Dernière heure : Robert Sarver, propriétaire majoritaire des Suns et Mercury de Phoenix, annonce qu’il démarre le processus de vente des deux franchises. Cette nouvelle tombe une semaine après avoir vu la NBA le suspendre pour un an. Une accumulation de propos racistes et misogynes a forcé la main de la ligue pour passer à l’action. L’enquête a duré non loin d’un an.
L’homme en question a envoyé un communiqué adressant la situation. Il s’agit de sa première sortie depuis l’imposition de sa suspension :
De réactions à réaction
Plusieurs joueurs — notamment Chris Paul et LeBron James — ne se sont pas gênés pour exprimer leur dégoût face à la punition. Elle a pourtant été qualifiée comme « juste » par le commissaire Adam Silver. Les deux joueurs sont très vocaux quant à leurs implications dans la lutte à l’égalité sociale, particulièrement envers les communautés minoritaires. Alors, de les voir mécontents du verdict initial n’a rien de surprenant.
« J’adore cette ligue et je tiens un respect profond pour le groupe d’administration. Cependant, ce n’est pas juste. Il n’y a pas de place pour la misogynie, le sexisme et le racisme dans n’importe quel environnement de travail. On s’en fout si tu es propriétaire d’une équipe ou joue pour celle-ci. On est fiers de notre ligue et de ses valeurs et ce cas n’en fait pas un exemple. »
LeBron James
Au-delà des deux vétérans, la directrice exécutive de l’Association des joueurs de la NBA (NBPA) Tamika Tremaglio s’est elle aussi exprimée sur le sujet. Elle a souligné le fait que les actions prises par Sarver duraient depuis déjà trop longtemps (depuis plus d’une dizaine d’années).
Finalement, PayPal le commanditaire présent sur les maillots de l’équipe a pris part à la partie. Ils ont carrément menacé de sortir de leur entente avec les Suns, mettant ainsi un terme à l’affiliation entre les deux camps.
Pèlerinage aux sources
Tel que mentionné en début de texte, M. Sarver a officiellement démarré les démarches afin de trouver le prochain propriétaire majoritaire des Suns et Mercury de Phoenix. Le coupable a d’ailleurs sorti un communiqué dans lequel il cite : « Des mots que je regrette d’avoir dits surmontent presque 20 ans de construction d’organisations qui ont rassemblé les gens et tissé de nouveaux liens dans les environs de Phoenix. C’est le pouvoir du basketball. »
L’homme de 60 ans se disait ouvert à recevoir la punition d’un an. En addition, il mentionnait qu’il aurait été prêt à recevoir l’éducation nécessaire afin de corriger son comportement et réintégrer ses franchises.
On y lit aussi que ses troubles personnels — l’enquête contre lui — auraient été des sources de distractions pour les gens impliqués à tous les niveaux chez les Suns et le Mercury. Toutes de « bonnes personnes qui amènent la joie et l’excitation du sport », selon les mots de Sarver. Il croit que de se retirer sur ses propres termes serait ce qu’il y a de mieux pour les équipes.
Avant qu’il ne dépose sa plume, ce dernier mentionne qu’il continuera tout de même de travailler sur sa personne. Il souhaite toujours poursuivre son implication dans la communauté de façon significative.
Il s’agit certainement du début d’une résolution pour le cas de Robert Sarver. De tels comportements n’ont pas leur place dans notre société. Pour ce qui en est des Suns, c’est un poids lourd qu’ils n’auront plus à porter jusqu’au début des camps d’entraînement le 27 septembre prochain.