Le basketball féminin connait un essor remarquable en Amérique du Nord. Après avoir accueilli le premier match de la WNBA en sol canadien en mai 2023, Toronto serait de nouveau en lice pour accueillir sa propre franchise de la meilleure ligue professionnelle de basketball féminin. Après que le projet soit initialement tombé à l’eau, Shireen Ahmed de CBC Sports rapporte que Larry Tanenbaum aurait déposé une offre à la WNBA pour l’acquisition d’une concession à Toronto.
L’homme d’affaire canadien Lawrence M. Tanenbaum, président du conseil d’administration de la société Maple Leaf Sports and Entertainment, groupe propriétaire des Maple Leafs, dans la LNH, des Raptors, dans la NBA, des Argonauts, dans la LCF, et du Toronto FC, dans la MLS.
Par l’entremise de son organisation Kilmer Group, une société de portefeuille, Tanenbaum s’attend à rencontrer, selon trois sources anonymes de CBC Sports, les dirigeants de la WNBA pour discuter du projet. Une annonce pourrait être faite dès le mois de mai.
À ce sujet, la WNBA s’est contentée de dire qu’elle continuait à explorer toutes les possibilités d’expansion. Au mois d’août dernier, la commissaire Cathy Engelbert avait placé Toronto dans une liste restreinte de huit villes considérées pour accueillir une équipe. Depuis, San Francisco a obtenu une équipe d’expansion, laquelle jouera son premier match lors de la saison 2025.
À cette occasion, des discussions avec un groupe de Portland pour l’acquisition de la 14e formation de la WNBA étaient bien entamées, mais ont été suspendues en raison de problèmes avec l’amphithéâtre. Engelbert ne s’était pas démontée suite à l’arrêt des pourparlers et a réitéré l’intention de la WNBA de comporter 14 équipes en 2025.
Pour son projet d’expansion, Tanenbaum passera par le Kilmer Group Venture, une nouvelle division de la société de portefeuille Kilmer Group et destinée aux opportunités d’investissement dans le monde du sport et du divertissement. À ce titre, Ivan Gazidis, qui détient 30 ans d’expérience dans le monde du soccer et du sport était, jusqu’à récemment, le directeur général de l’AC Milan, et qui vient d’être nommé le président de ce groupe d’investissement.
Tanenbaum cherche à faire partie de l’expansion de la WNBA sans nécessairement passer par le groupe MLSE après que des rapports aient mis en lumière qu’Edward Rogers, président de Rogers Communications, qui détient 37,5% des parts de MLSE, ait bloqué le projet. La question de l’aréna où seraient disputées les joutes à domicile d’une potentielle équipe professionnelle de basketball féminin aurait été soulevée – en plus de celle au sujet de l’horaire –, car la WNBA viserait le ScotiaBank Arena, domicile des Raptors.
Rogers serait contre cette idée, ne souhaitant pas dédier autant de soirs estivaux à des matchs de WNBA, alors qu’il pourrait se servir de l’amphithéâtre du centre-ville torontois pour des spectacles, concerts ou d’autres événements, jugés plus lucratifs… Reste à voir, donc, quelle salle serait proposée par Tanenbaum sur la table des négociations avec la Ligue, si le ScotiaBank Arena devait en être retiré.
Si le projet va de l’avant, il s’agira d’une vitrine incroyable pour le basketball féminin au Canada et une équipe de la WNBA canadienne permettrait assurément d’engendrer une grande quantité de nouvelles et nouveaux adeptes du ballon orange.