Boston a peut-être su contrer à merveille le génie de Stephen Curry cette fois, au cinquième affrontement de la finale, mais ils n’ont pas donné assez d’attention au Canadien Andrew Wiggins lundi soir, qui a mené les Warriors vers le gain 104-94 à San Francisco. L’issue du duel signifie la tenue d’un match #6 au Massachussetts jeudi, où les Celtics auront le dos au mur et risqueront une disqualification.
Les visiteurs du Chase Center ont commencé à voir grimper le mercure tôt dans la soirée, lorsque les Dubs se sont emparés d’avances grandissant jusqu’au 16 points en première demie, alors que les Celtics ne parvenaient simplement pas à trouver le centre de l’anneau du périmètre.
Un début de 0/12 aux tirs à 3 points collectifs des C’s était d’abord inquiétant, jusqu’à ce qu’ils sortent des vestiaires totalement transformés et frappent le mille à leur huit prochaines tentatives de l’extérieur. Ils avaient pourtant battu le record (des 25 dernières années) du plus grand nombre de triplés ratés pour un club, en amorçant une rencontre de finale, selon Elias Sports.
D’ailleurs, la troupe d’Ime Udoka n’a pas pris suffisamment soin du ballon en première demie, le perdant neuf fois, contre seulement trois revirements chez l’adversaire, qui en ont quant à eux profité pour mettre 13 points additionnels. Boston n’a jamais pris les devants à travers les 24 minutes initiales.
Néanmoins, Jayson Tatum et Cie. ont été en mesure d’à leur tour donner une frousse aux opposants, en y allant de 35 points (contre 24) au troisième engagement – quart qui était pourtant dominé par les Warriors à chacun des quatre matchs précédents. Meneur offensif de l’équipe, Tatum y a retrouvé une confiance qui semblait perdue, pour terminer sa soirée de travail avec 27 points, 10 rebonds et 4 passes décisives.
Pour sa part, le meneur défensif des hommes en vert, Marcus Smart, a bien fait des deux côtés du ballon, ajoutant 20 points, 3 rebonds et 2 mentions d’aide au tableau, en contribuant à la défense suffocante qui a su limiter Steph Curry à seulement 16 points et aucun tir à 3 points réussi (0/9). Autant Smart que Derrick White, Jaylen Brown et quiconque se retrouvait à défendre Curry homme-à-homme avait le mandat de ne pas lui laisser un centimètre d’espace; stratégie qui a porté fruits, malgré la défaite.
Le point guard des locaux s’est tout de même tâché de distribuer 8 passes décisives en finissant en beauté à l’intérieur à quelques reprises. Sa séquence record de 233 matchs consécutifs (saison régulière ou séries) à un 3 points ou plus a finalement connu sa conclusion. C’étaient 132 parties d’éliminatoires consécutives, également.
Or, en voyant leur superstar connaître de telles difficultés au lancer, Klay Thompson (21 PTS, 3 REB 2 STL), Gary Payton II (15 PTS, 4 REB, 3 STL, +16), Jordan Poole (14 PTS, 3/6 du 3PTS) et particulièrement Andrew Wiggins se sont levés pour compenser et mener les leurs vers un quatrième acte de 29 points (contre 20) et la victoire.
Wiggins ne pouvait pas être freiné offensivement, en voie de marquer 26 points, agrémentés de 13 rebonds, 2 passes, 2 vols et 1 contre, le tout sur un rendement de 52% au tir. Cette progression de jeune joueur au potential énorme mais à l’éthique de travail remise en question, vers le statut de deuxième violon en finale de la NBA, est aussi belle qu’inattendue pour le Maple Mamba.
Le Canadien a peut-être été l’athlète le plus constant de la série. Il demeure cependant deuxième dans la course au trophée de MVP de la finale derrière Steph, selon les parieurs.
Draymond Green a finalement fait de meilleures démonstrations de sa valeur sur le terrain en étant plus agressif et décisif, publiant même 8 points, 8 rebonds et 6 passes. Évitons de parler de ses six fautes personnelles… Le trio de Green, Thompson et Curry a donc surpassé celui de Tim Duncan, Tony Parker et Manu Ginobili dans la colonne des gains en finale pour un Big Three, devenant premier des 50 dernières années à rejoindre 20 triomphes.
S’inclinant par 10 points d’écart en n’atteignant pas la barre des 100 pour une deuxième rencontre consécutive, les Celtics auront intérêt à se regarder dans la glace avant d’entamer ce sixième match crucial – et trouver des solutions pour les quatrième quart-temps désastreux devrait être au menu. Ils n’avaient pas perdu deux joutes d’affilée depuis le mois de mars, et feront face à l’élimination au TD Garden. Le rendez-vous est à 21h00, jeudi le 16 juin prochain.
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