa part, Green prédit un triomphe des Celtics :