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Duel Scottie Barnes – Bennedict Mathurin : les Raptors victorieux

Crédit : AP / DOUG MCSCHOOLER

En résumé

Les Raptors ont vaincu les Pacers, à Indianapolis, pour une troisième victoire consécutive.

L’entraîneur-chef des Raptors Darko Rajakovic pourra finalement apporter son équipe au restaurant et leur payer la traite, comme il l’avait promis à ses joueurs en début de saison, après que les Torontois aient enregistré un troisième gain consécutif lundi soir, à Indianapolis. Les Raps ont pu compter sur Scottie Barnes, RJ Barrett et Gradey Dick afin de vaincre les Pacers d’Indiana 130-122, à l’occasion d’une soirée de retrouvailles avec des visages bien familiers.

Pascal Siakam, échangé vers l’Indiana en janvier, a bien fait contre son ancien club, mais ce fut le jeune Québécois Bennedict Mathurin qui vola la vedette du côté des Pacers hier soir – malgré la défaite des siens –, dans le cadre de ce match qui était d’ailleurs diffusé sur les ondes de RDS.

La rencontre de lundi au Bankers Life Fieldhouse ne représentait toutefois pas la première instance où Siakam était dans l’uniforme ennemi contre les Raptors, car le soir de la Saint-Valentin avait été la scène d’un émotif retour de Spicy P dans la Ville Reine, elle qui l’a accueilli depuis 2016. Toronto avait également triomphé lors de cet affrontement avec un écart final de seulement 2 points, au ScotiaBank Arena.

L’histoire s’écrivait de façon similaire hier, à cette deuxième partie entre les deux franchises depuis l’énorme transaction.

Les Pacers l’emportent face aux Raptors 127-125
Dans le cadre d’une soirée bien spéciale pour Pascal Siakam qui retrouvait ses anciens partisans au ScotiaBank Arena, les Pacers ont remporté un match chaudement disputé.
alleyoop360.com

Encore une fois, Scottie Barnes rappelait que son nouveau statut d’All-Star lui était mérité, en y allant ce coup-ci d’une performance de 21 points, 12 rebonds, 12 passes décisives et même 5 contres. Voilà qui représente un quatrième triple-double pour le joueur étoile de 22 ans, ce qui lui confère le cinquième meilleur total dans la NBA pour 2023-2024, derrière Domantas Sabonis, Nikola Jokic, Luka Doncic et Giannis Antetokounmpo.

On parle également de cette prestation comme la première d’au moins 20 points, 10 rebonds, 10 aides et 5 blocs par un joueur de 22 ans ou moins depuis 2008. Ceux qui ont observé le match n’auront pas été impressionnés par les tirs de Scottie Barnes, lui qui n’a converti que 44% de ses tentatives, mais plutôt par sa polyvalence et son impact : il était vraisemblablement partout sur le terrain, influençant le jeu des deux côtés.

Ses 16 tirs à 3 points bloqués cette année sont d’ailleurs bons pour le deuxième rang du circuit à ce chapitre – et Barnes est devenu hier le huitième plus jeune joueur de l’histoire à inscrire au moins 5 contres en un match et d’y récolter simultanément un triple-double. Déjà, ces quatre triple-doubles représentent un record de franchise pour une saison à Toronto… Scottie fait des vagues, tôt dans sa carrière.

Plusieurs des mentions d’aide du jeune ailier aux atouts de passeur hors-pair sont venus grâce au Canadien RJ Barrett, lui qui enregistrait 24 points avec à l’aide de Scottie, en réussissant 69% de tous ses tirs, dont 2/3 à la ligne de 3 points. Immanuel Quickley (19 pts, 6 reb, 2 stl) et Gradey Dick (18 pts, 5 reb, 4/4 aux 3pts, 22 min) ont grandement contribué au gain, à leur façon.

Dick – lui qui vit récemment de bons moments dans sa tenue des Raptors après une amorce compliquée à sa carrière professionnelle – devenait la première recrue des Raps depuis 2007 avec au moins quatre tirs extérieurs en un match sans rater sa cible. Son apport en sortie de banc, à travers seulement 22 minutes d’activité, ne pouvait qu’enchanter Rajakovic qui voit son choix de premier tour évoluer devant ses yeux. Et on ne parle pas ici de minutes jouées en « garbage time. »

Il existe néanmoins un bémol à ne pas négliger lors de la rencontre avec les Pacers : le pivot Jakob Poeltl s’est visiblement tordu la cheville avant de rejoindre les vestiaires et ne plus réintégrer le match, après 21 minutes d’activité. Cette foulure pourrait être inquiétante, puisqu’il s’agit de la même cheville qu’il avait blessé en janvier et qui l’a contraint de rater 11 parties… Poeltl a terminé sa soirée de travail avec une production de 15 points, 10 rebonds, 4 passes et 1 contre.

Somme toute, depuis la pause du Match des étoiles, où seul Barnes s’est rendu pour représenter les Raptors, Toronto affiche un dossier parfait de trois victoires sans revers, ce qui veut dire que Darko Rajakovic peut finalement payer le souper à ses joueurs et son personnel, après leur avoir promis une telle sortie en début de saison, s’ils arrivaient à enfiler trois gains consécutifs.

Voilà qui est fait, mais au lieu de se rendre dans un restaurant chic comme le coach serbe voulait d’abord faire, ses joueurs ont fait preuve d’humilité et lui ont affirmé qu’un souper pizza était suffisant. Ça aura pris 58 matchs avant de connaitre une séquence de trois victoires d’affilée, soit la plus longue attente pour une saison des Raps depuis 1996-1997.

À titre de remarque, Scottie Barnes présente de belles moyennes depuis les festivités des All-Stars, soit 19.7 PTS, 9.7 REB, 8.3 AST et 2.3 BLK par rencontre, alors que l’équipe demeure parfaite.

Chez le groupe hôte, on remarquait une performance plus difficile dans le cas de la jeune vedette Tyrese Haliburton, lui qui effectuait bien son travail de meneur de jeu pour compléter 7 passes décisives, mais qui ne réussissait qu’un seul de ses 6 lancers du centre-ville, pour une efficacité globale de 18% au fil de la soirée (9 points). Si Hali n’était pas tout à fait dans son assiette, certains de ses acolytes ont pris la relève, même si ce fut ultimement en vain.

Siakam a inscrit 27 points, 9 rebonds, 6 aides et un rendement de 50% au tir, tandis que Mathurin s’illustrait de 34 points – un sommet personnel en carrière –, 9 rebonds, 5 passes et 2 vols de ballon.

Mine de rien, ces 34 points sont conséquemment devenus le plus important total de l’histoire des Raptors par un adversaire canadien ! Tout feu, tout flamme, Benn a converti 11 de ses 15 tirs, ainsi que 5 de ses 8 essais du périmètre.

Même cette efficacité et cette activité de la part de Mathurin, jeune shooting guard de 21 ans originaire de Montréal, étaient toutefois insuffisantes devant la force de frappe des visiteurs, lesquels ont entretenu une mince avance tout au long de la partie, avec un rendement collectif de 55%, avant de donner le coup de grâce aux Pacers à l’aide d’un quatrième quart de 40 points.

Le dernier affrontement des Raps au mois de février 2024 aura lieu mercredi, le 28 février, à Toronto, lorsque les Mavericks de Dallas seront de passage en ville pour un coup d’envoi de 19h30. Seulement 3,5 matchs séparent l’unité canadienne de la 10e place au classement de la conférence Est – soit la dernière donnant accès au tournoi de play-in – et 24 joutes sont toujours à compléter au calendrier régulier.

Toronto et l’Indiana croiseront à nouveau le fer le 9 avril dans ce qui sera un quatrième et dernier duel entre les deux formations de l’Est. Les Raptors ont présentement l’avantage dans cette série de saison, deux victoires à une.

Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

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