Les Gamecocks de l’Université de Caroline du Sud (1) ont été sacrées championnes nationales du March Madness féminin dimanche soir lorsqu’elles ont vaincu les Hawkeyes de l’Université d’Iowa (1) au compte de 87-75, question de décrocher un deuxième titre en trois ans et de confirmer leur saison sans faille : 38 victoires, zéro revers. L’entraîneuse en chef de South Carolina, Dawn Staley, recevait hier et aujourd’hui ses fleurs, tandis que la vedette adverse Caitlin Clark fermait le dernier chapitre de sa carrière universitaire.
Après une audience record au Final Four à l’occasion de l’affrontement entre les Huskies de l’Université du Connecticut et Iowa, on s’attend à ce que cette joute de finale rapporte également d’extraordinaires cotes d’écoute. Au moment d’écrire ces lignes, les chiffres ne sont pas disponibles.
La sensation du sport universitaire américain chez les femmes, elle qui a fait vibrer la planète basket tout au long de son historique saison, est parvenue à récolter une trentaine de points dans l’effort des siennes, mais en vain, alors que Clark rencontrait son égal en une formation des Gamecocks toute aussi historique.
À Cleveland, en Ohio, le championnat NCAA féminin a vu une 10e équipe de Division 1 compléter une saison parfaite (38-0), incluant la saison régulière et les éliminatoires. Le plus impressionnant dans l’accomplissement : South Carolina a perdu chacune de ses cinq partantes de l’édition de 2023 qui s’était justement inclinée face à Clark et ses Hawkeyes en demi-finale du tournoi national.
Cette fois, Dawn Staley et sa troupe ont obtenu leur revanche face au programme de l’Université d’Iowa, qui lui essuyait un second revers consécutif en finale du championnat (les Tigers de LSU avaient soulevé le trophée en 2023). De manière incroyable, Staley présente un bilan de 109 victoires et seulement TROIS défaites à travers ses trois dernières campagnes à la barre du programme féminin des Gamecocks…
« Ça ne se termine pas toujours comme on le souhaite, comme c’était le cas l’an dernier, mais mes freshies (joueuses de première année) ont une grande place dans mon cœur parce qu’elles désiraient [ce titre]. C’est génial… C’est génial. C’est génial. C’est incroyable, » a déclaré l’entraîneuse championne Dawn Staley après la rencontre de dimanche.
« Lorsque des jeunes se concentrent [sur un même objectif] et ont de la foi, ont de la confiance et que leurs parents ont cette même confiance, voici ce qui peut arriver. Elles ont écrit l’histoire. Elles ont gravé leurs noms dans les livres d’histoire. »
Caitlin Clark, pour sa part, a tenté tant bien que mal d’encore une fois guider son équipe vers le succès, mais ses 30 points – incluant un record de finale de 18 au premier quart –, 8 rebonds et 5 passes décisives n’auront finalement pas été suffisants devant la force de frappe des opposantes. Après le premier engagement, pourtant, Iowa pouvait déjà rêver au titre lorsqu’elles se sont emparé d’une priorité de 7 points. La vapeur a toutefois été renversée au deuxième quart pour que South Carolina reprenne ensuite une avance de 3 points avant de rejoindre les vestiaires.
Les championnes ont mené pour tout le reste de la joute, sans jamais regarder vers l’arrière, malgré quelques salves des Hawkeyes. Comme élément clé de la partie, on peut pointer vers les efforts défensifs dignes de mention de la part de Raven Johnson à l’endroit de Clark, entre autres, question de freiner la meilleure arme offensive d’Iowa, elle qui sera considérée à tout jamais comme une des plus grandes basketteuses de l’histoire de la NCAA, tous sexes confondus.
La meneuse des Hawkeyes a inscrit le plus grand total de points de l’histoire pour une carrière NCAA dans le basketball féminin OU masculin en saison régulière, et sa performance de dimanche lui permettait de briser ce plafond pour le tournoi printanier également.
Prochaine étape pour Caitlin Clark après quatre saisons universitaires : le repêchage de la WNBA, où la jeune prodige sera sans doute choisie au premier rang → https://alleyoop360.com/caitlin-clark-se-declare-eligible-pour-le-repechage-2024-de-la-wnba
Raven avait comme mission principale de déranger Caitlin à travers ses 40 minutes de jeu, réussissant tout de même à lui rendre la vie difficile, malgré sa récolte de 30 points. Clark n’a converti que 36% de tous ses tirs et 5/13 aux 3-points durant le match, puis n’aurait mis que 7 points lorsque Raven Johnson se trouvait devant elle. Même si Johnson n’a conclu sa soirée de travail qu’avec 3 points, 5 rebonds, 3 passes, 4 interceptions et 2 contres au tableau, sa contribution bidirectionnelle s’est voulue indispensable pour le clan victorieux.
L’intérieure Kamilla Cardoso, espoir WNBA de taille, s’est également démarquée pour les Gamecocks hier par son match complet, incluant 15 points, 17 rebonds, 2 aides et 3 tirs bloqués, contribuant grandement à la dominance des siennes au rebond (49 à 25). Chloe Kitts a ajouté 11 points, 10 rebonds; Te-Hina Paopao a mis 14 points; Tessa Johnson 19 points.
L’héroïne de la journée cependant, pour ses joueuses et partout sur la toile, était la membre du Temple de la renommée Dawn Staley, qui ajoute à son CV déjà fort garni de joueuse et entraîneuse. C’est jour d’éclipse en Amérique du Nord, mais c’est surtout jour de célébration en Caroline du Sud.
Voici d’ailleurs ce que Staley avait à dire au sujet de l’incroyable parcours de Clark :
Elle l’a qualifiée de « l’une des GOATs de ce sport »… ce n’est pas rien. Clark, quant à elle, s’est penchée sur sa carrière universitaire qui connait une fin décevante – sans titre de championne nationale – certes, mais avec une foule de faits d’armes à son dossier :