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Un immense Donovan Mitchell hisse les Cavaliers à la victoire face au Magic

Crédit : AP Photo

En résumé

Les Cavaliers de Cleveland ont pu compter sur un grand Donovan Mitchell dans ce Match #7 décisif face au Magic d'Orlando, qui avaient pris un avantage de 18 points dans le deuxième quart.

Malgré un début de rencontre à sens unique qui a vu le Magic d’Orlando prendre un avantage de 18 points dès le deuxième quart, les Cavaliers de Cleveland, menés par un Donovan Mitchell héroïque, ont décidé de se ressaisir pour marquer l’histoire et décrocher la victoire, 106-94, pour passer au second tour des séries éliminatoires.

Cleveland n’avait pas connu un tel sentiment depuis le départ de LeBron James, en 2018. Il s’agit de la première fois que la concession de l’Ohio franchit le premier tour des playoffs en six ans, exploit qui est aussi une première depuis 1993 sans compter l’aide du King, se démarquant finalement de l’ombre de celui qui l’a fait briller pendant tant d’années.

Mais le chemin était long et laborieux pour les Cavaliers de Cleveland qui étaient sans Jarrett Allen pour une troisième partie consécutive. Une première demie aride offensivement pour le collectif de J.B. Bickerstaff, lequel n’affichait que 29 points après 20 minutes de jeu, laissera le Magic prendre les devants par 18 points tôt dans la partie, manque d’effort qui leur vaudra des huées du public à domicile.

Néanmoins, avec un peu plus de quatre minutes à jouer dans ce deuxième quart-temps cauchemardesque, Cleveland reprend ses esprits pour inscrire 9 points consécutifs, sur un séquence positive signée Caris LeVert et Sam Merrill, entre autres, qui coupera l’avantage d’Orlando à 8 points à la mi-temps, momentum crucial que prendront les Cavaliers.

Donovan Mitchell, qui n’avait réussi que trois de ses 13 premiers essais, est revenu de la pause avec le couteau entre les dents, pour un troisième quart décisif pour la saison de Cleveland. Le numéro 45 va encaisser 17 points au cours de la période.

Et ce n’est qu’avec 4:09 à jouer dans le troisième quart que les Cavaliers égaliseront le score, 64-64, une première égalité depuis la marque de 8:02 dans le premier quart-temps. Le tout viendra une fois de plus grâce à un panier extraordinaire de Mitchell, plus la faute, qui enverra le Rocket Mortgage Fieldhouse en éruption.

La séquence signera aussi la plus grande remontée depuis 1997-1998 dans un Match #7, soit les 18 points d’avance d’Orlando.

À ses côtés, c’est Max Strus qui jouera les deuxièmes violons, alors que ce dernier était sans aucun point dans la première demie, mais a inscrit 11 de ses 13 points dans ce troisième quart-temps.

Les deux équipes échangeront ensuite quelques coups, avant que les Cavaliers clôturent le quart avec un avantage de 8 points, 76-68, et 12 minutes à jouer. À partir de ce moment-là, Cleveland reprendra les rênes de la partie, sans jamais les perdre, afin de poinçonner leurs billets vers Boston.

Pour Donovan Mitchell, qui n’a cessé de se rendre à l’arceau avec férocité, ce dernier a mené son équipe dans un effort mémorable qui suit sa performance exceptionnelle du Match #6, au cours duquel il avait inscrit 50 points, dans la défaite cependant.

Avec 39 points totaux face au Magic ce dimanche, Mitchell devient le deuxième pointeur de l’histoire sur un Match #6 et Match #7 cumulé, avec 89 points, et ne seconde qu’Allen Iverson dans cette catégorie, qui en avait inscrit 90 face aux Bucks de Milwaukee en 2001. Les 89 points du joueur contribuent également pour 44,7 % du total des points des Cavaliers sur les deux rencontres.

Evan Mobley, pour sa part, et sans l’aide de Jarrett Allen pour protéger le cercle, a été une présence intérieure essentielle à la victoire de Cleveland, avec 5 contres et 16 rebonds.

Pour l’instant, il est impératif de savourer le moment tant qu’ils le peuvent, mais les Cavaliers, qui avaient laissé filer quelques matchs en fin de saison régulière pour obtenir cet affrontement face à Orlando, sortent de la série avec quelques cicatrices de combat. Cleveland était favorite dans cette série face à une équipe en manque d’expérience, mais reste la seule équipe de ce premier tour à avoir pris sept matchs pour se qualifier, et ce face aux effrayants Celtics de Boston.

Du côté du Magic, qui n’aurait pas pu rêver mieux pour débuter la partie, Paolo Banchero a répondu présent avec 24 points dans la première mi-temps. L’étoile de 21 ans a fini la partie avec 38 points et 16 rebonds, devenant le plus jeune joueur à inscrire plus de 30 points lors de trois matchs d’une même série et s’annonçant officiellement sur la grande scène.

Mais il n’a pas été suivi de ses coéquipiers, toutefois. Son acolyte Franz Wagner, porté disparu pour ce Game 7, a fini la partie avec la pire efficacité au tir de l’histoire d’un septième match (6,7 %), avec un seul essai réussi sur 15. Jalen Suggs et Wendell Carter Jr. étaient les deux seules autres joueurs à dépasser la marque des 10 points, mais ont combiné pour 30,4 % d’efficacité au tir (7/23).

En tout et pour tout, l’avenir reste brillant pour la jeune franchise floridienne néanmoins, qui jouait avec l’argent de la maison lors de ses séries éliminatoires. Avec Jamahl Mosley aux rênes de cette équipe, ainsi que de multiples jeunes joueurs talentueux dans l’effectif, il ne fait aucun doute qu’Orlando sera un pilier de la conférence Est pour les années à venir.

La pilule sera difficile à avaler cependant, ayant laissé passer une occasion en or de choquer la sphère NBA avec un avantage de 18 points dès la première demie. Le Magic d’Orlando n’a toujours pas remporté une série de playoffs depuis 2010.

Le premier match entre les Celtics de Boston et les Cavaliers de Cleveland aura lieu mardi au TD Garden, à 19h30, heure locale.

Raphaël Massoud

Raphaël est étudiant à l'Université de Montréal, et pigiste pour le magazine Quartier Libre. Mordu de basketball, il a rejoint AlleyOop360 pour canaliser sa passion du sport.

Raphaël Massoud

Raphaël est étudiant à l'Université de Montréal, et pigiste pour le magazine Quartier Libre. Mordu de basketball, il a rejoint AlleyOop360 pour canaliser sa passion du sport.

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