La planète basketball a été secouée, mercredi soir. Dans le cadre du match 5 entre les Bucks de Milwaukee et le Heat de Miami, Jimmy Butler s’est – une fois de plus – donné en spectacle. Pour une deuxième fois en quatre saisons, les Bucks se sont fait montrer la porte de sortie par Butler et le Heat. La prochaine saison morte des Bucks sera bondée de questionnements et de jongleries d’atouts.
D’entrée de jeu, la situation contractuelle à Milwaukee est un sacré bordel. À commencer, quatre joueurs réguliers – Brook Lopez, Jae Crowder, Wesley Matthews et Joe Ingles – sont en voie de devenir agents libres sans restriction. Le pivot Lopez devrait être convoité sur le marché, advenant le cas qu’il décide de faire ses valises. Toutefois, âgé de 35 ans, Lopez pourrait être à la recherche d’un dernier gros contrat qui le verrait être généreusement payé.
Bien sûr, il est trop tôt pour sauter aux conclusions d’une possible destination pour le pivot. Cependant, l’état-major des Bucks en aura plein les mains s’il souhaite conserver les – très appréciés – services qu’apporte Lopez.
Il y a par ailleurs un nuage gris à l’horizon pour la franchise. Il est important d’être à l’affût des complexités monétaires à Milwaukee. Les Bucks sont parmi les favoris au Larry O’Brien depuis les quatre à cinq dernières saisons, ce qui fait en sorte qu’ils pourraient être au prise avec une nouvelle taxe imposée – la taxe de répétition.
Adoptée en 2015, elle vise à punir les organisations qui dépensent au-delà de la taxe de luxe à trois reprises sur une période de quatre ans. Être prétendant au championnat à chaque année vient avec ses conséquences.
Impact sur la formation
Le big three des Bucks, constitué de Giannis Antetokounmpo, Jrue Holiday et Khris Middleton est très coûteux pour les têtes dirigeantes. À eux-seuls, Giannis et Jrue Holiday constituent non loin de 80 millions de dollars sur la masse salariale. Le nom de Khris Middleton tardait à être de la partie puisque ce dernier donnera aussi des maux de têtes au directeur général Jon Horst.
Middleton vient de conclure la quatrième année d’un contrat de cinq ans. Le salaire dudit contrat fonctionnait relativement bien, surtout dans un contexte qui voyait les Bucks participer à plusieurs finales de conférence – et un championnat en 2021. Le shooting guard de 31 ans aura le dernier mot quant à l’ultime année de son entente. S’il parvient à accepter son année de choix, le vétéran touchera pas moins de 40M $.
Le contexte a désormais changé. Alors qu’il s’apprête possiblement à faire sauter la banque en 2023-2024, Middleton et son contrat pourraient faire mal aux chances des Bucks d’être attrayant sur le marché des joueurs autonomes, ou même parapher une nouvelle offre avec Brook Lopez.
Here comes the money
Les étoiles s’alignent à Milwaukee, mais pas pour les bonnes raisons. Parmi cet ensemble de vétérans qui recevront des gros chèques et un manque d’actifs au repêchage, Giannis Antetokounmpo est désormais en lice pour une prolongation de contrat. Au sommet de son art, tout serait à l’avantage de Giannis de demander quelques dollars supplémentaires.
Selon Brian Windhorst du réseau ESPN, il ne faudrait pas s’attendre à voir les deux camps s’entendre sur les modalités d’une extenstion d’ici peu. Les Bucks sont déjà au prise avec bien des problèmes de masse salariale et de taxes, alors les remarques de Windhorst ont du sens à ce niveau.
Pas le dénouement espréré
On l’a vu, on l’a entendu : les Bucks qui, occupaient pourtant la première tête de séries dans l’est, se sont rapidement fait détrôner par la huitième équipe en le Heat de Miami et Jimmy Butler. L’apport d’un coaching questionnable, signé Mike Budenholzer, vient davantage mêler les cartes.
Sur le balado The Lowe Post, animé par Zach Lowe, ce dernier s’est penché sur l’idée que les Bucks pourraient être à la recherche d’un nouvel entraîneur-chef. Il a d’ailleurs mentionné le fait que cette défaite était honteuse à un tel point que l’effectif actuel des Bucks ne peut revenir indemne et inchangée la saison prochaine.
Ajoutons à cela qu’un bon nombre d’entraîneurs sont présentement sans emploi ou encore en attente d’oppourtunité pour réocupper le poste. Nick Nurse, Kenny Atkinson, Frank Vogel ou encore Mark Jackson sont tous des noms qui bourdonnent dans la NBA.
Les nouveaux ajouts à l’équipe gouvernante, Jimmy et Dee Haslam, auront beaucoup de pain sur la planche pour leur première saison-morte à Milwaukee. Depuis 2018-2019, l’équipe du Wisconsin est première dans la NBA au chapitre des victoires en saison régulière avec 271.
S’ils désirent maintenir la cadence, il faudra procéder avec prudence et ingéniosité afin de conserver un noyau de qualité autour de la vedette Giannis Antetokounmpo. Qu’ils aient été sorties en première ronde ou non, les Bucks auraient tout autant les mêmes problèmes contractuels.
D’avoir été éliminés en cinq rencontres pourrait avoir des effets dévastateurs sur les décisions à venir pour les gestionnaires…
Ou voire-même les faciliter.