Le match-up tant attendu des Huskies de l’Université du Connecticut et des Boilermakers de l’Université Purdue – Donovan Clingan c. Zach Edey – n’a pas déçu lundi soir lorsque le championnat NCAA masculin était en jeu à Phoenix, en Arizona. Les hommes de l’entraîneur Dan Hurley ont connu quelques séquences dominantes, à l’image de leur grandiose saison, afin de soulever un deuxième trophée de champions nationaux consécutif en battant Purdue 75-60.
Le parcours presque sans faille des Huskies jusqu’au sommet, à l’occasion de ce March Madness enlevant, n’est pas sans rappeler celui qu’ont connu les Gamecocks de l’Université de Caroline du Sud du côté féminin, elles qui ont su vaincre Caitlin Clark et les Hawkeyes de l’Université d’Iowa en fin de semaine.
UConn devient la première formation masculine depuis 2007 à vivre deux titres « back-to-back ».
Par conséquent, le pivot senior Zach Edey disputait – tout comme Caitlin Clark – son dernier match sur la scène collégiale avant de faire le saut vers les professionnels, et il ne voulait pas quitter la NCAA sans faire de dernières vagues. Le joueur canadien de 7 pi 4 po a connu l’une des carrières universitaires les plus illustres des récentes années, mais doit malheureusement tirer sa révérence sans titre national en mains (encore une fois idem à Clark). Et ce n’est pas faute d’avoir essayé.
Le double Joueur par excellence du circuit universitaire a connu toute une rencontre sur le plan individuel face à UConn lundi, avec des récoltes de 37 points, 10 rebonds et 3 contres, sur des rendements de 15/25 aux tirs et 7/10 aux lancers francs. À plusieurs reprises, Edey avait le dessus sur son adversaire direct Donovan Clingan (7 pi 2 po) dans leur duel d’intérieurs de grande taille, mais ce fût ultimement en vain.
Avec son tournoi printanier hors pair, le Canadien est devenu le premier joueur de l’histoire du March Madness masculin à mettre six fois au moins un doublé de 20 points et 10 rebonds. Voici ses six sorties, en statistiques, au fil de cet historique parcours :
- 30 points, 21 rebonds c. Grambling
- 23 points, 14 rebonds c. Utah State
- 27 points, 14 rebonds c. Gonzaga
- 40 points, 16 rebonds c. Tennessee
- 20 points, 12 rebonds c. North Carolina State
- 37 points, 10 rebonds c. UConn
Malgré les nombreuses fois où Zach Edey s’est rapidement fait doubler par la défensive suffocante des adversaires hier soir, après quoi il trouvait son coéquipier le plus à découvert, il n’a inscrit aucune passe décisive durant le match. Cette constatation explique bien la nature du stratagème défensif de Dan Hurley chez les Huskies – schéma auquel l’entraîneur opposé Matt Painter n’a jamais su répondre.
Alors que la stratégie de UConn visait de toute évidence à n’accorder aucun tir à 3-points et à doubler Edey lorsque nécessaire, sans toutefois sacrifier leur défensive périphérique, les autres membres des Boilermakers connaissaient de grandes difficultés au tir. Seul le meneur de jeu Braden Smith enregistrait PLUS DE 5 points pour Purdue, outre Zach Edey, et il l’a accompli sur un médiocre taux d’efficacité de 33%.
Collectivement, le clan défait n’a pas su se servir de la potentielle arme offensive qu’était le tir extérieur, en ne convertissant qu’une seule de sept tentatives du centre-ville, tandis que UConn en frappait six. Même avec la poussière désormais retombée, on se demande toujours pourquoi Painter n’a pas décidé de faire décocher plus de 3-points à ses joueurs, lorsque les Huskies prenaient une bonne option sur la victoire avec leur priorité maximale de 18 points.
En somme, le manque d’aide à Edey aura été l’élément principal qui aura coulé les Boilermakers, mais force est d’admettre tout de même que le résultat du match est principalement dû aux prouesses de ce programme masculin si bien huilé chez l’Université du Connecticut. Les salves incisives des Huskies arrivaient l’une après l’autre, surtout en deuxième demie, sans que Purdue ne puisse s’ajuster.
Ça n’a pas empêché Camden Heide de terminer sa soirée avec le fait saillant du match, même s’il n’a disputé que 15 minutes et que ce panier représentait ses seuls points :
Tout le monde qui a participé à plus de 30 minutes de jeu a contribué pour UConn lundi, incluant le sommet dans la colonne des points obtenu par le senior Tristen Newton, élu Joueur le plus utile de la finale : 20 points, 5 rebonds, 7 passes décisives, 2 tirs du périmètre. Stephon Castle (15 pts, 5 reb, 3 ast), Donovan Clingan (11 pts, 5 reb, 1 blk) et Cam Spencer (11 pts, 8 reb, 2 stl) ont également connu de bons impacts sur la rencontre.
Ce titre national est devenu le sixième de l’histoire de l’école chez les hommes, ce qui incitait plusieurs internautes à se questionner sérieusement à savoir si le programme des Huskies devait être considéré comme un « Blue Blood », lui aussi. À chaque fois que UConn a atteint le Final Four à travers ses 37 participations au March Madness, l’équipe a rejoint la Terre promise, sauf une. Ils ont été sacrés champions en 1999, 2004, 2011, 2014, 2023 et 2024.
Cling Kong est d’accord avec l’affirmation au sujet des « Blue Bloods » :
En calendrier régulier, la troupe de Dan Hurley ne s’est inclinée qu’à trois reprises, faisant de cette campagne une démonstration indéniable de la puissance du programme et de ses joueurs. Or, le noyau de Clingan, Newton, Castle et Karaban est en voie de quitter pour la NBA cet été, ce qui aura l’effet d’une réinitialisation à l’Université du Connecticut, en quelque sorte.
Avec leur énorme clash en finale et avec leurs performances de qualité tout au long du tournoi, deux des meilleurs pivots de la cuvée 2024, Edey et Clingan pourraient certainement avoir amélioré leur cote et leur sort en vue du repêchage de la NBA. On devrait voir les deux gaillards sortir au premier tour – et peut-être même au sein de la loterie.
Le visage de l’équipe masculine de UConn est donc en voie de changer. Hurley pourrait d’ailleurs être tenté par l’opprtunité qui se présente au Kentucky, alors que le poste d’entraîneur-chef des Wildcats serait vacant après le départ du légendaire John Calipari vers l’Université d’Arkansas. À suivre.
