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Masai Ujiri fait le point sur la transaction de Pascal Siakam

Crédit : Nathan Denette - La Presse canadienne

En résumé

Voici une analyse des commentaires de Masai Ujiri, président des Raptors de Toronto.

Le grand patron des Raptors de Toronto est passé devant les journalistes en ce jeudi après-midi. Masai Ujiri a d’abord discuté avec les reporters des devoirs qu’il a faits, et ceux qu’il continue de faire sur le marché des transactions. Il a aussi été question de la reconstruction des Raptors, qui semble plus que jamais lancée.

D’entrée de jeu, Masai a livré un discours à la petite foule présente au Centre athlétique OVO :

« Merci à vous tous qui êtes ici aujourd’hui. Les dernières semaines ont été difficiles pour nous. Les récentes transactions que nous avons conclues nous ont vus perdre de grands joueurs comme Pascal Siakam, O.G. Anunoby, Precious Achiuwa et Malachi Flynn. Nous sommes reconnaissants de l’apport qu’ils ont eu au sein de l’organisation. Des personnes incroyables, au caractère sans égal. »

Masai Ujiri

Dans la journée de mercredi, les Raptors ont finalement trouvé preneur pour les services de Pascal Siakam – les Pacers de l’Indiana. En retour, Toronto a obtenu trois choix de premier tour, Bruce Brown et Jordan Nwora. Grâce à une légère implication des Pelicans de La Nouvelle-Orléans, les Raptors ont également acquis Kira Lewis Jr, un jeune espoir de 22 ans.

Détails et analyse :

OFFICIEL : Pascal Siakam prend la direction de l’Indiana | AlleyOop360
Les discussions de mardi entre les Raptors et les Pacers ont mené à cet échange qui renflouera les coffres de choix au repêchage à Toronto.
alleyoop360.com

Le président des opérations de l’équipe y est allé d’un discours émouvant lorsqu’il a été questionné sur le départ de Pascal Siakam.

« Deux gars de l’Afrique qui ont gagné un titre ensemble. Nous partageons ça, lui et moi… Je vous le dis une fois de plus, mon succès est directement relié au sien, peu importe l’uniforme qu’il porte. »

Masai Ujiri

En sept ans dans l’organisation des Raptors, Siakam – originaire du Cameroun – a remporté deux championnats (un avec le Raptors 905 en G League en 2017, et celui de 2019 avec le grand club). Siakam s’est également vu décerner une place sur les équipes d’étoiles et une présence au Match des étoiles à deux reprises. À cela, Spicy P ajoute le titre du Joueur qui s’est le plus amélioré au terme de la campagne de 2019.

Masai Ujiri n’avait que de bons mots pour son vétéran lors des dernières semaines. Dans les dires du patron : « Pascal a très bien géré la situation. Rien de tout cela ne l’a empêché de venir travailler et s’améliorer sur le plan basketball. »

Ujiri a rappelé les événements de juillet 2018, alors qu’il s’apprêtait a envoyer DeMar DeRozan (un choix au repêchage et Jakob Poeltl), favori de la foule locale, aux Spurs de San Antonio en retour de Kawhi Leonard et Danny Green. À l’époque, Ujiri dit avoir « attendu près de trois heures au milieu de la nuit avant de trouver le courage d’appeler DeMar. » Cinq ans et des poussières plus tard, Ujiri estime avoir fait un meilleur travail auprès de sa vedette. Il dit avoir eu une longue discussion avec Pascal Siakam lors du voyage de l’équipe dans l’ouest américain, il y a deux semaines, afin de le préparer et qu’une transaction serait imminente.

Ultimement, le facteur « joueur autonome » a grandement joué dans la tête de Masai. Après avoir perdu Fred VanVleet aux mains des Rockets de Houston – sans aucun retour – Masai souhaitait opérer différemment avec O.G. Anunoby et Pascal Siakam.

Une fois le dossier Siakam clos, il a été question du futur de l’organisation des Raptors de Toronto. Tout ce qui demeure de l’équipe championne de 2019 est une bannière qui flotte dans les hauteurs du ScotiaBank Arena, plusieurs bons souvenirs et Chris Boucher. Le plan est maintenant sur cette nouvelle génération des Raptors, qui sera vraisemblablement menée par Scottie Barnes.

Reconstruction? Réinitialisation? Même Masai Ujiri a avoué aux membres des médias qu’il ne savait pas quel mot donner à la relance de son équipe. Il a insisté sur le fait que toute « reconstruction normale prenait environ cinq à six ans. » Il a du même élan fait appel à la patience des partisans dans le processus de construction de l’équipe.

Il a lui-même fait savoir aux journalistes qu’il a commis des erreurs avec le maniement de personnels au cours de la dernière année, comme quoi il a « été patient avec ce noyau parce qu'[il croyait] en celui-ci. »

Quant à ce qu’il allait faire avec les choix de repêchage acquis au cours des derniers jours, Masai Ujiri a admis qu’il était toujours en période de réflexion. En date d’aujourd’hui, les Raptors ont trois sélections pour la cuvée de 2024. Avant de quitter les membres des médias, le gérant de l’équipe a confirmé avec certitude qu’il sera actif d’ici la date limite des transactions, soit le 8 février prochain.

Malheureusement, les Raptors ont également dû se défaire de Christian Koloko avant d’expédier Pascal Siakam à Indianapolis. Presque 24 heures plus tard, Shams Charania révèle en ondes que l’ancien de l’Université de l’Arizona est aux prises avec des problèmes de caillots sanguins, qui metteraient sa carrière de joueur en danger.

Avant que la nature de son absence ne soit révélée, Ujiri avait fait part de cette décision difficile. Il a dit qu’il trouvait ça « malheureux, car Christian Koloko avait l’étoffe d’un joueur qui aurait fait partie de l’avenir de l’équipe. »

À leur premier match sans Siakam, les Raptors ont été en mesure d’empocher une victoire contre le Heat de Miami. Présentement, Toronto est 12e dans l’Est, avec une piètre fiche de 16 victoires contre 26 revers. Une place dans le tournoi Play-In demeure toutefois possible pour la bande de Darko Rajakovic, qui n’accuse qu’un petit retard de deux victoires avant d’accéder à la dernière place admissible au tournoi.

L’heure qu’a attribué Masai Ujiri aux journalistes est disponible dans son entièreté sur le compte YouTube des Raptors :

Émilio Constanza

Émilio est un passionné du journalisme. Fraîchement sorti du programme des arts, lettres et communications des médias au Collège Lionel-Groulx, il veut rassembler les deux choses qu'il aime le plus: journalisme et sport.

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