Les noms de la liste ci-bas font partie du bassin de joueurs placés au ballottage cette saison, dont 16 ont été ajoutés hier, le 8 février, date limite des transactions dans la NBA. Sans doute, plusieurs d’entre eux pourraient atterrir chez une formation prétendante au titre ou trouver du boulot ailleurs pour des contrats de valeurs minimales.
Ce qui est particulier cette année, c’est que parsemés au sein de ce lot de vétérans, on compte également une quantité surprenante de jeunes joueurs pouvant eux aussi avoir un impact sur un nouveau club et potentiellement aider à modifier le paysage de leur conférence respective, ou des différentes courses aux séries.
Voici d’abord un registre comportant toutes les transactions ayant eu lieu hier et avant-hier, à cette fameuse date butoir :
Rappelons quelques règles importantes :
- Après que son contrat ait été racheté, un joueur soumis au ballottage se méritera une portion (ou l’entièreté) de son salaire chez son ancienne équipe, après avoir négocié les modalités du rachat avec cette dernière. Il faut que les deux partis soient en accord pour qu’il ait lieu.
- La période où un joueur est au ballottage, après son rachat de contrat, est habituellement longue de 48 heures.
- Les équipes qui sont éligibles à l’acquisition de joueurs via le ballottage passent aux enchères et le joueur peut accepter l’offre qui lui est la plus intéressante. Les règles de la Convention collective entre la NBA et son Association de joueurs (NBPA) stipulent cependant que l’équipe la plus basse au classement est favorisée dans un scénario où plusieurs équipes feraient des offres.
- Si le joueur ne signe pas de contrat durant cette période, il devient joueur autonome sans restriction. En anglais, on dira qu’il a « clear the waivers. »
Avec la poussière de cette folle journée désormais retombée, on constate effectivement que 16 nouveaux joueurs, dont les contrats ont été rachetés par leur précédent employeur, se retrouvent sans domicile fixe. Du moins, c’est encore le cas au moment d’écrire ces lignes.
Il s’agit souvent de noms connus dans les cercles de la NBA – des vétérans qui approchent la fin de leur carrière – ayant passé d’une formation compétitive à une plus jeune, qui ne veut pas de leurs services et qui opte plutôt pour un rachat de contrat, les soumettant conséquemment au ballottage.
Or, certains d’entre eux ont encore de l’essence dans le réservoir et parapheront certainement de nouvelles ententes avec des formations du circuit qui cherchent à s’améliorer à moindres coûts et/ou prétendre aux grands honneurs dès cette saison. Bon nombre de ces vétérans, mais aussi quelques jeunes athlètes au potentiel toujours intrigant, signeront probablement très bientôt des fiches contractuelles, alors qu’on s’arme pour un combat vers les séries dans chacune des conférences.
Quelques concurrents qui voudront sans doute piger dans ce bassin seront les Lakers de Los Angeles et les Warriors de Golden State, eux qui sont demeurés silencieux à la date limite des échanges, puis les Suns de Phoenix, dans la conférence Ouest. De l’autre côté du tableau, les meilleures unités telles les Celtics de Boston, Bucks de Milwaukee, 76ers de Philadelphie et Cavaliers de Cleveland pourraient s’y aventurer, mais on envisage un plus grand intérêt de la part des équipes les plus vieilles de la conférence opposée.
Voici premièrement les joueurs qui sont disponibles au ballottage depuis plusieurs semaines ou mois :
- Christian Koloko – C
- James Johnson – F
- Bismack Biyombo – C
- Ryan Rollins – SG
- Josh Christopher – SG
- Juan Toscano-Anderson – SF
- Taj Gibson – F/C (contrat de 10 jours, New York)
- Marques Bolden – C
- Lindell Wigginton – G
- D’Moi Hodge – G
- Alex Fudge – SF
- Armoni Brooks – G
- Ish Wainright – F
- Dmytro Skapintsev – C
- Charles Bediako – C
Voici ensuite les joueurs disponibles au ballottage depuis la date limite des transactions :
- Joe Harris – G/F
- Harry Giles III – F/C
- Killian Hayes – PG
- Danuel House Jr – F/G
- Spencer Dinwiddie – PG
- Victor Oladipo – G
- Thaddeus Young – PF
- Cory Joseph – PG
- James Bouknight – SG
- Ish Smith – PG
- Frank Ntilikina – G
- Danilo Gallinari – F
- Furkan Korkmaz – G/F
- Ryan Arcidiacono – PG
- Jordan Goodwin – G
- Chimezie Metu – F/C
On s’attend également à ce que d’autres joueurs soient ajoutés à ce décompte, après la publication de cet article; notamment Kyle Lowry (Charlotte) et Evan Fournier (Détroit).
D’après un rapport du Los Angeles Times, Spencer Dinwiddie, lequel a été relâché par les Raptors de Toronto après son acquisition, serait une cible potentielle pour les Lakers. Il ne sera néanmoins pas le seul parmi cette liste à qui L.A. fera de l’œil, considérant la posture du club au neuvième rang de la conférence Ouest. Dinwiddie aurait l’intention de choisir entre les Lakers ou les Mavericks de Dallas, une de ses anciennes formations, toujours selon le Los Angeles Times.
Toujours faut-il que les concessions intéressées possèdent l’espace d’effectif/sous le plafond salarial nécessaires – ou une exception créée sur leur masse salariale – afin d’accueillir ces joueurs.
Le franc-tireur Joe Harris est récemment retourné au jeu après de longues fenêtres d’absence avec des ennuis à l’épaule, et son nom pourrait rapidement être rappelé sur le marché. Il en va de même pour d’autres vétérans tels Korkmaz, Gallinari, Oladipo, House Jr ou Goodwin, eux qui pourraient offrir de leurs talents au tir extérieur ou à la création offensive à qui le voudra.
Les prétendants qui auront des besoins au poste de meneur prochainement – peut-être en raison de blessures, ou autres –, pourraient également compter sur des point guards éprouvés comme Cory Joseph et Ish Smith en sortie de banc, eux qui peuvent contrôler le rythme d’un match avec le ballon en mains pour quelques minutes par rencontre, sans trop commettre de revirements.
Les cas plus particuliers de Killian Hayes et James Bouknight sont toutefois intrigants, considérant que le premier n’est toujours âgé que de 22 ans et l’autre a 23 ans. Hayes, un meneur français qui a connu son succès grâce à la défensive périphérique et à son jeu de passe, avait pourtant été repêché septième au total par les Pistons de Détroit à l’encan de 2020.
À titre de pointeur, Killian n’a jamais su toucher son plein potentiel, avec ses 8 points de moyenne par match en carrière, après s’être invité dans la NBA avec une promesse de création offensive hypothétiquement grandiose. Ses rendements de 38% au tir et 27% de l’extérieur après trois saisons et demi seront plutôt ce qui explique la décision ultime de l’état-major des Pistons.
Tout comme Bouknight, relâché par Charlotte, Hayes pourrait bien bénéficier d’un changement de décor ou d’un passage en G League afin de polir ses lacunes et de faire renaître sa carrière professionnelle. Qui sait ? Une formation plus patiente que les Pistons (elle qui l’a tout de même été pendant plus de trois ans) aurait peut-être une place à offrir à l’un de ces deux jeunes arrières, en fin de banc, comme projets à risques moindres.
Reste à voir comment se développera le marché des contrats rachetés au fil des prochaines heures et prochains jours.