L’ailier vedette des Bulls de Chicago a bonifié sa candidature au titre de Joueur le plus clutch de la saison, mercredi soir, à l’occasion d’un duel entre rivaux de la division centrale. DeMar DeRozan s’est chargé d’inscrire 46 points, 9 rebonds et 2 vols de ballon dans le cadre de ce gain 132-129 en période de prolongation, à Indianapolis, lorsque ses Bulls croisaient le fer avec les Pacers d’Indiana.
DeRozan, 34 ans, s’est à nouveau montré incisif en fin de joute pour offrir le triomphe aux siens, en connaissant cette fois sa meilleure sortie individuelle de la campagne, avec un sommet de points personnel pour 2023-2024. Non seulement DeMar a-t-il récolté 8 de ses 46 points en temps supplémentaire, mais le vétéran est également celui à avoir planté le tir égalisateur pour garder sa troupe dans le match et forcer la tenue de ces 5 minutes additionnelles
Voici la séquence en question, qui est certaine de donner des « flashbacks » de la saison 2021-2022 aux partisans des Pacers :
En ce faisant, l’ancien membre des Raptors est d’ailleurs devenu troisième de l’histoire de sa nouvelle franchise au chapitre des performances à 45 points ou plus, avec cinq occasions de la sorte; il figure derrière seulement Zach LaVine (six) et Michael Jordan (73). Il en faudrait encore quelques unes avant de détrôner MJ à ce chapitre.
Ce n’est pas tout, la récolte de 46 points de DeMar DeRozan hier soir – sur un rendement de 63% au tir, soit dit en passant – l’a permis de se hisser davantage sur la liste des meilleurs marqueurs totaux de tous les temps, faisant d’une pierre trois coups, question de surpasser Elgin Baylor, Dwyane Wade ET Adrian Dantley. Avec ses 23 180 points en carrière, ce marqueur professionnel qu’est DeRozan pointe désormais au 32e rang de l’histoire du circuit, derrière Stephen Curry (23 302).
Après la victoire, visiblement heureux des résultats de la rencontre et surpris d’apprendre la nouvelle, il s’est exprimé à ce sujet, déclarant que « c’est un honneur d’être sur cette liste avec ces grands joueurs et de toujours être en mesure de jouer à un haut niveau et d’avoir du plaisir, » juste avant que ses coéquipiers lui donnent une douche.
Malgré la campagne en dents de scie à Chicago, DeRozan se veut encore très clutch cette saison, avec 42 points totaux en prolongation, ce qui devance Curry (33) et Malik Monk (26) dans cette catégorie pour cette année. Certes, les Bulls ont disputé plus de rencontres que quiconque s’étant terminées en période de prolongation, avec 10, devant les Trail Blazers de Portland en deuxième place, qui en ont connu huit. Personne d’autre n’en a vécu plus de cinq, outre ces deux équipes.
Tout de même, l’entraîneur-chef Billy Donovan peut garder son calme et il sait que les périodes de temps supplémentaire n’ont rien de bien effrayant pour son numéro 11, car Chicago présente une fiche de 7-3 lorsque ses matchs se concluent de la sorte, notamment grâce à DeRozan et ses prouesses de fin de rencontre. C’est à se demander si DeMar ne représente pas la plus considérable compétition à Chef Curry dans la course au titre de Joueur le plus clutch…
Le meneur étoile chez les Warriors de Golden State demeure favori des parieurs avec une cote de -300, mais son homologue chez les Bulls se retrouve quand même au quatrième échelon des cotes de Las Vegas, derrière Shai Gilgeous-Alexander et Damian Lillard. L’honneur a été instauré en 2022-2023, lorsque De’Aaron Fox l’a remporté, mais s’il avait été inauguré un an plus tôt, DeMar en aurait certainement été le premier récipiendaire.
Précédemment :
Au fil de ses 10 dernières sorties, DeRozan fait preuve de grande forme en se préparant pour le dernier droit du calendrier régulier, puis les séries éliminatoires, car il y maintient des moyennes de 27.4 PTS, 5.6 REB et 5.5 AST par match sur 50% au tir, 34% du périmètre et 90% aux lancers francs.
À titre de note, chez le camp vaincu, Tyrese Haliburton a mis 17 points, 3 rebonds et 14 passes décisives en l’absence de Bennedict Mathurin. Pascal Siakam a contribué de 17 points, 9 rebonds, 3 aides, 2 interceptions et 2 contres, alors que Myles Turner explosait pour 27 points, 1 bloc, 7 rebonds et 5/8 du centre-ville.
L’ailier vétéran de 34 ans a bien été épaulé mercredi par Alex Caruso, lequel inscrivait 23 points, 7 rebonds et 7 aides, convertissant 69% de tous ses tirs, dont 5/6 aux 3-points. Il s’agissait là d’une quatrième performance en carrière avec 20 points ou plus pour le Carushow, seulement, puis sa première chez les Bulls. Instrumental aux succès de sa troupe par son apport des deux côtés du terrain, Alex Caruso a terminé la rencontre avec une cote différentielle de +22.
Nikola Vucevic (12 pts, 12 reb), Coby White (15 pts, 4 reb, 3 ast, 2 stl) et Ayo Dosunmu (20 pts, 4 reb, 3 ast, 2 blk) ont également bien fait dans l’alignement partant de Billy Donovan, aidant DeRozan à non seulement combler un déficit de 11 points durant la joute, mais aussi de remporter la période de prolongation 15 à 12.
La formation de l’Illinois laisse désormais dans le rétroviseur sa séquence de deux revers et affiche aujourd’hui un dossier de 32-34 sur la saison, ce qui est bon pour la neuvième tête de série à l’Est – là où les Bulls resteront probablement jusqu’à la fin de la campagne, avec 16 parties à faire. En dépit de ce beau gain à Indy, des questions sur le futur à long terme demeurent, cependant.
Cette édition des Bulls semble destinée à faire partie du tournoi de Play-in de manière perpétuelle, avec un talent suffisant pour rivaliser avec les équipes de milieu de classement, mais sans la force de frappe nécessaire afin de prétendre au titre. Force est d’admettre que sans changement, ce groupe demeurera éternellement la définition de « mid »…
Une reconstruction pourrait être à l’horizon, avec les signes encourageants chez Coby White, candidat sérieux pour le titre de Joueur le plus amélioré, mais l’état-major de Chicago, mené par Artūras Karnišovas, a comme mandat de ne pas faire de vente de feu – comme on en a été témoins à la dernière date limite des transactions –, de faire confiance à ce noyau et d’aller de l’avant avec celui-ci.
DeRozan et sa bande ne bénéficieront pas de répit prolongé, car les Clippers de Los Angeles leur rendent visite dès ce soir, jeudi le 14 mars, au United Center de Chicago (20h00). Les Pacers, eux, accueilleront les Nets de Brooklyn à 19h00, samedi, puis les Cavaliers de Cleveland, lundi, même heure.
