Le Dream d’Atlanta a jeté son dévolu sur la basketteuse canadienne Laeticia Amihere avec sa huitième sélection au total de l’édition 2023 à l’encan WNBA, lundi soir. Cette sélection historique pour le basketball canadien représente la première occasion où une Canadienne a entendu son nom être prononcé au sein du top 8 depuis Kayla Alexander en 2013.
Dans le cadre d’une première ronde saturée de talent au repêchage de la WNBA, Amihere peut se vanter d’être devenue seulement la septième joueuse canadienne de l’histoire à y être sélectionnée. Le premier tour de sélections n’en compte que 12 au total, dans cette ligue.
Laeticia Amihere, ailière de 21 ans, est née à Mississauga en Ontario. Elle a défendu les couleurs des Gamecocks de South Carolina entre 2019 et 2023 lors de son parcours universitaire, épopée à travers laquelle elle a pu soulever le trophée de championnes nationales de la Division 1 de la NCAA, au printemps 2022.
Amihere débarque à Atlanta – prête à poursuivre « le rêve » – avec un bagage d’expérience à l’international également, avec entre autres une quatrième place à la Coupe du monde de basketball de la FIBA, en 2022. Laeticia Amihere a également représenté sa nation aux Jeux olympiques de 2020, à Tokyo, sans toutefois atteindre le podium.
« Jouer pour l’équipe nationale, pour le Canada, est quelque chose qui me rend fière. […] Ça veut dire tant pour moi, mais ce qui veut dire le plus pour moi sont ces petites filles qui regardent, » a déclaré Laeticia Amihere au sujet de son implication avec l’équipe canadienne féminine, en conférence de presse après le repêchage de la WNBA.
Elle a ajouté : « J’ai une organisation à but non-lucratif et soutenir les femmes qui sont mal desservies – ces femmes qui n’ont pas ces [opportunités d’]exposition – est mon plus grand but. »
Celle que plusieurs appellent déjà le « vol » de ce repêchage arrivera d’ailleurs en Géorgie aux côtés de Haley Jones, produit de l’excellent programme de l’Université Stanford, repêchée au sixième échelon par le Dream.
D’après Sabreena Merchant de The Athletic, Amihere possède des attributs physiques et un talent qui sont déjà à niveau pour la grande ligue, même si elle ne disputait que moins de 20 minutes par soir à South Carolina. La Canadienne mesure environ 6 pieds 1 (1m86) et enregistrait 7.1 PTS, 3.4 REB, 1.3 AST, 0.8 STL, 1.1 BLK par match et 49% d’efficacité au tir en 36 rencontres la saison dernière.
La combinaison de Jones et Amihere fera cependant ses premières preuves du côté défensif du ballon, au périmètre. La paire devrait être en mesure d’aider le Dream à transformer fréquemment des possessions défensives en attaque – les deux joueuses sont d’ailleurs implacables en transition.
L’organisation d’Atlanta a bouclé sa soirée productive du 15e choix au total, soit Leigha Brown.
Or, le vrai clou du spectacle, hier soir, aura été Aliyah Boston, la première sélection de la cuvée 2023, par le Fever d’Indiana.
Coéquipière d’Amihere chez les Gamecocks, Boston est une joueuse hautement talentueuse qui empochait 13.0 PTS, 9.8 REB et 2.0 BLK de moyenne à sa propre campagne sénior. Du haut de ses 6 pieds 5 (1m96), Aliyah Boston était une menace sous l’anneau pour son équipe collégiale, au son de deux trophées Naismith de Joueuse défensive de l’année.
Le Fever a connu un parcours difficile en 2022, conclu d’une fiche de 5-31 et une sixième année consécutive sans goûter aux séries éliminatoires. L’arrivée d’une jeune espoir comme Boston devrait conséquemment permettre un vent de changement en Indiana.
Tyrese Haliburton des Pacers a notamment profité du moment pour accueillir Boston à Indianapolis.
Native des Îles Vierges des États-Unis, elle se joint à Tim Duncan sur la (courte) liste de joueurs issus de ce territoire à être repêchés premiers de leur circuit respectif. Duncan, débarqué dans la NBA en 1997, était lui aussi déjà entrevu tel une force défensive à son arrivée.
Les Lynx du Minnesota ont ensuite jeté leur dévolu sur Diamond Miller (Maryland) avec le second droit de parole, avant que les Wings de Dallas ne fassent de même pour Maddy Siergist (Villanova) avec le troisième.
