Un changement d’entraineur-chef en milieu de campagne a remis en question la valeur des Bucks de Milwaukee, cette saison. Quelques mois plus tôt, ceux-ci étaient considérés parmi les favoris au titre. Pourtant, face aux Bulls de Chicago, vendredi soir, les Bucks ont amassé une cinquième victoire d’affilée, annonçant un retour en force depuis le Match des étoiles.
Avec un bilan de 3-7 au cours des 10 premiers matchs sous la supervision de Doc Rivers, Milwaukee semblait avoir du chemin à faire, avant de redevenir un poids lourd de la conférence Est, comme annoncé en présaison.
Plusieurs étaient surpris par la décision de la gouvernance de la franchise d’opter pour un nouvel entraineur-chef, alors qu’Adrian Griffin avait mené le groupe à un bilan de 30 victoires et 13 défaites après 43 matchs. Mais avec cinq victoires consécutives depuis la fin de semaine des étoiles, les hommes de Rivers semblent avoir retrouvé leur rythme, et une nouvelle identité.
L’une des plus grandes critiques des Bucks sous Griffin était les lacunes défensives de l’équipe. Sous Doc Rivers, ce point faible a été un point d’emphase, et Milwaukee peut aujourd’hui se féliciter d’avoir retenu leurs adversaires en dessous de la barre des 100 points à six reprises au cours des neuf dernières rencontres.
En entrevue d’après-match, Antetokounmpo a d’ailleurs voulu distinguer l’effort défensif de son équipe comme raison principal de ses récents succès :
« On joue juste avec plus d’effort… au final, on va gagner des matchs en étant bon défensivement. C’est ce qu’on a fait les cinq derniers matchs. »
Selon Kirk Goldsberry, un guru statistique d’ESPN, les Bucks sont même au quatrième rang de la NBA en efficacité défensive au cours des 10 dernières rencontres. L’équipe cumule d’ailleurs le cinquième meilleur différentiel dans cette période, illustré par une priorité moyenne de 22 points au cours des quatre dernières rencontres.
À titre comparatif, Milwaukee se trouvait au 21ème rang de la ligue défensivement au moment ou Griffin avait été congédié. Le changement vient notamment d’un retour aux bases défensives posées sous Mike Budenholzer au cours des dernières années, qui étaient largement un succès pour la franchise.
Interrogé par les médias dans le vestiaire des Bucks à la suite de la rencontre, Giannis est allé plus en détails sur les modifications apportées par Rivers :
« On a des réponses pour n’importe quel test, maintenant. On peut aller en-dessous [des écrans], on peut les blitz, aller au-dessus…on sait comment jouer défensivement, dans n’importe quelle situation. »
Et du côté offensif, les Bucks ont pu compter, comme si souvent, sur un effort monstre du Greek Freak. Face aux Bulls, Antetokoumpo a affiché 46 points, 16 points et 6 passes décisives, à 73 % d’efficacité. Il détient désormais le plus de victoires par un joueur sous le maillot de sa franchise, avec 489 victoires, à seulement 29 ans.
Seuls Wilt Chamberlain, Bob McAdoo et Joel Embiid avaient déjà réalisé un match au cours duquel ils ont marqué au moins 45 points avec un pourcentage de réussite aux tirs supérieur à 70 %, ainsi que 15 rebonds et cinq passes décisives.
Pas trop difficile de constituer le schéma offensif dans ce genre de soirée, expliquait Rivers en conférence de presse :
« Pour Giannis, on a beaucoup parlé de ‘’nourrir le cochon’’, c’est-à-dire que si vous suivez un schéma qui fonctionne, continuez. La seule fois où il s’en sont éloigné, c’est la fois où je lui ai juste fait remarquer : ‘’Pourquoi voudrait-on s’en dévier ?’’. »
Tout n’est pas gagné cependant pour l’entraineur-chef et son équipe, car ses critiques rappelleront que ses preuves devront se faire en séries éliminatoires. De plus. sur leurs 21 rencontres restantes, les Bucks affronteront une équipe qui ne se trouve pas actuellement dans le top huit de sa conférence qu’à huit reprises.
Parmi ses huit matchs se trouvent deux rencontres avec les Lakers de Los Angeles, ainsi que les bouillants Warriors de Golden State.