Une performance digne du statut de MVP en titre a été suffisante de la part de Nikola Jokic mercredi pour que les Nuggets puissent aller chercher un troisième gain en cinq sorties. Chez l’adversaire, on s’apprête à appuyer sur le bouton panique, alors que les Lakers de Los Angeles tombent à un bilan de 0-4…
On semble déjà être à court d’option à L.A., en cette très jeune campagne.
Le Joker a peut-être légèrement tardé avant de laisser son impact monstrueux être ressenti à chaque soir, mais il semble désormais avoir atteint cette forme de Joueur le plus utile à laquelle il nous a habitués ces dernières années. Preuve à l’appui, il a enregistré mercredi soir 31 points, 13 rebonds, 9 passes décisives, 4 interceptions, une cote de +28 et le tout sur un rendement de 70% au tir.
Denver s’en est sortie avec le triomphe à domicile, par la marque de 110-99, même si ses joueurs n’ont converti que neuf de 34 tentatives aux 3 points (26%). Heureusement, les Lakers n’ont pas fait mieux de derrière l’arche, avec un taux de réussite de 8/30 (26%). Avec trois revirements en moins à leur fiche et 17 points en transition de plus que leur adversaire, les hommes de Mike Malone ont trouvé n’importe quel moyen à leur disposition pour se créer un certain avantage.
Si Jokic était sans équivoque la star du show et le point focal de l’offensive du Colorado, plusieurs noms parmi l’effectif ont tout de même su contribuer de façons respectables, en l’absence notable de Michael Porter Jr. (blessure au dos), dont Bruce Brown à titre d’ailier titulaire. L’ancien Net s’est tâché d’ajouter 18 points, 5 rebonds, 4 passes, 4 tirs à 3 points (sur six essais) et 2 vols de ballon à la feuille de match.
Le meneur de jeu Jamal Murray (13 PTS, 4 REB, 6 AST, 2 STL) est toujours en mode réadaptation au rythme NBA, lui qui n’a fait mouche qu’à un seul tir extérieur, en sept tentatives. Kentavious Caldwell-Pope (13 PTS, 4 REB) et Jeff Green (10 PTS, 4 REB, 3 AST, 2 STL) ont eux aussi eu des apports considérables dans la joute, complétant le total des cinq joueurs du club à avoir franchi la barre de la dizaine de points.
Le rapport est moins rose du côté opposé, chez des Lakers hautement décevants en cette levée de rideau à 2022-2023. Il est certes encore très tôt, mais les statistiques offensives de la formation de Darvin Ham sont comparables à celles des pires groupes de l’histoire du circuit. On n’a pas encore de victoire après quatre matchs à L.A.; pourtant, LeBron James, Anthony Davis et Russell Westbrook sont tous en santé la majorité du temps.
Illustrées ci-bas sont les cotes offensives (Offensive Ratings/ORTG, soit le nombres de points marqués par 100 possessions) des Lakers après quatre sorties, juxtaposées à celles des Nuggets de 2003 – la pire cote offensive de tous les temps pour une saison – et des Bobcats de Charlotte en 2012 – qui ont mis sur pieds la saison à la pire fiche de l’histoire. Le tout, gracieuseté de StatMuse :
Le Lakeshow n’a pas connu d’amorce aussi peu détonante à son calendrier régulier depuis bien longtemps. En fait, on n’y avait pas perdu les quatre premiers affrontements depuis 2015-2016, lorsque l’équipe avait terminé son parcours au son de 17 victoires et 65 défaites, sans faire les séries éliminatoires.
Sous le microscope hier, Austin Reaves a obtenu le rôle de shooting guard titulaire auprès de Patrick Beverley, récoltant ses 8 points et 2 rebonds en 26 minutes de jeu et réussissant deux de ses trois tirs extérieurs. Somme toute, rien de trop satisfaisant pour le jeune arrière, malgré son opportunité. Russell Westbrook ne s’est pas vêtu de son uniforme en raison de douleur à l’ischio-jambier gauche.
Anthony Davis a été le meilleur atout de l’équipe dans le revers, comme on s’attend de sa part cette année. Il y est allé de 22 points, 14 rebonds, 5 mentions d’aide, 3 interceptions et 2 contres, sur un rendement de 58% dans son duel avec Jokic. Certains affirmeront que LeBron James n’était pas à la hauteur du moment, considérant qu’il n’a noirci la feuille de match « que » de 19 points, 7 rebonds et 9 assistances (38% au tir).
Dans sa quête d’un premier gain derrière le banc de l’illustre franchise, toutefois, ce ne sera peut-être pas vers les vedettes que Darvin Ham devra se tourner, mais plutôt vers les groupes de soutien, ceux qui ont comme rôle d’encadrer LeBron et Davis. Il y a une cohésion, une chimie manquante, à Hollywood qui vient ternir un effectif qui, malgré ses défauts – aux chapitres des tireurs périphériques, entre autres –, devrait pourtant être compétent, au minimum.
Les déboires de Westbrook représentent également un astérisque énorme sur ce déroutant dossier des Lakers, mais bon, il se sauve du blâme pour au moins une soirée.
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