Les Raptors de Toronto ont subi, mardi soir, leur pire défaite à domicile dans l’histoire de la franchise, lorsque les Pelicans de La Nouvelle-Orléans ont signé la victoire par 41 points au ScotiaBank Arena, en l’absence de Scottie Barnes et Jakob Poeltl.
Nous aurons d’ailleurs une mise à jour sur l’état de santé de ces deux derniers, plus bas dans l’article.
À titre de note, les Raps ne s’étaient pas inclinés avec un écart final de 40 points ou plus, à la maison, depuis mars 1996, alors que l’équipe jouait toujours au SkyDome de Toronto. Pour ce qui est des pires défaites du club à domicile et à l’étranger, toutes catégories confondues, on parle plutôt du cinquième revers le plus écrasant de l’histoire des Raptors.
Cette dégelée est facile à expliquer lorsqu’on observe le match : les Pels étaient simplement tout feu tout flamme depuis la ligne des 3-points, convertissant collectivement 24 tirs extérieurs (49%) – face à quoi les locaux étaient impuissants –, ce qui représente le plus haut total de triplés jamais alloué par les Raptors dans le cadre d’une seule rencontre…
Trey Murphy III, en sortie de banc, s’est voulu responsable pour 10 d’entre eux, ce qui égale le record précédemment co-détenu par Stephen Curry et Tyrese Maxey pour le plus de tirs à 3-points réussis contre l’équipe torontoise. Tout en inscrivant son sommet personnel de lancers du centre-ville en carrière, le jeune ailier de 23 ans a connu une soirée mémorable, en ne ratant que quatre tentatives du périmètre, pour une récolte ultime de 34 points et 6 rebonds, en 29 minutes de jeu, puis une cote différentielle de +44.
Au fil de cet effort dominant des Pelicans, où les visiteurs ont connu une sortie en lion avec 42 points au premier quart-temps, puis 38 au troisième, Zion Williamson a lui aussi épaté la galerie avec une énergique performance bidirectionnelle, comprenant 16 points, 8 rebonds, 9 mentions d’aide, 1 interception, 2 contres et cet alleyoop assourdissant…
Brandon Ingram, lui qui n’a eu besoin que de disputer 25 minutes pour avoir un impact sur la joute, s’est chargé d’enregistrer 12 points et distribuer 6 passes décisives. Il était l’un de sept hommes pour Willie Green à inscrire au moins une dizaine de points dans le triomphe, rejoignant Murphy, Williamson, puis Jonas Valanciunas, CJ McCollum, Herb Jones et Naji Marshall.
Le prochain affrontement de cette formation en pleine ascension aura lieu ce vendredi 8 mars, à Philadelphie. NOLA figure actuellement au cinquième rang de la conférence Ouest, avec 37 victoires et seulement 25 défaites à pavaner – reste à voir si l’envol des Pelicans se poursuivra en séries éliminatoires ou si leur campagne connaitra une fin abrupte, comme en 2022-2023.
Du côté des Raps, il s’agit certainement d’une partie à oublier et à laisser dans le rétroviseur le plus rapidement possible. Cependant, la situation pourrait s’empirer avant de s’améliorer pour cette unité en reconstruction.
Notons tout de même qu’Immanuel Quickley a tenté tant bien que mal de mener la charge pour les Raptors, avec ses 17 points, 7 rebonds, 7 aides et 33 minutes d’activité, lequel était épaulé par son bon ami RJ Barrett, avec 15 points, 6 rebonds et 2 blocs en 31 minutes. Les productions de l’autre Canadien, Kelly Olynyk, n’étaient pas mal non plus quelques heures après avoir prolongé son séjour à Toronto, alors qu’il récoltait 15 points, 6 rebonds, 7 passes, 2 vols de ballon et 2 contres en seulement 28 minutes, mais en vain.
Encore une fois, malheureusement, l’entraîneur-chef Darko Rajakovic n’a offert aucune minute de temps de jeu au Québécois Chris Boucher, malgré son état de santé stable.
Les Torontois ont essuyé six revers en 10 matchs dernièrement, puis amorceront demain, le jeudi 7 mars, un périple de quatre rencontres à l’étranger. Le premier arrêt est à Phoenix, en Arizona, pour y croiser le fer avec les puissants Suns, puis il est suivi d’escales à Portland, Denver et Détroit, avant de revenir en Ontario pour y affronter le Magic d’Orlando à deux reprises.
Ce dernier droit s’annonce hautement compliqué dans le cas de la troupe de Rajakovic, qui devra opérer sans deux titulaires importants, alors qu’on pointe au 12e rang de l’Est avec une fiche de 23-39.
Les deux grands blessés des Raptors
Il faut presque certainement tirer une croix sur une participation au tournoi de Play-in cette saison – et Scottie Barnes devra peut-être lui-même en tirer une sur le reste de sa campagne 23-24, avec sa blessure à la main. Alors qu’un retour au jeu cette saison n’est pas impossible pour l’All-Star, avec 20 matchs à compléter au calendrier, trop peu de détails sont actuellement disponibles pour établir une fenêtre temporelle claire.
Josh Lewenberg de TSN précisait hier que Scottie avait subi une chirurgie, lundi, pour intervenir à la suite d’une fracture du troisième os métacarpien de la main gauche. Or, Darko Rajakovic est demeuré nébuleux lorsque Lewenberg l’a questionné sur le sujet, déclarant qu’il « n’avait simplement pas encore d’information à ce moment », mais que « tout le monde aimerait voir [Scottie Barnes] revenir et terminer la saison. »
Pour sa part, le pivot autrichien Jakob Poeltl souffre lui aussi d’une blessure à la main gauche, pour laquelle il est également passé sous le scalpel cette semaine, question de réparer un ligament déchiré dans son auriculaire gauche. Même son de cloche de son côté : on n’a pas d’idée exacte en ce qui a trait à une date de retour au jeu, mais il faut s’attendre à plusieurs semaines de convalescence, comme c’est le cas pour Barnes.
Certes, les deux joueurs sont droitiers et ils devraient connaitre une guérison complète sous peu, mais l’organisation des Raptors, laquelle n’a rien à gagner au fil des 20 prochains matchs, risque de prendre ses décisions avec prudence, particulièrement dans le cas de sa jeune vedette à l’aile.
