La deuxième rencontre des Pacers d’Indiana au TD Garden s’est conclue avec une note amère, et on ne parle pas que du résultat final de 126-110 en faveur des Celtics. Le meneur de jeu All-NBA Tyrese Haliburton a malheureusement dû quitter le combat en deuxième demie avec de la douleur à ces mêmes muscles ischio-jambiers qui l’ont ennuyé durant la saison, tandis que Jaylen Brown égalait son sommet de points personnel en éliminatoires pour offrir l’avance de 2-0.
Brown était phénoménal dans tous les aspects du jeu ce jeudi soir à Boston, accumulant 24 de ses 40 points en première demie, en plus de terminer avec 5 rebonds, 2 aides, 1 interception et une cote de +18 à sa fiche, le tout sur un taux d’efficacité de 52% au tir. Par ce fait, le no. 7 des Celtics a dépassé son acolyte Jayson Tatum au chapitre des points totaux en finale de conférence de l’Est, pour devenir 10e de tous les temps.
De plus, notons que seuls Michael Jordan et LeBron James ont plus de performances d’au moins 40 points en finale de l’Est que Jaylen Brown…
Pascal Siakam a tenté en vain de garder ses Pacers dans la joute alors qu’ils tiraient de l’arrière pour la majorité de la soirée, malgré leur priorité de 6 points pour conclure le premier quart-temps. C’est toutefois au deuxième quart, derrière une séquence dominante des C’s au son de 20 points sans riposte, que les locaux se sont emparés des commandes pour ne plus jamais regarder vers l’arrière et ensuite répondre à chacune des salves de ces énergiques et tenaces Pacers.
Jaylen Brown était l’instigateur principal de l’ouverture des portes du barrage, mais tout le cinq partant des Celtics – la meilleure unité de la NBA durant le calendrier régulier – y a mis du sien afin de faire démonstration de leur grand talent collectif et bidirectionnel, évitant par le même coup de revivre les mêmes scénarios qu’aux deux premiers tours. En première et deuxième ronde des playoffs, Boston avait perdu le Match #2 à la maison face au Heat de Miami, puis face aux Cavaliers de Cleveland, pour toutefois remporter les trois suivants et triompher en cinq parties.
Les 15 tirs à 3-points (sur 40%) convertis par la troupe de Joe Mazzulla témoignaient à nouveau de leur excellence à ce niveau, elle qui prenait également soin du ballon avec seulement 10 revirements, contre 16 chez l’opposition. À l’aide de ce gain dominant, où ils ont mené par un maximum de 20 points, ainsi que de leur précédente victoire clutch en temps supplémentaire mardi dernier, on voit les signes clairs d’une équipe championne en cette édition des Celtics.
JB a cette fois mené la charge comme première option offensive, alors que Tatum occupait plutôt le siège arrière, n’ayant pas vraiment besoin de s’illustrer de façon importante dans la colonne des points. Le deuxième membre de ce duo des Jays s’est tout de même chargé de mettre 23 points, 6 rebonds et 5 passes, participant à 42 minutes totales; Mazzulla gardait ses partants en jeu vers la fin du quatrième engagement, malgré l’écart significatif, car l’Indiana peut toujours surprendre par son offensive extrêmement rapide. Mais ils attendaient une explosion qui n’a jamais eu lieu.
Jrue Holiday contribuait quant à lui de 15 points (86% au tir !), 3 rebonds et 10 mentions d’aide sans revirement, en faisant mouche à trois reprises sur quatre tentatives du périmètre, alors que Derrick White était également efficace avec ses 23 points, 4 rebonds, 6 passes, 1 interception, 1 contre et un rendement de 4/8 aux 3-points.
En ce qui a trait au clan défait à cette deuxième joute de finale de conférence, Pascal Siakam était le seul membre à réellement tirer son épingle du jeu en attaque, réussissant tir de mi-distance après tir de mi-distance, question de récolter 28 points, 5 rebonds et 2 aides en 31 minutes d’activité, sur 77% d’efficacité (2/2 de l’extérieur). Le deuxième meilleur pointeur sous Rick Carlisle était le jeune Canadien Andrew Nembhard qui inscrivait 16 points (tout près de sa moyenne personnelle en séries) et 5 passes décisives.
Après n’avoir joué que 24 minutes, Spicy P avait déjà déposé 26 points, tout feu tout flamme contre la défense du vétéran Al Horford, âgé de 37 ans. Or, Jaylen Brown et d’autres défenseurs ont aussi pu y goûter à l’intérieur, tour à tour.
Personne d’autre n’a toutefois enregistré plus de 15 points chez les Pacers, ce qui est atypique pour la formation qui présentait cette saison la deuxième meilleure cote offensive de l’histoire.
Maintenant dans le dossier Tyrese Haliburton, on craint une autre blessure aux mêmes ishio-jambiers de la cuisse gauche, ce qui pourrait clouer le cercueil de l’Indiana, dépendamment de la longueur de la période d’absence du point guard étoile. Une blessure à ces mêmes muscles l’avait gardé à l’écart pour une dizaine de matchs consécutifs en janvier, après quoi Hali n’était plus exactement au même niveau sur le terrain.
Voici une comparaison de ses statistiques avant et après la blessure (ceci n’inclut que les matchs de saison régulière) :
Statistique (par match) | AVANT | APRÈS |
Points (PTS) | 23.6 | 16.8 |
Rebonds (REB) | 4.2 | 3.7 |
Passes décisives (AST) | 12.5 | 9.3 |
Pourcentage d’efficacité au tir (FG%) | 50% | 46% |
Pourcentage d’efficacité aux tirs de 3-points (3FG%) | 40% | 32% |
Le meneur s’était ressaisi à mesure qu’avançaient les séries éliminatoires, et dans le cadre du Match #2 à Boston, Haliburton a eu le temps de récolter 10 points, capter 4 rebonds et distribuer 8 assistances en 27 minutes de jeu avant qu’il ne retourne aux vestiaires au troisième quart pour ne plus jamais revenir au jeu. Selon l’équipe et un rapport d’Adrian Wojnarowski d’ESPN, on ne parlerait que de « douleur aux ischio-jambiers de la jambe gauche » pour l’instant. Reste à voir s’il ratera le troisième duel de la série, ce qui pourrait être fatal pour son club.
Cet affrontement aura justement lieu à Indianapolis, ce samedi 25 mai, avec un coup d’envoi de 20h30.