Pascal Siakam a été échangé aux Pacers d’Indiana mercredi dernier, mais il n’a pas quitté son domicile des huit dernières années sans livrer un beau message aux partisans. Le joueur originaire du Cameroun a écrit un texte dans The Player’s Tribune, en plus de partager un vidéo de quatre minutes sur ses réseaux sociaux.
Pascal Siakam n’avait connu qu’une seule organisation depuis son arrivée dans la NBA et l’amour entre le joueur et les partisans était grand. Si O.G. Anunoby s’était contenté de peu de lignes en dessous d’une publication Instagram, Siakam lui, a fait les choses en grand. Le joueur de 29 ans a utilisé sa plume pour bien expliquer la place spéciale que Toronto occupe dans son coeur.
Dans son texte intitulé, Je suis Toronto pour toujours, Siakam raconte ses débuts avec la formation canadienne. Au départ, lui et son frère comptaient les chandails à son nom lors de l’hymne national. Depuis les dernières années, ceux-ci étaient très nombreux, mais Pascal Siakam espère encore pouvoir observer un de ces maillots lors de son retour avec les Pacers.
Même avec les nombreuses rumeurs de transaction lors des dernières années, le Camerounais se voyait quand même comme le type de joueur qui passe l’entièreté de sa carrière dans la même organisation. D’ailleurs, jusqu’à tout récemment, il esquivait les discussions par rapport à son avenir que son agent essayait d’avoir avec lui.
Spicy P s’est rapidement senti chez lui à Toronto, notamment grâce à la diversité de la Ville Reine. Tout au long de son texte, Siakam a mis en lumière son attachement pour la métropole canadienne.
« C’est la chose principale que j’avais envie de dire à tout le monde : ici, c’est ma maison. Je me suis enracinée ici. J’espère que les gens qui lisent ceci comprennent à quel point cela a été important pour moi. Une fois que j’ai quitté le Cameroun, j’ai surtout rebondi dans les internats. Même dans l’État du Nouveau-Mexique, je n’y suis resté que trois ans. Je n’ai donc jamais eu le sentiment d’avoir une communauté autour de moi pendant ces périodes de ma vie. Donc, quand je suis arrivé dans la Ligue, j’ai vécu beaucoup de choses et j’avais ce sentiment de vouloir vraiment appartenir quelque part. Toronto m’a fait sentir que j’avais ma place dès le premier jour. »
Pascal Siakam
Pascal Siakam juge aussi qu’il est arrivé dans une situation parfaite avec les Raptors. À cette époque, les Raps visaient grand avec des vétérans comme Kyle Lowry et DeMar DeRozan. En plus d’un bon groupe de joueurs expérimentés, la formation torontoise comptait sur plusieurs jeunes joueurs qui cherchaient à faire leur marque, comme Jakob Poeltl, Fred VanVleet et Norman Powell. Ensemble, ils formaient un groupe uni, qui a marqué le Camerounais.
« Nous faisions vraiment tout ensemble : s’entraîner, sortir, passer le temps, peu importe. Je pense que c’était lors de notre deuxième année [Jakob] et moi sommes allés à Cancún pendant le Match des étoiles. Il m’a appris à shotgun une bière. Je ne connaissais même pas cette pratique. »
Pascal Siakam
Lors de ses huit saisons à Toronto, Siakam a entretenu un lien fort avec ses coéquipiers, mais aussi les membres du personnel et les partisans. Il a obtenu son permis de conduire grâce à des membres de l’organisation qui sont allés le reconduire. De plus, il a senti l’amour des partisans et c’était un amour réciproque.
« Lors du championnat de 2019, nous avons vraiment senti que c’était à tout le monde. C’était ce moment qui a changé la vie des gens. Les joueurs, les partisans, nous tous. C’est peut-être beaucoup pour des matchs de basketball, je ne sais pas. Mais si vous étiez là, vous comprenez ce dont je parle. »
Pascal Siakam
Quelques heures après la sortie de son texte dans The Player’s Tribune, Spicy P a publié un message de remerciement aux partisans sous forme de vidéo de quatre minutes sur ses réseaux sociaux. Ce genre de message d’adieux n’est pas fréquent après un départ dans la NBA, mais il témoigne du lien fort entre le joueur, la ville et les partisans.
Pascal Siakam ne semble pas près d’oublier la ville de Toronto bientôt. Ses frères et soeurs habitent là et sa fondation PS43 est installée dans la Ville Reine et elle continuera d’opérer dans cette ville selon le principal intéressé.
« Le basketball peut m’amener partout autour du monde, mais comme j’ai dit : ici, c’est ma maison. »
Pascal Siakam