Top 10 des statistiques abracadabrantes de la saison

Top 10 des statistiques abracadabrantes de la saison

En résumé

Le calendrier 2020-2021 de la NBA a donné lieu à son lot de surprises et moments spéciaux - revivez la dernière année au travers des statistiques et faits les plus loufoques.

Rares sont les listes qui incluent à la fois des joueurs avec si peu de qualités en commun comme Facundo Campazzo, Zion Williamson, Tony Snell, Shaquille O’Neal et Lonzo Ball, mais le top 10 suivant met de l’avant une brochette de joueurs particulière : ce sont les athlètes de la NBA à avoir réussi les faits d’armes les plus étranges de la saison. Gracieuseté de StatMuse, consultez ci-bas les statistiques totalement invraisemblables et les faits amusants qui ont marqué le circuit, dans l’objectif d’effectuer un léger retour sur 2020-2021.

10. L’effet Chris Paul

La mort, les taxes et l’amélioration d’une équipe après l’ajout de Chris Paul. C’est maintenant un fait connu de plusieurs que CP3 est un porte-bonheur *en saison régulière* partout où il voyage. C’était d’autant plus apparent en 2020-2021 lorsqu’il a élevé une formation des Suns qui rôdait dans les bas-fonds de la NBA depuis longtemps, n’ayant même pas goûté aux séries depuis 2010.

Tout juste après l’arrivée du Point God en Arizona, il y a eu métamorphose chez cette franchise en dépression depuis l’ère de Steve Nash; non seulement le bilan de l’équipe a changé du tout au tout, mais Paul a également mené les siens vers la finale de la NBA, là où l’organisation n’avait pas joué depuis 1993.

Malgré la récente défaite aux mains des Bucks de Milwaukee lors de l’étape ultime des séries, l’effet Chris Paul a été observé à nouveau cette année, car il a tout de même transformé une équipe avec une cote de victoire de .466 vers une deuxième place de conférence et une fiche de .720.

Désormais un phénomène « scientifique » indéniable, l’effet Chris Paul a pu être examiné à littéralement chaque déménagement du meneur. À vous de le constater :

Hornets de la Nouvelle-Orléans
  • AVANT Chris Paul : 22.0% de victoires
  • APRÈS Chris Paul : 46.3% de victoires
Clippers de Los Angeles
  • AVANT Chris Paul : 39.0% de victoires
  • APRÈS Chris Paul : 60.6% de victoires
Rockets de Houston
  • AVANT Chris Paul : 67.1% de victoires
  • APRÈS Chris Paul : 79.3% de victoires
Thunder d’Oklahoma City
  • AVANT Chris Paul : 59.8% de victoires
  • APRÈS Chris Paul : 61.1% de victoires
Suns de Phoenix
  • AVANT Chris Paul : 46.6% de victoires
  • APRÈS Chris Paul : 72.0% de victoires

9. Le « Draymond Green »

Le « Draymond Green » n’est maintenant plus seulement qu’un joueur de la NBA arborant les couleurs des Warriors de Golden State. Non. Il s’agit également du nom donné à une ligne de statistiques typique de ce même joueur. C’est-à-dire un apport de qualité sur plusieurs des plans du basketball, à l’occasion d’un match donné, où le joueur contribue très bien à tous les niveaux de la feuille de statistiques, sauf dans la colonne des paniers.

Exemple : « Wow! [joueur X] a vraiment eu un Draymond Green hier. Il a récolté 10 passes décisives, 10 rebonds, 5 vols de ballon et 5 blocs, mais n’a marqué qu’un seul panier. »

À titre de témoignage parfait, Green a enregistré une telle production le 6 février dernier lorsque le power forward a mis 6 rebonds, 15 passes décisives, 7 vols de ballon et 4 blocs lors de la même partie. Étonnamment, son rendement au tir à travers 37 minutes était alors de 0/2, mais il a quand même obtenu 2 points à la ligne de lancers francs.

Inutile de mentionner qu’il est le premier joueur de l’histoire avec au moins 15 passes, 5 rebonds et 5 interceptions dans une même rencontre. Tout est une question de rôle dans la NBA.

8. 9 secondes = 20 minutes

Plusieurs matchs d’envergure ont marqué cette campagne du circuit Silver par leurs enjeux énormes ou leurs performances historiques. Il ne suffit que de penser aux 50 points de Giannis au sixième chapitre de la finale, de la prestation incroyable de Kevin Durant au match #5 de la demi-finale de conférence, ou à l’une de dizaines de rencontres époustouflantes qui caractérisaient cette saison unique.

Or, le deuxième match de la finale de l’Ouest entre les Suns et les Clippers restera gravé dans la mémoire de plusieurs, mais pour d’autres raisons. Cet affrontement a mis de l’avant l’un des 4e quarts les plus longs de tous les temps, en terme de vraies minutes.

Dans ce match de basketball serré, les 90 dernières secondes au cadran se sont écoulées en 33 minutes, en raison des reprises vidéo et temps morts nombreux. En fait, il y a eu un total de cinq révisions vidéo par les arbitres ce soir-là, au travers des 90 dernières secondes de jeu, soit exactement autant que le nombre de paniers…

Encore plus ahurissant : les neuf dernières secondes de la partie ont duré 20 minutes. La légende raconte que les arbitres regardent encore la reprise d’un appel de faute offensive à ce jour.

Tout de même, un vainqueur a fini par être déterminé, alors que Deandre Ayton complétait l’un des plus impressionnants alleyoops que vous verrez de votre vie, pour la gagne.

7. Passé sous silence

Tony Snell des Hawks d’Atlanta était l’un des athlètes les plus efficaces au tir cette année, fracassant même un record au passage. Toutefois, son nom ne semble pas avoir effleuré sur les lèvres de plusieurs.

Le small forward qui n’a disputé que 47 matchs pour l’ATL, dont 23 départs, est officiellement devenu le premier homme de l’histoire de la NBA à publier une saison de « 50-50-100 ». C’est-à-dire que Tony Snell a décoché le ballon avec des rendements d’au moins 50% du terrain (50.9), 50% du 3 points (56.9) et 100% au lancer franc.

Pourtant, le tireur d’élite de 29 ans n’a maintenu que 5.3 points de moyenne par match cette saison, qui représentent sa pire marque depuis sa première année chez les pros en 2013-2014 (4.5 points par match).

Vous pouvez en lire plus sur la saison drôlement efficiente de Snell, ainsi que celle de Michael Porter Jr., Joe Ingles et Kyrie Irving ICI.

6. La taille n’a pas d’importance

Facundo Campazzo des Nuggets de Denver ne mesure que 5 pieds, 10 pouces. Kristaps Porzingis des Mavericks de Dallas est grand de 7 pieds, 3 pouces. Le premier de ces deux hommes a capté plus de rebonds par match de séries éliminatoires que le deuxième (selon StatMuse, en date du 29 mai 2021). C’est tout.

5. Réinventé

Lonzo Ball pourrait ne plus porter l’uniforme des Pelicans la saison prochaine, mais il mérite notre respect pour celle qu’il vient de terminer en Nouvelle-Orléans, lui qui poursuit sa croissance à merveille en tant que meneur de jeu professionnel depuis son décevant séjour à Los Angeles.

L’amélioration du point guard de quatrième année a été la plus apparente au chapitre des tirs à 3 points cette année, alors que l’aîné de la famille Ball réinventait sa production du centre-ville. Avec un rendement de 37.8% du périmètre en 8.3 tentatives de 3 points par soir, Lonzo a récolté un total de 172 triplés, en seulement 55 apparitions.

Il en a donc réussi plus que :

  • Luka Doncic
  • Jayson Tatum
  • Trae Young
  • Bradley Beal
  • Devin Booker
  • LeBron James

Oh, et comme cerise sur le sundae, Ball l’a également fait avec un rendement supérieur à toutes ces vedettes.

4. L’ultime coéquipier

Shaquille O’Neal a partagé les parquets avec plusieurs coéquipiers au fil de ses 19 ans de carrière. Après tout, le Diesel a été porte-couleurs de six concessions différentes. Or, aucune statistique n’illustre l’étendue de cette longue liste des collègues de Shaq aussi bien que la suivante : un ancien coéquipier du gaillard a fait la finale de la NBA pour 37 années consécutives, avant que cette séquence n’arrive à terme en 2021.

Si Rajon Rondo et les Clippers défaisaient les Suns, cette suite totalement invraisemblable serait toujours en vie. Rondo et O’Neal on joué ensemble à Boston en 2010-2011.

3. Un autre attestation d’efficacité

Il y en a plusieurs à travers l’association qui ont enregistré d’excellents rendements, dont Rudy Gobert et Deandre Ayton dans la clé, Joe Harris et Stephen Curry du périmètre, ainsi que Tony Snell, MPJ est les noms mentionnés au septième point de la liste. Cependant, Zion Williamson, lui, s’est démarqué oui par son efficacité, mais également par sa production de haut niveau.

À seulement 20 ans, Williamson a présenté un rendement total (FG%) de 61.1% en 61 rencontres de saison régulière. Pour quiconque ayant récolté 15 points ou plus par match de moyenne cette campagne, c’est un sommet. Au niveau du pourcentage d’efficacité true shooting (TS%) – qui offre une cote équilibrée combinant les taux de conversion aux 3 points, aux lancers francs et au total – le phénomène Zion s’en sortait avec une marque de 64.9%. Bonne pour la 8e place du circuit (minimum de 30 minutes par rencontre).

Si c’est absurde de penser qu’il cumulait 27 points par joute sur ces rendements, c’est d’autant plus impressionnant de penser que si le jeune power forward des Pels ratait ses 216 derniers tirs du calendrier régulier, il aurait quand même fait mouche à plus de 50% de ses lancers totaux.

Plus sur sa saison hautement prolifique :

https://alleyoop360.com/2021/05/09/zion-williamson-dominait-la-cle-comme-personne-dans-la-nba/

2. Le King des 25 points

LeBron James n’a peut-être pas fait les plus grosses manchettes cette année alors que ses Lakers se sont fait éliminer par les Suns au premier tour des playoffs, après avoir fait les séries de justesse en passant par le tournoi de play-in, mais le King s’est tout de même illustré en 2020-2021.

LeBron a maintenu un apport d’exactement 25 points par soir au fil de cette étrange campagne et le faisait pour une 17e saison NBA consécutive. DIX-SEPTIÈME. C’est un exploit inégalé dans les livres d’histoire de la ligue. Mais James n’est évidemment pas un inconnu des records du genre.

Néanmoins, celui-ci est plutôt spécial, car personne n’a moyenné au moins 25 points par match pour plus de 12 saisons de suite. Michael Jordan, Kevin Durant, Kobe Bryant et Karl Malone l’ont accompli, mais aucun de ces excellents marqueurs n’a surpassé la barre des 12 ans… autre que LeBron. Pas mal pour un « gars issu d’Akron en Ohio » qui « est un passeur avant d’être un marqueur », comme il le dirait lui-même.

1. Pas le MVP, mais presque

Nikola Jokic, détenteur du trophée de MVP de la NBA pour 2020-2021, a pleinement mérité l’honneur qui lui a été remis, mais ça ne veut pas dire pour autant qu’aucun autre athlète au monde n’aurait été digne de soulever ce trophée.

Steph Curry des Warriors était l’un de trois hommes à être nominés pour le titre de Joueur le plus utile de l’année, avec Jokic et Joel Embiid. Il possède déjà deux de ces prestigieuses reconnaissances chez lui, mais est aussi passé bien près d’en rafler une troisième. Or, le bilan de succès total de son équipe n’était pas suffisamment important pour que les voteurs ne lui accordent – Golden State n’a pas fait les éliminatoires.

Tout de même, ses accomplissements et les records qu’il a battu en 2020-2021 méritent d’être reconnus à nouveau; il s’agit après tout des « statistiques abracadabrantes » ultimes. De plus, considérons que Steph a ajouté toutes ces marques à son CV dans le cadre d’une campagne écourtée de seulement 72 parties.

Voici donc une liste des faits saillants du Chef Curry, puisqu’on ne pouvait pas n’en choisir qu’un.

  • Points par match : 32.0 — La meilleure moyenne de la ligue.
  • Âge : 33 ans — Le plus vieux joueur de l’histoire à remporter le titre de meilleur marqueur moyen depuis Michael Jordan.
  • Matchs de 30 points ou plus : 38 — Le plus haut total depuis Michael Jordan.
  • Tirs à 3 points réussis : 337 — Le meilleur total de la ligue.
  • Nombre de saisons avec 300 tirs à 3 points ou plus : 4 — Le plus haut total de l’histoire.
  • Nombre de matchs avec 10 tirs à 3 points ou plus : 7 — Le plus haut total de l’histoire.
  • Tirs à 3 points réussis par match : 5.3 — La meilleure moyenne de l’histoire.
  • + A établi le nouveau record de points totaux dans l’histoire de la franchise, avec 18 434 points en carrière.

Apprécions la grandeur du meilleur franc tireur de tous les temps alors que nous en avons toujours la chance.

En parlant d’apprécier un joueur, Giannis Antetokounmpo aussi a fait retentir son nom dans les discussions au sujet de statistiques intéressantes, particulièrement en finale de la NBA. En fait, force est d’admettre que sa carrière toute entière figurerait confortablement au sein de la liste ci-haut. Mais quelques paragraphes ne sont pas assez pour décrire tous les faits d’armes du Greek Freak.

Heureusement, l’article suivant existe. Bonne lecture!

De la Grèce au Larry O’Brien : L’épopée de Giannis Antetokounmpo

Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

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