Malgré une demande d’échange plus tôt cet été, Lillard est toujours un membre des Trail Blazers de Portland. Si ceux-ci s’activent en coulisses pour exhausser le souhait de leur joueur vedette, ils veulent certainement obtenir le bon prix pour l’All-Star de 33 ans.
La demande de Lillard est simple et claire. C’est le Heat de Miami ou rien. Il a prévenu Portland et, du même coup, l’ensemble de la NBA : s’il est échangé ailleurs qu’à Miami, il ne se présentera pas au camp d’entraînement. Et pourtant, en coulisses, ce n’est plus le Heat qui est désormais favori dans le derby Lillard, mais plutôt les Raptors de Toronto, selon Marc J Spears d’ESPN.
Pour Josh Lewenberg de TSN, si l’intérêt de la franchise canadienne est réel, elle serait toutefois exagérée. Plusieurs éléments font en sorte qu’il ne voit pas les Raptors mettre le tapis pour faire venir la méga-vedette au Canada.
Damian Lillard est un joueur d’impact, un joueur qui peut changer le visage d’une équipe par sa seule présence. Il est l’un des meilleurs de sa génération, un tireur à la fois clutch et efficace et un créateur offensif hors pair. Sa venue dans la métropole canadienne comblerait assurément le vide laissé par le départ de Fred VanVleet à Houston.
Or, aussi talentueux que soit Lillard à l’attaque, le joueur n’est pas reconnu pour son travail défensif. Son efficacité défensive de 120.2 le place au 334e rang de la NBA en 2023.
Dame possède également une longue feuille de route en matière de blessures. En 2021, un problème abdominal l’a limité à 29 rencontres dans la saison. Différents pépins physiques lui ont fait manquer 24 parties l’année dernière.
Âgé de 33 ans, l’arrère possède un contrat de quatre saisons évalué à 215 millions de dollars qui se termine en 2026-2027. Le tableau est ici différent de la situation qui s’est présentée en 2018 avec Kawhi Leonard, dont le départ après le titre était plus que prévisible.
Dans le cas de la venue de Lillard, les Raptors doivent s’assurer qu’il soit bien entouré sur le long terme. C’est un point important puisque l’une des questions phares concernant Dame est sa capacité à mener une équipe jusqu’au titre sans avoir une superstar à ses côtés.
En ce sens, Toronto serait réticente à inclure Scottie Barnes dans les discussions d’échange, et ce, malgré une deuxième saison en dents de scie. Si le statut d’All-Star et l’envergure de Pascal Siakam sont intéressants, Josh Lewenberg ne pense pas que le Camerounais serait une « plus-value » pour les Trail Blazers qui rechercheraient plutôt des étoiles montantes et des choix de repêchage pour entourer son bassin de jeunes joueurs vedettes tel que Scoot Henderson, Shaedon Sharpe, Anfernee Simons et Jerami Grant.
Toujours selon Lewenberg, la proposition la plus probable venant des Raptors inclurait O.G. Anunoby, possiblement Gary Trent Jr., la recrue Gradey Dick et plusieurs choix de repêchage.
De plus, le journaliste Michael Grange de Sportsnet pense que si l’arrivée de Lillard à Toronto devient une réalité, elle pourrait aider à convaincre Giannis Antetokoúnmpo de rejoindre les rangs des Raptors lorsqu’il deviendra joueur autonome dans deux saisons.
Si beau soit ce scénario, tout n’est que spéculation. Néanmoins, la conclusion de la saga pourrait être proche. ESPN rapporte que les directeurs généraux de la NBA s’attendent à ce que les Trail Blazers concluent un échange avant les camps d’entraînement et la journée des médias qui se tient le lundi 2 octobre.
Au final, la « menace » de Lillard de ne jouer que pour Miami n’est pas quelque chose qui peut effrayer les Raptors. En 2018, ils ont fait venir Leonard alors que celui-ci n’avait qu’une envie : quitter San Antonio et rejoindre Los Angeles. On connait tous la fin de cette histoire : un titre de champion de la NBA pour Toronto.
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