Le retour de Damian Lillard après deux matchs d’absence donnait aux Bucks l’espoir de niveler la série face aux Pacers jeudi soir. C’était toutefois sans compter sur les remplaçants de la franchise de l’Indiana qui ont combiné leurs efforts pour inscrire 50 points (contre seulement 10 pour ceux de Milwaukee). Indiana remporte donc le duel 120 à 98 et s’offre le scalp des Bucks 4-2 dans leur série de premier tour, opposant la troisième tête de série à la sixième dans la conférence Est.
Il s’agit de la deuxième année consécutive où les Bucks se font éliminer lors de la première ronde. L’année dernière, ils s’étaient inclinés face au Heat de Miami, alors qu’ils étaient pourtant classés premiers de la conférence. Cette fois, après une acquisition de taille à l’entre-saison et un changement d’entraîneur à la mi-calendrier, ils n’ont pu surmonter l’absence de leur joueur vedette Giannis Antetokounmpo dans la décevante série.
Le début de la rencontre no. 6 laissait entrevoir des Bucks affamés et intenses qui menaient déjà 10-3 après trois minutes de jeu. Mais, les Pacers ont effacé l’écart pour prendre l’avance 18-17 avec un peu plus de quatre minutes à faire au premier quart. Ils n’ont plus jamais regardé derrière afin de prendre le large.
À son retour au jeu, Damian Lillard a été le meilleur des siens avec une récolte de 28 points. En quatre rencontres, il a préservé des moyennes de 31.3 PTS et 5.0 AST. Brook Lopez, avec 20 points, et Bobby Portis, avec 20 points et 15 rebonds, ont aussi mis l’épaule à la roue pour Milwaukee.
Six joueurs des Pacers ont terminé l’affrontement avec plus de 10 points. Obi Toppin et T.J. McConnell se sont montrés énergiques et décisifs pour récolter, respectivement, 20 et 21 points en sortie de banc. Chez les partants, Pascal Siakam a inscrit 19 points et capté 7 rebonds. Tyrese Haliburton, avec 17 points et 10 aides, a enregistré le doublé à nouveau. Aaron Nesmith et Andrew Nembhard ont récolté, eux, 15 et 14 points.
Toppin et McConnell représentent le premier duo de remplaçants à mener leur équipe au niveau des points dans une victoire décisive d’une série depuis 1970-1971. Les deux joueurs ont également atteint leur sommet en carrière personnel en séries d’après-saison, en termes de production offensive.
La victoire des Pacers les maintient invincibles à domicile cette saison face aux Bucks. Plus encore, les deux formations se sont affrontées onze fois cette année en saison régulière, en tournoi intra-saison et en séries éliminatoires, et les Pacers ont un dossier de 8-3. C’est d’ailleurs la première fois en 10 ans que les Pacers parviennent à remporter un tour dans le bal printanier.
En ce qui a trait à l’organisation défaite, l’absence du Greek Freak dans cette histoire rend malheureusement difficile la tâche de donner une note finale à cette campagne, considérant qu’on n’a pas tous les éléments de la réponse afin d’évaluer autant la paire de Lillard et Giannis que le travail de Doc Rivers à la barre du club. Il en demeure qu’une fiche globale de 19-23 à Milwaukee, pour un coach qui en est à 14 victoires et 19 défaites en matchs d’élimination durant sa carrière, n’a rien d’encourageant.
Le hic, c’est que même si Jon Horst – directeur général des Bucks – et ses collègues souhaitaient aller de l’avant sans Rivers comme entraîneur en chef l’an prochain, ils ont les mains liées, car ils doivent déjà payer les salaires de Mike Budenholzer jusqu’en 2025 et d’Adrian Griffin jusqu’en 2027; il serait donc difficile de congédier Doc et d’ajouter un quatrième entraîneur-chef à leur registre salarial.
Les Pacers ont rendez-vous avec les Knicks de New York au second tour. Cette série doit commencer le 6 mai au Madison Square Garden. Le coup d’envoi aura lieu à 19h30.
