C’en est finalement terminé avec la série de premier tour opposant la première tête de série de l’association Est à sa huitième. Les Celtics de Boston ont su venger leur défaite en finale de conférence contre le Heat de Miami (2023) en les écrasant en cinq joutes. Avec l’absence de Jimmy Butler, Jaime Jaquez Jr, Terry Rozier et Josh Richardson, des Heatles au dépourvu n’étaient pas de taille au TD Garden mercredi soir; ils se sont inclinés par la marque finale de 118-84.
Les C’s passeront donc au prochain tour des séries éliminatoires et attendront le vainqueur entre les Cavaliers de Cleveland et le Magic d’Orlando, tout en espérant revoir Kristaps Porzingis de retour au jeu bientôt, en santé.
On a pu compter sur les arrières Derrick White et Jaylen Brown à Boston pour 50 points combinés et d’excellents efforts défensifs.
À l’occasion de ce cinquième et dernier match de cette série, le Heat ne s’est jamais réellement montré compétitif, ce qui confirmait davantage la notion que leur surprenante victoire au Match #2 représentait une donnée aberrante, presque un coup de chance statistique. Les hommes de Joe Mazzulla n’ont fait qu’une bouchée de l’unité d’Erik Spoelstra mercredi, et ils l’ont fait par le travail d’équipe, le tir à 3-points et les mêmes formules qui leur ont permis 64 victoires en calendrier régulier.
Dès le premier quart-temps – remporté 41-23 par l’équipe locale – les signes d’une dégelée commençaient à se montrer. Ça n’a pas pris de temps avant que l’avance du groupe triomphant ne grimpe jusqu’aux 37 points, sans que les visiteurs ne goûtent une seule fois à la priorité. C’est simple : Boston a converti 16 de ses 40 tirs du centre-ville (40%), tandis que Miami n’a réussi que trois de ses 29 tentatives de cette zone à 3-points (10%).
Les deux vedettes Jayson Tatum (32 minutes de jeu) et Jaylen Brown (26 minutes) n’ont même pas eu besoin de participer bien longtemps au match pour qu’il s’agisse d’un massacre.
Pourtant, c’était le tir de longue distance qui offrait leur seul gain de la série aux Heatles, la semaine dernière. Voici une belle illustration de la disparité entre leur extraordinaire performance du Match #2 et les quatre autres : les joueurs du Heat ont frappé le mille à 23 reprises du 3-points le 24 avril dans cette rencontre, mais ils n’ont enregistré que 21 tirs totaux du périmètre au fil des trois parties suivantes…
Il n’y a pas énormément d’autre analyse à faire entourant ce match ou cette série, considérant l’écart de talent disponible qui existait entre ces deux unités participantes. Tout de même, l’organisation des Celtics se doit d’être réjouie à l’idée que cette histoire ne se transporte pas vers un sixième ou un septième affrontement, en attendant le retour de Kristaps Porzingis, blessé au mollet.
Tatum a contribué de 16 points et 12 rebonds au tableau, alors que son acolyte Brown y allait de 25 points et 6 rebonds à travers ses 26 minutes de jeu, puis Derrick White a marqué tout autant de points que JB en 28 minutes, inscrivant également 5 rebonds et 5 tirs à 3-points.
D-White, qui s’est transformé en un tout nouveau joueur pour les Celtics cette année, représente sans doute le « facteur X » qui rend cette unité si redoutable. Il est même le premier athlète de l’histoire du circuit avec des moyennes d’au moins 20 points par match sur 70% d’efficacité aux 2-points, 40% aux 3-points et 90% des lancers francs à travers ses cinq premières sorties des éliminatoires.
Chez le Heat, Bam Adebayo connaissait encore un bon rendement, cette fois avec 23 points, 5 rebonds, 6 passes décisives et 2 interceptions, mais en vain. Tyler Herro y allait quant à lui de 15 points en 35 minutes d’activité, faisant mouche lors de ses deux essais de l’arche. Caleb Martin et Thomas Bryant ont chacun ajouté 10 points au compte final, sans qu’aucun autre membre du Heat ne dépasse cette barre de la dizaine.
Les Celtics bénéficieront d’une pause de quelques jours avant de connaître l’identité de leur adversaire en deuxième ronde, soit les Cavs ou le jeune Magic. Une sixième rencontre aura lieu entre ces deux rivaux de l’Est demain soir, le 3 mai, à 19h00, et Cleveland pourrait s’emparer d’une décisive victoire, alors qu’elle mène Orlando 3-2.
En ce qui a trait au Heat, l’état-major aura à se demander s’il vaut toujours la peine d’aller de l’avant avec cette même composition l’an prochain, considérant que – même en santé – cette formation a déçu à presque chaque étape de la campagne. On ne sait cependant pas ce dont elle aurait été capable en séries, avec Jimmy Butler au gouvernail et un Terry Rozier hypothétiquement en santé pour injecter une bonne dose de talents de marqueur dans l’équation. Reste à voir ce que Pat Riley et compagnie nous réserveront cet été.