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Qui est au volant des Lakers?

LeBron James Rob Pelinka Jeanie Buss Russell Westbrook
Crédits: AlleyOop360

En résumé

L'organisation n'a aucun alignement précis dans le futur, et c'est ce qui fait des Lakers un cas d'étude tant fascinant que mélangeant.

Un effet domino majeur pourrait se créer à Los Angeles, mais à partir de qui? Quoi? L’organisation se trouve dans un néant directionnel et un chaos financier. Une période d’agent libre plus que discutable, une super-étoile en négociation, un gros contrat dont on doit se débarrasser, un nouvel entraîneur, une propriétaire publiquement mécontente, qu’est-ce qui se passe? L’organisation n’a aucune direction précise dans le futur et c’est ce qui fait des Lakers un cas d’étude tant fascinant que mélangeant au plus haut point.

Les directeurs généraux de la NBA doivent littéralement être en train de saliver face au désespoir du directeur général des Lakers, Rob Pelinka. Une organisation historiquement victorieuse se trouve à la croisée des chemins en nostalgie des années glorieuses. LeBron James aura 38 ans, Anthony Davis reste un point d’interrogation, les joueurs de soutiens ont été sacrifiés pour une ancienne super-étoile en crise de carrière et le futur n’illustre aucun actifs de valeur à la situation actuelle de l’équipe.

Depuis la période des agents libres, le silence prônait à Los Angeles. Quelques rumeurs irréalistes concernant Westbrook et Kyrie Irving, certes, mais rien de majeur avant cette semaine. D’un coup, LeBron entreprend des discussions pour une prolongation de contrat et Michael Scotto rapporte que les Lakers, les Knicks et le Jazz auraient discuté d’un échange majeur envoyant notamment Donovan Mitchell à New York et Russell Westbrook à Salt Lake City.

La chronologie des évènements reste en question, mais Jalen Rose apporte une hypothèse plus qu’intéressante quant au pouvoir détenu par LeBron à la lumière de sa négociation de contrat « productive » :

« Laissez-moi vous dire ce qu’une rencontre productive représente pour LeBron James envers les Lakers: « […] Peu importe quels sont vos problèmes, ce n’est pas moi. […] Vous continuez de travailler sur l’effectif en vue d’échanger Russell Westbrook. » »

Jalen&Jacoby, ESPN

Ceci dit, il semble évident que LeBron s’ouvre à une prolongation de contrat grâce à la volonté des Lakers à échanger Russell Westbrook avant le camp d’entraînement. D’où vient le rapport de Michael Scotto concernant la transaction majeure avec les Knicks et le Jazz.

Les Lakers se débarrassent de Westbrook tout en recevant deux joueurs d’utilité pour compléter la rotation? Parfait! Comme mentionné par Ryen Russillo sur son balado, les Lakers ne peuvent pas amorcer la saison avec Westbrook dans l’alignement:

« Peu importe la version de Westbrook qui revient avec les Lakers, c’est pire que Westbrook qui ne revient pas. […] Un journaliste des Pacers a même confirmé que Russ ne jouerait pas une partie en Indiana s’il était pour y être transigé. »

The Ryen Russillo Podcast

Les Lakers, par la force de LeBron, semble avoir compris ce concept puisqu’ils seraient prêts, selon Scotto, à se débarrasser de leurs deux seuls choix de première ronde en banque (2027 et 2029). Voici à quel point est le désespoir des Lakers; S’attacher à un joueur de 38 ans en plus d’hypothéquer le peu d’espoir futur de l’organisation.

Les états-majors de la NBA ont joué le jeu de la patience et maintenant, avaler le contrat de Westbrook rapporterait des dividendes incroyables pour les équipes en reconstruction. Deux choix de première ronde lorsque LeBron sera à la retraite et Anthony Davis aura plus que 35 ans? C’est du bonbon au maigre coût de 47 millions de dollars.

Ce n’est pas tous les jours que des joueurs de la trempe de Patrick Beverley et Cam Reddish pourraient être échangés pour deux choix non protégés. Par contre, c’est une réalité lorsqu’une organisation décide d’empresser le processus de construction. Il est incroyable qu’une franchise comme les Lakers se plie aux souhaits de LeBron James en sachant très bien que leur futur à long terme est en danger. Et ce, en ayant conscience qu’ils ont fait la même erreur avec Kobe Bryant, en guise de respect.

D’un autre côté, les Lakers peuvent-ils vraiment réessayer la même formule que l’an dernier? Les additions de Thomas Bryant, Troy Brown Jr., et Lonnie Walker représentent-elles une vraie amélioration? C’est très douteux et à l’image du contrôle de LeBron James alors que Walker et Brown sont de la même agence que James.

En résumé, les Lakers peuvent vendre leur future pour peut-être garder LeBron pendant deux autres saisons ou vivre une autre saison de misère avec Russell Westbrook. La meilleure option? Qui sait? Certainement pas Rob Pelinka.

Jean-Christophe Dion

Jean-Christophe Dion

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