S’il y a bien une équipe qui mérite de la reconnaissance pour sa course éliminatoire, c’est le Heat de Miami. Aujourd’hui, je tiens à coucher sur papier – ou plutôt sur clavier – mon appréciation pour une équipe qui a pour valeur première le travail acharné, une ligne directrice que je respecte énormément.
Six ans après le départ de LeBron James, le Heat est de retour en finale de la NBA. Personne ne s’attendait à ça. La formation est complètement revampée. L’équipe a failli à se qualifier pour les séries d’après-saison pas plus tard que l’an dernier.
Une saison et quelques changements planétaires se sont écoulés depuis, ce qui lui a non seulement permis de se qualifier pour les playoffs, mais d’être la meilleure unité de sa conférence.
Ce que j’aime – non, que j’adore de cette équipe, c’est qu’elle est formée d’un ensemble de gars qui n’étaient pas à la base destinés au succès. Leurs joueurs repêchés au plus hauts rangs l’ont été à la toute fin de la loterie, tandis que la majorité du noyau de la formation a été réclamé beaucoup plus tard, voire pas du tout.
Le Heat est la définition pure et dure d’une équipe d’underdogs, identité à laquelle bon nombre de jeunes sportifs s’identifient. On avait besoin qu’une équipe de ce genre prouve qu’on peut réussir, et ce même si les probabilités prédisent tout le contraire.
Jimmy Butler est un leader, un vrai. J’avais justement écrit en février dernier qu’il s’était défait de sa réputation de meneur négatif au profit de celle d’un véritable capitaine, apprécié et respecté de ses pairs. Après tout, les résultats étaient sous nos yeux et on refusait de le voir, tout ça parce qu’il déplaçait de l’air dans les vestiaires.
S’ajoute à cette belle équipe un Tyler Herro, shooting guard recrue qui s’améliore à vue d’œil depuis le lancement de la bulle. Puis un Duncan Robinson, qui a dû persévérer comme personne pour d’abord décrocher une bourse d’études en première division, puis un poste au sein de la NBA. Puis un Bam Adebayo, qui est terminé second au scrutin pour le Joueur le Plus Amélioré.
Et on pourrait en dire autant de Goran Dragic, Jae Crowder, Andre Iguodala… la liste est longue.
Sans compter que le parcours de leur entraîneur, Erik Spoelstra, est fort inspirant. Ça fait un beau parallèle avec ce que représente l’équipe pour la ligue.