Quoi de mieux qu’un septième match pour faire durer le ton dramatique de la série entre les Celtics et le Heat. Choyés par les péripéties du sixième affrontement samedi soir, les amateurs de la NBA ont droit à un dernier duel de cette rivalité moderne. La conclusion de cette série porte un lourd bagage historique, mais pourrait potentiellement changer le cheminement des deux franchises pour les années à venir.
Les Celtics de Boston et le Heat de Miami n’ont pas besoin d’un rappel quant à l’importance des 48 prochaines minutes de basketball. Lundi soir, au TD Garden, les hôtes tenteront de concrétiser l’impossible. Pour les visiteurs, éviter l’humiliation d’échapper une avance de 3-0 les envoie aussi en finale de la NBA, qui serait leur sixième depuis 2011 et une deuxième en quatre ans.
Jamais ne l’ont-ils fait à titre de huitième tête de série, cependant. En fait, personne n’a jamais poinçonné son billet pour la finale à travers l’histoire de la NBA, comme huitième place, outre les Knicks de New York de 1999, à la suite d’une saison raccourcie de 50 matchs.
Si le titre de la conférence de l’Est n’est pas assez pour englober l’envergure de la rencontre, nous devons retourner à la Bulle de 2020 afin d’illustrer adéquatement l’histoire récente entre les deux organisations.
Tour à tour, Boston et Miami ont respectivement survécu des séries face aux champions en titre, les Raptors, et le MVP en Giannis Antetokounmpo. En finale de conférence, le Heat a eu raison d’une édition des Celtics encore en recherche de leur identité. Après six parties, Miami était en route pour la série ultime et Boston devait presque tout recommencer.
Deux ans après, à la suite de lourdes défaites en première ronde en 2021, les deux clubs se croisaient encore une fois en demi-finale. Cette fois-ci, les Celtics étaient prêts à jouer pour les grands honneurs avec un alignement taillé aux séries éliminatoires. Comme le veut le destin de ce duel, il a fallu sept rencontres pour décider le vainqueur et Boston s’est sauvé avec la victoire.
C’est donc un à un, entre deux équipes qui pourraient arriver à une croisée de chemin éventuelle. Le thème commun des séries antérieures? Tant le Heat que les Celtics ont terminé leur saison en tant que finaliste au trophée Larry O’Brien. Non seulement veulent-ils triompher lundi soir, mais ces troupes sont en quête du titre qu’ils ont vu glisser au bout de leurs doigts.
Jimmy Butler approche du cap des 34 ans d’anniversaire, son apogée n’est pas infinie et par le fait même, la fenêtre de championnat du Heat de Miami. Jaylen Brown approche une décision de contrat à la suite d’un éparpillement de propos douteux quant à son avenir à Boston.
S’incliner en finale ne devrait pas tout remettre en l’air pour ces franchises, mais une réflexion s’impose si la défaite vient après avoir mené 3-0 – ou s’être positionné de l’arrière 0-3, dans l’autre cas.
À titre de note, Jayson Tatum présente d’ailleurs une moyenne de 28.8 PTS, 9.0 REB et 5.3 AST par match #7, en carrière, en plus d’y réussir 48% de ses tirs, 50% de ses tirs à 3 points et 81% de ses lancers francs. Il ne s’est jamais incliné lors d’une septième partie, sauf à une occasion contre LeBron James.
Rappelons également que JT a marqué 51 points face aux 76ers de Philadelphie la dernière fois qu’il était dans une telle situation, il y a quelques semaines.
Aussi, le groupe qui a le bénéfice du domicile au match #7, historiquement, a un dossier de 111-36. Encore là, avantage Celtics…
Des deux côtés, la pression sera écrasante ce soir, des héritages de carrière sont en jeu et le futur proche est en question. Quoi de mieux qu’un match ultime, décisif et souhaitons-le, historique pour écrire ce magnifique chapitre.
Détails du match #7 entre Boston et Philadelphie :
