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Adam Silver explore ses options pour le Match des étoiles (USA c. le monde sera considéré)

Crédit : Stacy Revere/Getty Images

En résumé

Adam Silver admet en entrevue que la formule du Match des étoiles doit être retravaillée.

Le commissaire de la NBA, Adam Silver, effectuait un passage sur le plateau du réseau américain CNN vendredi soir, en compagnie de l’ancien joueur NBA Charles Barkley et de l’animatrice Gayle King, question de traiter de certains sujets à propos de sa Ligue. Celui qui a retenu le plus l’attention sur la toile par la suite était le thème du Match des étoiles, lequel a récemment atteint un nouveau bas en février lorsque la formation de la conférence Est a enregistré 211 points marqués dans la rencontre, censée être l’événement clou du spectacle de la Fin de semaine des étoiles.

Record de 211 points pour les représentants de l’Est au Match des étoiles | AlleyOop360
Ce festival offensif a vu la conférence Est remporter son premier match depuis 2014, puis Damian Lillard être récompensé.
alleyoop360.com

En gros, Silver admet qu’il y a bel et bien un problème au niveau de la compétitivité et du degré d’engagement des joueurs dans le cadre de l’All-Star Game en soi, puis que des solutions pourraient être apportées sur la table avec l’idée de « célébrer le basketball » en tête.

On comprend par le discours d’Adam Silver – un commissaire progressiste et souvent agent de changement, notamment avec l’inauguration du tournoi intra-saison de cette année – que la NBA considère plusieurs méthodes d’approche différentes pour la suite des choses, lorsqu’il en vient spécifiquement au Match des étoiles.

Le problème auquel fait face le circuit dans ce dossier en est un qui est bien simple : les joueurs voient cet événement comme de moins en moins important, et désormais plutôt comme une période de repos où ils vont s’amuser « entre amis », contrairement au combat sanglant des fiers représentants de l’Est contre ceux de l’Ouest que le Match des étoiles a jadis été.

Adam Silver concède, cependant, que le niveau d’investissement des athlètes ne sera probablement plus jamais le même, malheureusement, alors que la tendance des dernières années poursuit son cours dans cette même direction, sans signe de demi-tour imminent. Dans ce cas, il faut donc faire preuve de créativité et trouver de nouvelles astuces ailleurs pour redorer l’image de cette compétition où sont mis de l’avant les meilleurs basketteurs de la planète.

Les critiques ont fusé à sa dernière édition en février 2024, laquelle a pris place à Indianapolis, simplement parce que le produit n’était pas intéressant aux yeux d’une majorité d’internautes – une majorité qui s’est montrée fort vocale. Souhaitant éviter de soulever le mécontentement de sa base partisane à nouveau, ou de perdre trop de téléspectateurs à l’avenir, la Ligue considérerait même l’option de modifier sa formule du match pour une rencontre opposant les meilleures étoiles américaines aux meilleures étoiles de l’extérieur des États-Unis.

« Les jeunes joueurs voient [la pause du Match des étoiles] comme un répit, une chance de s’amuser. Nous devrions qu’en faire une célébration du basketball, » a dit Adam Silver cette semaine sur le plateau de CNN. « Nous considérons ‘USA vs. le monde’. Je crois simplement que nous avons passé le point de non-retour où le match aurait vraiment pu redevenir compétitif. »

Le succès de la compétition de tirs à 3-points entre Stephen Curry et Sabrina Ionescu a d’ailleurs été cité par Silver comme une inspiration derrière le désir de renouveau chez lui et ses collègues.

Cette option d’éliminer l’All-Star Game pour une toute nouvelle initiative semble avoir été beaucoup soulevée sur la toile et dans la sphère médiatique entourant le sport. Elle risque de faire plusieurs heureux, entre autres parce que le talent international n’a jamais été meilleur, mais elle pose certains problèmes.

Certes, le top 5 des meilleurs joueurs du circuit est possiblement composé à 100% de joueurs internationaux, actuellement (dépendamment à qui vous le demandez), puis trois joueurs non américains composeront les finalistes au titre de Joueur le plus utile à nouveau cette saison, ce qui sera le cas pour une quatrième année consécutive. Or, la quantité totale de joueurs étoiles provenant des États-Unis est bien plus grande.

Après le peloton d’All-Stars internationaux au sommet, on compte une foule d’Américains avant de recommencer à nommer des Européens ou des Canadiens lorsqu’on cite un par un les meilleurs joueurs au monde, en ordre. Ces listes sont bien sûr subjectives, mais la profondeur d’une équipe « Monde » au Match des étoiles pourrait faire en sorte que certains athlètes potentiellement moins méritants se retrouveraient à l’événement, aux dépens de joueurs des États-Unis peut-être plus dignes de ces honneurs.

À titre d’exemple, la NBA inviterait presque assurément Nikola Jokic, Giannis Antetokounmpo, Joel Embiid, Shai Gilgeous-Alexander, Luka Doncic, Domantas Sabonis, Lauri Markkanen, puis éventuellement Victor Wembanyama et Alperen Sengun, mais il faut combler les trois, quatre ou cinq autres places de cet alignement (qui doit inclure 12 joueurs) – et la liste devient moins forte par la suite.

À titre d’exemple, Pascal Siakam, Rudy Gobert, Jamal Murray, Kristaps Porzingis, Franz Wagner ou même des Bojan Bogdanovic, Nikola Vucevic et Josh Giddey seraient sans doute considérés dans la construction de cet effectif qui est aujourd’hui hypothétique. Plusieurs de ces gars sont considérés comme des étoiles à travers la Ligue, et devraient l’être, mais aucun d’entre eux n’a participé aux festivités d’Indianapolis cette saison, simplement parce que le bassin de talent de la NBA est trop grand.

Mais bon, au final, je ne serais pas contre l’idée d’explorer ce changement; la diversification croissante dans le basketball est une de ses plus belles forces et elle doit être encouragée.

Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

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