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NCAA : les universités devront rémunérer leurs étudiants-athlètes

Crédit : David Butler II - USA TODAY Sports

En résumé

Après le concept du « NIL », voilà un autre signe de progrès historique du côté de la NCAA.

Après environ un siècle d’exsitence, la NCAA est sur le point d’instaurer une nouvelle permission historique, soit de laisser ses programmes universitaires rémunérer directement leurs étudiants-athlètes, du moins, pour ses ligues des cinq conférences « Power 5 ».

Cette nouvelle convention de règlement – laquelle est présentement un sujet de débat en cour – entre le circuit athlétique collégial des États-Unis et ses cinq plus grandes ligues, incluant les Pacific-12 (PAC-12), BIG-12, BIG-10, Southeastern Conference (SEC) et Atlantic Coast Conference (ACC), représenterait une valeur approximative de plusieurs milliards de dollars américains.

Selon ESPN et The Athletic, les cinq conférences impliquées ont voté en faveur de ce changement, jeudi le 23 mai.

Le processus d’approbation légal de l’accord pourrait toutefois prendre encore plusieurs mois; la juge Claudia Wilken détient ce pouvoir et doit encore passer en revue trois dépositions en cour fédérale concernant cet énorme dossier au potentiel transcendant.

Selon toute vraisemblance, la NCAA paierait donc environ 2,75 milliards $ en « dommages » à des ex-athlètes de Division 1, également. En fait, ces paiements de sommes variées seront effectués sur une période de 10 ans aux anciens étudiants-athlètes de programmes d’une de ces cinq conférences qui on pratiqué leur sport (n’importe lequel) sous leurs couleurs depuis 2016.

Pour ce qui est du futur, après que la nouvelle règle soit adoptée, on devrait voir des montants de 20 M$ par université, par année, être distribués entre les différents athlètes de leurs programmes.

Cette réforme du sport amateur aux États-Unis a été amorcée par l’institution d’une règle surnommée la « Name, Image and Likeness Rule » (ou NIL) en 2021, ce qui permettait pour une première fois aux étudiants-athlètes les plus populaires de bénéficier financièrement de leur image de marque par le biais de commanditaires et autres avenues du genre.

Par ces actions, la NCAA s’assure la longévité de son produit et un meilleur attrait aux yeux des jeunes athlètes qui ont désormais plus d’options que jamais comme parcours vers les ligues professionnelles.

« Ce règlement marquant apportera les sports collégiaux dans le 21e siècle, avec les étudiants universitaires finalement capables de recevoir leur part équitable des milliards de dollars de revenus qu’ils génèrent pour leurs écoles, » a dit Steve Berman, avocat à la défense des étudiants-athlètes, via un communiqué de presse.

Sans doute, un aussi gros vent de changement apporte avec lui des préoccupations et des questions auxquelles il faudra répondre. Par exemple, est-ce que cette décision pourrait entraîner de malheureuses coupures de personnel au sein de certains programmes, question de limiter les coûts, ou encore d’y voir la suppression complète de certains sports ?

On pourrait également assister à la croissance d’un écart de financement et de recrutement de talent déjà existant entre les universités de « power-conferences » et celles à l’extérieur de l’entente. Ce serait particulièrement le cas pour les plus gros programmes de football où le gouffre est déjà évident, mais qui pourrait croître davantage, jusqu’à une séparation ou la création d’une « super-ligue ».

Tout ça reste à voir, mais c’était peut-être inévitable que les étudiants réclament ce droit un jour ou l’autre – et que la NCAA n’ait d’autre choix que d’accepter de se plier –, considérant le nombre d’athlètes de haut niveau qui ont opté pour d’autres chemins que celui du collège afin de peaufiner leurs talents, tout en connaissant de meilleures conditions financières, en voie de rejoindre les rangs professionnels.

J’ai exploré l’effet du NIL sur la NBA et la G League plus en détails ici :

La fin du G League Ignite : qu’est-ce qui a causé sa perte? | AlleyOop360
Le programme de développement de la G League, l’équipe Ignite, cessera d’exister après cette saison.
alleyoop360.com

Extrait de l’article du mois de mars 2024 :

« […] Mais le 1er juillet 2021, tout a changé.

L’option du « portail des transferts » s’offrait déjà aux joueuses et joueurs de basketball de la NCAA depuis 2018, ce qui permettait entre autres à ces étudiants-athlètes de changer d’école durant la saison estivale, sans qu’ils soient contraints de demeurer cloué(e)s au banc pour la saison suivante (redshirt). Or, ce changement apporté aux façons de faire de la NCAA n’était pas suffisant afin de prévenir le pire : l’exode des meilleurs espoirs de basketball et, éventuellement, les athlètes pratiquant d’autres sports.

C’est donc avec une rapidité surprenante, en 2021, que la National Collegiate Athletic Association a dû agir et que la règle du « NIL » est née. Avec l’effet d’un tremblement de terre, l’ajout de cette clause « Name, Image and Likeness » a soudainement rebrassé le jeu de cartes, lorsque les étudiants-athlètes de la NCAA ont finalement commencé à pouvoir bénéficier financièrement de leur image de marque.

Cette règle de « compensation » cite donc, depuis juillet 2021, qu’un étudiant-athlète – tous sports confondus – a le droit de contrôler et tirer profit de son nom, ainsi que de son « image et sa ressemblance », par le biais de commanditaires ou autres. Sans surprise, certaines des marques d’équipement et de vêtements sportifs telles que Nike ont promptement procédé à la signature de plusieurs de ces athlètes afin de les ajouter à leur « famille » de représentants et ambassadeurs.

Voici une liste des étudiants-athlètes ayant les plus hautes valeurs estimées actuellement, grâce à ce nouveau système, selon On3.com. Bronny James figure au sommet de la liste avec presque 5 M$ de valeur estimée. »

Nous en aurons davantage sur cet énorme dossier alors que le tout se concrétise, mais les signes semblent pointer vers la bonne direction, soit vers celle où la notion forcée d’amateurisme ne sera plus jamais synonyme de la NCAA.

À lire également :

Et si Bronny était prêt pour la NBA? | AlleyOop360
Bronny a été le deuxième meilleur tireur du Draft Combine et a enregistré la quatrième détente verticale la plus élevée.
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Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

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