Les Bulls ont égalisé dans la série contre Milwaukee en décrochant une victoire 114-110 chez les champions en titre, ce mercredi 20 avril. DeMar DeRozan et ses coéquipiers ont été très soudés collectivement pour résister aux assauts de Giannis Antetokounmpo dans les dernières minutes. Les Bucks se sont retrouvés orphelins de Khris Middleton, dont la durée de l’absence n’est pas encore clairement déterminée.
C’est une victoire dont les hommes de Billy Donovan avaient bien besoin après leur peu glorieuse défaite lors de la première rencontre de la série. Chicago aura joué dur et vite de la première à la dernière minute dans ce match, placée sous le signe du jeu collectif. Des deux côtés du terrain, chaque joueur des Bulls aura eu son importance. C’est donc assez logiquement qu’ils ont défait des Bucks un peu trop sûrs de leur force.
Bien que l’équipe dans son intégralité ait été importante, c’est bien évidemment DeMar DeRozan qui aura donné le ton tout au long de la rencontre. Comme souvent cette saison, un gain de Chicago est synonyme d’une très grosse performance offensive du joueur de 32 ans.
Plus que n’importe qui dans l’effectif, DeRozan avait à cœur de faire oublier sa piètre performance du match #1. Certes 18 points, 8 rebonds et 6 passes décisives sont des statistiques correctes, mais il n’avait inscrit aucun panier en deuxième mi-temps et avait terminé la rencontre à six sur 25 d’adresse globale.
Il aura montré un tout autre visage hier soir. Avec 41 points, 7 rebonds, 4 mentions d’aide, 1 interception et 2 contres à 16/31 au tir (51.6%) et un sans faute sur la ligne de charité (9/9), l’ailier a été le principal artisan d’une victoire très précieuse alors que la série déménage à Chicago. Au passage, il s’agissait du sommet de sa carrière au niveau des points dans un match de séries éliminatoires. De plus, l’ancien Raptor est devenu le cinquième joueur de l’histoire des Bulls à inscrire au moins 40 unités dans un match de série. Avant lui, Derrick Rose, Ben Gordon et Flynn Robinson l’avaient fait une fois, tandis que Michael Jordan a réalisé cet exploit à 38 reprises.
Malgré tout son talent, DeRozan n’aurait pas pu remporter ce match seul. Il a été très bien épaulé par le duo LaVine-Vucevic. Le pivot aura fait mal aux intérieurs de Milwaukee. Ses 24 points et 13 rebonds à 55.6% (10/18) dont 50% à 3 points (4/8) ont fait de lui la parfaite seconde menace offensive. Plus discret pour laisser briller ses coéquipiers, LaVine conclut ce deuxième match avec 20 points, 1 rebond et 3 mentions d’aide en 43 minutes. Cependant, sa précision lui a permis d’être, lui aussi, une sérieuse menace et notamment derrière l’arc (3/4).
Pour finir, mais pas des moindres, Alex Caruso a démontré toute son importance et sa polyvalence. L’arrière termine meilleur passeur de son équipe avec pas moins de 10 mentions d’aide. En défense il aura été très précieux grâce à 2 contres, mais aura surtout provoqué un passage en force de Giannis Antetokounmpo à 6 secondes de la fin, alors que les Bucks pouvaient encore espérer remporter ce match.
Malgré la défaite, le Grec n’a pas grand-chose à se reprocher. Comme à l’habitude, il termine le match avec une feuille de statistiques monstrueuse. En 40 minutes, le double MVP compile 33 points, 18 rebonds, 9 passes décisives, 1 interception et 2 contres. Il est d’ailleurs le seul joueur du cinq majeur de Milwaukee avec un différentiel positif (+1).
Grâce à cette nouvelle performance offensive, le Greek Freak s’est emparé de la première position parmi les meilleurs marqueurs de l’histoire de la franchise en séries éliminatoires, dépassant ainsi Kareem Abdul-Jabbar. Il lui avait déjà subtilisé la première place des meilleurs marqueurs en saison régulière il y a quelques semaines. Antetokounmpo continue ainsi d’écrire sa légende dans la franchise du Wisconsin, lui qui, à 27 ans, a déjà tout gagné.
Du côté de ses coéquipiers, Brook Lopez a été son plus grand soutien. Le pivot termine la rencontre à neuf sur 16 au tir et 3/6 derrière l’arche, mais a surtout impressionné dans le quatrième quart. Il y a inscrit 12 de ses 25 points et a été la principale cause de la remontée de Milwaukee, alors que l’équipe comptait un déficit de 7 points à l’entame de la période. Malgré cet ultime coup d’éclat, les Bucks ont trop longtemps laissé filer le score et se sont donc logiquement inclinés face à des adversaires plus déterminés.
Le bras droit d’Antetokounmpo, Khris Middleton, était lui aussi sur les bases d’un très bon match, mais s’est blessé lors d’une pénétration dans la raquette à sept minutes de la fin du match. Il souffre d’une entorse au ligament du genou gauche, une blessure dont la durée de rétablissement est très variable selon la gravité. Son absence pourrait coûter très cher à Milwaukee quand on connaît son importance dans le système de Mike Budenholzer.