Après avoir amorcé sa première saison dans la LECB avec deux victoires en trois matchs, l’Alliance de Montréal se retrouve en bonne posture pour gagner du momentum et occuper un poste intéressant au classement.
Une bonne saison sur le parquet ne sera toutefois que le glaçage sur le gâteau.
Demandez aux joueurs et ils vous diront que l’objectif est de gagner le championnat. C’est dans la nature d’un compétiteur. Demandez au directeur général Joel Anthony et sa réponse sera plus conservatrice.
« On vise un développement favorable. Nous avons investi dans des jeunes joueurs. Le plus important sera de les voir s’adapter au jeu professionnel et s’améliorer dans cette ligue. Notre succès ne sera pas basé sur la colonne des victoires ou celle des défaites, ça ne peut tout simplement pas être comme ça pour une équipe d’expansion. On se concentre à bâtir notre fondation pour de nombreuses années à venir. »
Joel Anthony
Signer des joueurs montréalais performants fut évidemment une priorité. Kemy Ossé et Hernst Laroche font déjà leur marque avec l’Alliance et reviendront probablement à Montréal jusqu’à ce que leur corps ne leur permette plus.
Or, des jeunes joueurs québécois pourraient être la base d’un succès soutenable. Dans une ligue où la constance n’est pas toujours au rendez-vous, Joel Anthony souhaite construire un noyau de joueurs de 25-26 ans qui se développeront comme des joueurs d’impact dans la LECB.
L’attachement des joueurs montréalais envers la ville étant particulièrement forte et probablement plus forte que n’importe quelle autre culture distincte en Amérique du Nord, ce ne sera pas difficile de convaincre les Montréalais de revenir.
« Si je peux être à Montréal pour 20 ans, je vais être à Montréal pendant 20 ans. C’est d’où je viens. C’est toujours mieux d’être plus proche de la famille, des amis. »
Alain Louis
Alain n’est pas le seul. « Ça fait du bien, dit Élie Karojo en parlant de la vision de Joel Anthony. J’aime trop Montréal pour aller jouer ailleurs. C’est plus que la famille, c’est la communauté. J’ai joué dans tous les parcs, tous les gyms, tous les tournois. Ça me rend fier. »
Même Abdul Mohamed, un natif d’Ottawa de passage à Thetford Mines lors de son parcours, prend la peine de mentionner qu’il est heureux de faire partie du plan et de jouer à deux heures de chez lui. « Et quand l’organisation est composée de bonnes personnes comme Annie et Joel, c’est facile de vouloir rester. »
Le magasinage n’est toutefois pas terminé. Chaque saison morte, on peut s’attendre à ce que le DG de l’Alliance jète un oeil aux Québécois qui terminent leur carrière dans la NCAA. Nathan Cayo et James Jean-Marie sont les premiers, mais pas les derniers.
Joueur | Année de naissance |
Lawi Msambya | 1999 (21 ans) |
James Jean-Marie | 1997 (24 ans) |
Nathan Cayo | 1997 (24 ans) |
Dominic Green | 1997 (25 ans) |
Isiah Osbourne | 1996 (25 ans) |
Abdul Mohamed | 1996 (25 ans) |
Alain Louis | 1996 (26 ans) |