La signature de Jalen Brunson à New York n’a surpris personne des amateurs dévoués de la ligue lorsqu’elle a été effectuée vers 21h30, le 30 juin dernier. Non seulement l’entente avait-elle été rapportée par plusieurs médias quelques temps avant l’heure d’autorisation de négociations (18h00), mais c’était écrit dans le ciel depuis des semaines déjà. Fred Katz de The Athletic a entendu de la part de dirigeants à travers le circuit qu’une amende à l’endroit des Knicks est « attendue », pour négociations précoces, ou tampering.
Scott Perry, le directeur général des Knicks, Leon Rose, le président, et leurs collègues n’ont pas rendu secrètes leurs intentions de s’accaparer Brunson, tout en jouant au funambule sur la limite entre le maraudage et la légalité. Ils ont d’abord embauché le père du meneur de jeu, Rick Brunson, à titre d’entraîneur-adjoint sous Tom Thibodeau, pour ensuite procéder à quelques mouvements d’effectif qui leur ont permis de libérer environ 33 M$ sous le plafond salarial.
Le message passé via ces actions était clair : on s’était entiché de Jalen Brunson dans les bureaux new-yorkais.
Ensuite, il ne restait plus qu’à offrir plus d’argent que les Mavericks au point guard de 25 ans et le tour était joué. Mais comment savaient-ils que l’intérêt serait si réciproque? Sans discussions préalables entre le groupe de Brunson et les dirigeants des Knicks, une signature aussi expéditive à l’ouverture du marché des joueurs autonomes n’aurait pas eu lieu…
C’est ce qui porte Fred Katz et plusieurs autres journalistes du milieu à croire qu’une investigation sera mise sur pieds par Adam Silver, question de juger s’il était question de maraudage (tampering) dans ce dossier. Rappelons que les acquisitions de Kyle Lowry et de Lonzo Ball avaient été passées sous la loupe par la NBA à la dernière entre-saison pour des raisons identiques.
On avait alors jugé que des pourparlers avaient eu lieu avant la date et l’heure permise, laissant conséquemment place à des pénalités pour le Heat de Miami et les Bulls de Chicago.
Dans le cas de Jalen Brunson, les Mavericks seraient mécontents du déroulement des choses, d’après Fred Katz et Tim Cato de The Athletic. Le hic, c’est que ce genre de méfait est difficile à prouver; les meilleurs cadres de sports professionnels sont devenus habiles dans l’art de négocier dans l’ombre. Force est d’admettre que ce type d’entente est souvent conclue d’avanve, de nos jours.
Dallas verra peut-être son vœu être exhaussé, tout de même, puisque le bruit qui court auprès de dirigeants de différentes formations veut que New York se fasse probablement sanctionner pour cette infraction à la règle, toujours selon The Athletic. Considérant la grande appréciation qu’avaient les Knicks envers Jalen Brunson, on peut en conclure que les amendes potentielles en vaudront la chandelle, à leurs yeux.
Brunson a signé une fiche contractuelle de quatre ans et 104 M$ dans la Grosse Pomme, quittant alors Luka Doncic et la ville de Dallas, où il s’est démarqué de 16.3 PTS et 4.8 AST par rencontre la saison dernière, aidant ensuite les siens à se disputer le titre de champion de conférence avec les Warriors de Golden State.