Le MVP des finales en titre de la NBA s’est amusé dimanche soir face aux Wizards de Washington, question d’aller décrocher la victoire au compte de 113-104 pour les Nuggets de Denver. Nikola Jokic s’est voulu dominant dans la capitale américaine en y allant d’un quasi-triple-double de 42 points (sans tenter de tir extérieur) qui contribue à brouiller davantage les cartes dans cette course au trophée de Joueur le plus utile, au point médian de la saison 2023-2024.
Le Joker a profité de son match-up avec Daniel Gafford et Marvin Bagley III, les pivots des Wizards, pour enregistrer 42 points, 12 rebonds, 8 mentions d’aide, 2 interceptions, 2 contres et aucun revirement, en 36 minutes d’activité. Le gaillart n’a pas rencontré trop de résistance chez la défensive adverse, convertissant 75% de tous ses tirs, puis se rendant à la ligne de lancers francs à 14 reprises pour 12 réussites.
Voilà une performance individuelle grandiose, du même calibre que celles qui lui ont valu ses deux titres de MVP et qui l’ont propulsé dans son parcours dominant vers le trophée Larry O’Brien en 2023. Question d’encore mieux illustrer le fort combat qu’a connu Jokic hier soir, considérons qu’il avait déjà mis 26 points, 6 rebonds et 5 aides après une première demie.
Ces stats seraient dignes d’une bonne sortie pour la majorité des athlètes du circuit – et c’était déjà plus que tout le cinq partant adverse, combiné.
Il s’agissait d’ailleurs du meilleur total de points de la saison pour Jokic, lui qui endosse souvent un rôle qui s’apparente plutôt à celui de facilitateur pour ses coéquipiers depuis le début de la campagne.
Les performances individuelles de celui qui a remporté l’honneur de Joueur du mois dans la conférence de l’Ouest pour octobre et novembre sont à la hausse dernièrement – idem pour les succès de l’équipe. Les Nuggets, troisième tête de série de leur côté du tableau, ont signé 13 victoires à leurs 17 dernières sorties.
Au fil de ses 16 derniers matchs, Nikola Jokic inscrit en moyenne 25.7 PTS, 11.3 REB, 8.5 AST, 1.0 STL et 1.3 BLK par match, puis d’hallucinants rendements de 52% aux 3-points, 70% au tir et 89% aux lancers francs. À 77.5% de True Shooting à travers cet échantillon, on parle ici de la séquence la plus efficace de l’histoire pour un marqueur d’au moins 25 points moyens.
Et parfois, les tirs qu’il rate se transforment tout de même en paniers, grâce à son instinct pour les rebonds offensifs. Lorsqu’il est dans cette « zone » comme c’était le cas dimanche, Jokic ne rate habituellement pas sans raison…
Monstrueux, le Serbe vient sans doute semer le doute chez la base de journalistes et membres des médias qui seront sondés à la fin de la saison afin de décerner le prix de Joueur le plus utile.
Joel Embiid ou Nikola Jokic ?
Chet Holmgren ou Victor Wembanyama, pour celui de Recrue de l’année ?
Les débats seront intéressants alors qu’on entame justement la deuxième moitié de ce calendrier régulier où les hautes voltiges et statistiques de jeux vidéos viennent former des candidatures intéressantes en vue de l’attribution des différents prix de performance de la NBA. Toujours faudra-t-il que ces joueurs disputent 65 joutes ou plus, comme le veut le nouveau règlement de la Ligue à cet effet.
Embiid est en voie de mener le circuit au chapitre des points par match pour une troisième campagne consécutive avec cette fois environ 35 points de moyenne par soir et plus de 11 rebonds. Inarrêtable comme force de la nature, le Camerounais fait même une meilleure saison que la précédente où on lui a remis son premier trophée de MVP; il sera difficile de ne pas lui donner à nouveau, même s’il a qualifié son homologue serbe de « meilleur joueur de la Ligue » il y a quelques jours.
« Si vous n’aimez pas Nikola Jokic, je ne sais pas ce pour quoi vous cherchez. »
Michael Malone, entraîneur-chef des Nuggets, dimanche
À titre de note, les noms de Giannis Antetokounmpo, Shai Gilgeous-Alexander, Luka Doncic,Jayson Tatum et possiblement Kawhi Leonard se doivent également d’être mentionnés lorsqu’on tient cette conversation.
Reste à voir ce que prioriseront les journalistes chargés de voter. Or, les victoires jusqu’ici ne pèsent pas dans la balance, car autant Philadelphie que Denver présente un pourcentage victorieux de 68%, au troisième rang respectif de leur conférence. Les deux clubs croiseront le fer ce samedi le 27 janvier, à 17h30, au Ball Arena de Denver, dans ce qui devrait être un autre grand duel de MVP.
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