Le Heat de Miami a certifié son statut de favori dans sa série face aux 76ers de Philadelphie en écrasant son adversaire 120-85, mardi soir. À nouveau, Jimmy Butler a été le fer de lance d’un effort global triomphant, menant cette fois une offensive collective bien plus potable qu’à ses deux dernières sorties. Joel Embiid et les Sixers sont maintenant dos au cordage alors que cette série, en faveur de Miami 3-2, changera de décor pour celui de la Pennsylvanie jeudi.
À titre indicatif, l’imposante dégelée (de 35 points) qu’a infligé le Heat aux visiteurs du FTX Arena hier représentait la deuxième plus grande marge de victoire dans l’histoire de la franchise, en éliminatoires, ainsi que la troisième pire marge de défaite en séries pour le camp opposé.
Butler a brillé de 23 points, 9 rebonds, 6 mentions d’aide et un rendement de 60% au tir, incluant deux tirs à 3 points convertis en quatre tentatives. Le leader incontesté du groupe accomplissait le tout sans l’apport de Kyle Lowry (ischio-jambier) et lors d’une soirée plus difficile pour Tyler Herro (10 PTS, 4/8 au tir). Alors que sept hommes vêtus de blanc hier réussissaient 10 points ou plus (Butler, Herro, Max Strus, Gabe Vincent, Victor Oladipo, Bam Adebayo, PJ Tucker), Strus s’est levé comme le deuxième meilleur marqueur des siens au son de 19 points et même 10 rebonds.
Match après match, le franc tireur justifie le choix d’Erik Spoelstra de le préférer à Duncan Robinson. L’ailier de 26 ans à sa troisième campagne chez les professionnels – en provenance de l’Université DePaul – frappe le mille sur 35% de ses huit tentatives du centre-ville par soir, à travers l’actuelle après-saison. Il y présente d’ailleurs le meilleur différentiel de la NBA, avec une cote hallucinante de +119.
Pour sa part, Robinson obtenait 13 minutes de jeu mardi, après n’en avoir joué qu’une seule dans l’affrontement de second tour contre Philly. Il n’a converti qu’un de ses trois tirs extérieurs hier pour totaliser 4 points. Malgré tout, la décision de son entraîneur-chef semble prendre source dans la disparité du jeu défensif des deux tireurs d’élite, plutôt que leur offensive.
En ce qui a trait maintenant aux perdants de la rencontre, une déception énorme habite la formation de Doc Rivers alors qu’elle fera maintenant face à l’élimination au match #6. L’énergie déployée par les 76ers à travers le duel témoignait d’un groupe défait, dès le premier engagement de la joute; ils ont perdu le premier quart-temps 31 à 19, et n’ont jamais mené de la partie.
James Harden a suivi son incroyable prestation de dimanche soir avec une sortie médiocre de 14 points, 4 passes, 5 revirements et seulement trois tentatives aux lancers francs, en plus d’une cote de -29. Pour sa part, un Joel Embiid visiblement gêné par sa blessure au pouce et celle au visage n’a récolté que 17 points et 5 rebonds en prenant 12 tirs et trois lancers francs, terminant lui aussi la soirée avec un différentiel de -29.
Aucune des deux vedettes du club n’a participé aux huit dernières minutes du match, après que Doc Rivers ait essentiellement brandi le drapeau blanc. Pourtant, Embiid et Tobias Harris (12 PTS, 3 REB) ont connu de bons moments ici et là, particulièrement aux deuxième et troisième quarts, mais en vain.
Sur toute la ligne, les locaux de la soirée ont prouvé leur supériorité qui leur a valu une première tête de série, eux qui ont dû composer avec de nombreuses absences tout au long du calendrier régulier. Si les Sixers souhaitent laisser cette joute dans le rétroviseur et se relever pour le prochain affrontement, Embiid et Harden n’auront d’autre choix que d’être absolument sensationnels – et d’espérer que Miami rate ses tirs à 3 points, comme c’était le cas aux troisièmes et quatrièmes rencontres de la série.
Jimmy Buckets et ses Heatles auront l’opportunité d’en finir avec les 76ers jeudi le 12 mai, à 19h00. Ils attendraient ensuite le vainqueur du combat Celtics-Bucks afin de se disputer un titre de champion de la conférence Est.