La Ligue d’élite canadienne de basketball semble avoir déjà dévoilé son jeu quant à une prochaine expansion. Jeudi matin, le Journal de Québec a révélé que le circuit aurait déjà entamé des pourparlers avec nul autre que le géant médiatique Québecor. Il y a vraisemblablement un intérêt commun entre le groupe et la LECB.
Selon Jessica Lapinski du JDQ, le commissaire Mike Morreale aimerait grandement voir sa ligue évoluer au Centre Vidéotron :
Le commissaire a d’ailleurs affirmé au Journal de Québec que l’état-major de la LECB et des groupes d’investisseurs de Québec sont en discussions depuis déjà « quelques années. » L’un d’entre eux étant Québecor. Son chef de l’exploitation aux sports et développement, Martin Tremblay, a réitéré le fait que les deux camps discutent de bonne foi quant à la venue d’une équipe dans la Vieille Capitale.
Un domicile de rêve
La grande question de l’amphithéâtre peut déjà être écartée pour Mike Morreale et la LECB. Il va sans doute que le jour où Québec accueillera sa propre équipe, le Centre Vidéotron servira de domicile. Doté de plus de 18 000 sièges assis, Québec éclipserait Winnipeg pour la ville ayant le plus grand amphithéâtre de la ligue d’élite canadienne.
Quoi que soit l’événement sportif, Québec a démontré qu’elle est du rendez-vous. En mai dernier, la fièvre des séries s’est emparée de la ville. Pas moins de quelques heures ont été nécessaires pour liquider la totalité des billets pour assister aux finales du Trophée Gilles-Courteau, dans la LHJMQ.
Les gens des quatre coins du Canada sont prêts à se déplacer pour voir le plus haut calibre de basketball au pays. À leur match inaugural, les Sea Bears de Winnipeg ont accueilli pas moins de 7 300 partisans au Canada Life Centre, le domicile habituel des Jets dans la LNH. Cette nouvelle marque a fracassé le précédent record, établi l’an dernier au baptême de l’Alliance de Montréal, qui avait alors compté 3 500 partisans à l’Auditorium de Verdun.
L’évolution de la ligue plaît grandement à son commissaire. En cinq ans d’existence, Mike Morreale affirme que le produit de la LECB est le meilleur disponible au Canada, « à l’exception des Raptors de Toronto », soutient-il.
Il est tout de même à l’avantage de la ligue que ses activités soient durant l’été. En automne et en hiver, les partisans de basketball ont déjà la NBA et le basket universitaire à se mettre sous la dent. Une fois la saison terminée, les amateurs canadiens peuvent se tourner vers la LECB.
L’impact local
Est-ce le début d’une nouvelle rivalité Montréal contre Québec ? Aux éclats, Morreale soutient qu’il est dans son but que de faire naître le prochain chapitre de la lutte au plus fort dans la Belle Province.
Du même élan, la naissance d’une franchise à Québec donnerait un plus grand ampleur au développement du talent local. Chaque année, le repêchage amateur voit une vingtaine de jeunes canadiens être choisis pour évoluer en terrain professionnel.
L’ajout d’une nouvelle équipe à Québec ne ferait qu’agrandir le bassin de talent au pays. En somme, Morreale veut ouvrir une porte à la jeunesse qui souhaite jouer au basketball professionnel, un jour. Il souhaite montrer qu’il est possible de se joindre aux rangs pros à l’échelle locale.
Pour l’instant, il n’y a pas d’entente officiel entre la LECB et la Ville de Québec. Ce qui peut être cependant officialisé, c’est l’intérêt qui flotte en l’air entre les deux camps. Québecor a vu la popularité montante de la LECB depuis sa création et la ligue voit en Québec, un marché qui a tout pour réussir.
D’ici le jour où Québec aura sa propre franchise, nous vous invitons à suivre notre couverture de la Ligue d’élite canadienne de basketball :
