Le début de saison des Bulls de Chicago est déjà marqué par une gigantesque rumeur provenant des informations de Shams Charania, journaliste de The Athletic qui affirme qu’autant Zach LaVine que les Bulls seraient « ouverts » à une séparation, alors que le club risque bientôt d’amorcer une implosion.
L’équipe a connu quatre victoires et sept revers pour lancer le calendrier régulier de 2023-2024 – un bilan vraisemblablement insuffisant aux yeux des dirigeants du club.
Le président des Bulls Michael Reinsdorf, le vice-président Artūras Karnišovas et le directeur général Marc Eversley font tous face à un grand dilemme après les récentes déceptions produite par ce noyau de joueurs incluant DeMar DeRozan, Zach LaVine, Nikola Vucevic et Patrick Williams (et Lonzo Ball?). Chicago n’a goûté qu’une seule fois aux séries éliminatoires depuis 2017 et c’était pour rapidement s’incliner en cinq rencontres face aux Bucks de Milwaukee en 2021-2022.
Force est d’admettre que – malgré le talent qui forme la cellule de ce groupe – le plafond de cette édition des Bulls n’est pas bien plus haut qu’une apparition au premier ou deuxième tour des séries. Après un début peu convaincant de 4-7, une 12e place au classement ne serait donc pas satisfaisante pour l’état-major de l’historique concession, selon Shams Charania et son collègue Darnell Mayberry.
Mayberry est chargé de la couverture des Bulls pour The Athletic et a d’ailleurs partagé une déclaration choquante mardi via son compte X.
« Une source dans la ligue m’a dit cette semaine que les Bulls n’auront pas le même effectif dans un mois, » a tweeté Darnell Mayberry. « Du changement semble être imminent à Chicago. »
Ces rapports ne doivent donc pas être pris à la légère, considérant la réputation de Charania et Mayberry. Les deux employés de The Athletic indiquent carrément que LaVine serait de plus en plus ouvert à l’idée d’être envoyé sous d’autres cieux et que ses supérieurs auraient rendu ses services disponibles sur le marché des transactions, avec déjà quelques concurrents.
Nous écrivions d’ailleurs au sujet de l’intérêt des 76ers de Philadelphie envers le shooting guard de 28 ans au début du mois :
Cependant, John Clark de NBC Sports Philadelphia a ajouté son grain de sel au dossier mardi après-midi, en précisant que les Sixers – premiers dans la conférence Est et sur une séquence de huit victoires consécutives – préféreraient finalement attendre à la date limite des échanges avant de se servir de leurs atouts obtenus dans la transaction James Harden pour améliorer leur arsenal.
Clark aurait entendu que Philly serait satisfaite avec sa profondeur actuelle et que le salaire de LaVine ferait hésiter. Rappelons que le joueur de 6 pi 5 a signé une entente de cinq ans et 215 M$ qui se termine en 2026-2027 (année d’option de joueur).
J’écrivais ceci sur Zach LaVine et les 76ers le 1er novembre :
« […] LaVine pourrait venir injecter une bonne dose de création offensive individuelle dans le cinq partant des Sixers, si les Bulls de Chicago décident (finalement?) de démolir leur noyau de LaVine-DeRozan-Vucevic. À travers ses deux meilleures campagnes en carrière, récompensées de ses deux mentions All-Star, l’athlétique shooting guard a maintenu en moyenne 25.8 PTS, 4.7 AST et 4.8 REB par rencontre, sur des rendements de 49% au tir et 40,5% aux 3-points, de 2020 à 2022.
Mais est-ce réellement ce dont Philly a besoin ?
Certes, on ne manque jamais trop de marqueurs, mais l’équilibre parfait afin d’optimiser Embiid et Maxey n’est peut-être pas atteint avec un garde qui met l’emphase sur les paniers, mais plutôt un meneur de jeu sachant distribuer le ballon avec efficience. Embiid a marqué plus de 33 points par soir en 2022-2023 et Maxey en enregistre une trentaine depuis le début de la saison, lui qui est un marqueur avant un passeur, malgré sa petite taille (6 pi 2).
Tyrese Maxey n’a peut-être encore que 22 ans – et il est mon choix cette année pour le trophée de Joueur le plus amélioré –, mais malgré ses 6 passes décisives par match en 2023-2024, il est difficile de le voir endosser le rôle de fabricant de jeu principal à Philly, à la façon d’un point guard pur. En carrière, il distribue 3.4 AST de moyenne pour 1.1 TOV (revirement) par match. »
Dans le cas de l’ancien favori de la foule torontoise, DeMar DeRozan, les mêmes sources de The Athletic auraient signalé que Chicago aimerait le conserver, mais que le vétéran en question préférerait attendre d’être certain de la direction du club avant de continuer à négocier une prolongation de contrat. La fiche actuelle de DeRozan prend fin cette saison, où il se mérite 28,6 M$.
Patrick Williams, lui, a été repêché au 4e rang de l’encan de 2020 dans ce qui était alors vu comme une décision risquée. On ne peut pas dire que ce pari a porté fruits pour Chicago, alors que Williams maintient cette année 6.1 PTS de moyenne sur plus de 6 tentatives par match (33% au tir), 1.3 AST par soir contre 1 revirement et un taux d’efficacité de 29% aux lancers à 3 points.
À cette longue liste de points peu encourageants s’ajoute évidemment le cas de Lonzo Ball, qui pourrait ne jamais rejouer au basketball…
Plus de détails à suivre sur ces dossiers.
MISES À JOUR :
Shams Charania a partagé le lendemain de la nouvelle que les clubs suivant seraient intéressés par les services de Zach LaVine : les Lakers de Los Angeles, le Heat de Miami et les 76ers de Philadelphie. Or, le joueur en question aurait toujours confiance en la capacité des Bulls à renverser la vapeur et connaître une bonne saison, selon Joe Cowley du Chicago Sun-Times.