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Examen de l’effet Caitlin Clark après quatre matchs de WNBA

Crédit : Noah K. Murray, AP

En résumé

Cotes d'écoute record, contrat de commandite historique avec Wilson, début controversé et performances en dents de scie : Caitlin Clark a laissé un impact depuis son arrivée dans la WNBA.

L’entrée en matière de Caitlin Clark dans les rangs professionnels n’a pas été tout rose, avec quatre revers en quarte sorties et des difficultés au niveau des revirements de ballons (turnovers), mais « l’effet Caitlin Clark » a tout de même pu être observé chez les cotes d’écoute de la WNBA et ailleurs dans la sphère du basketball féminin.

Somme toute, Clark fait bien à ses débuts pour une recrue, considérant la pression et les attentes qui ont inévitablement accompagné son statut, son rang de repêchage (première au total) et l’engouement qui venait avec. Le phénomène n’a cependant pas été le même qu’en NCAA, où Clark était la vedette incontestée de sa formation et l’athlète la plus populaire de l’histoire du basketball universitaire féminin, et c’était apparent dès son premier match de saison régulière face au Sun du Connecticut et la candidate MVP Alyssa Thomas.

Elle n’a peut-être pas connu une prestation anthologique à tout casser, mais la jeune arrière de 22 ans a su attirer bon nombre de téléspectateurs, en plus de se donner en spectacle devant une salle comble du Mohegan Sun Arena. Clark a inscrit 20 points, 4 tirs à 3-points, 3 passes décisives et 2 interceptions en presque 33 minutes d’activité à son tout premier duel WNBA, mais elle a également terminé la soirée avec 10 revirements (!), 4 fautes personnelles et aucun rebond dans le cadre de cette défaite 71-92.

Ses premiers points ne sont arrivés qu’au milieu du deuxième quart-temps, à l’aide d’une feinte remarquable de « hesi » en transition, suivie d’une belle percée et d’un lay-up.

Elle n’obtenait d’abord pas beaucoup de temps de jeu de la part de son entraîneuse en chef, Christie Sides, en première demie, même si Caitlin était de l’alignement partant à chacune de ses quatre joutes, car la recrue de premier plan n’arrivait pas à tirer son épingle du jeu tôt dans le match. Face aux vétéranes d’expérience du Sun, elles qui mettaient l’emphase sur Clark en défensive, la joueuse de 6 pieds a pris un moment avant de se montrer à l’aise sur les parquets – ce qui se devait d’être un peu surprenant aux yeux des partisans qui l’ont suivi au fil de son parcours universitaire, mais un résultat escompté pour d’autres.

Diana Taurasi avait-elle raison ? Est-ce que les projecteurs et les adversaires de la WNBA sont trops grands, ou est-ce qu’on s’est trop emballés en vue de l’arrivée de la jeune joueuse la plus « hyped » de l’histoire ?

Au sein du programme des Hawkeyes de l’Université d’Iowa, Caitlin Clark faisait pourtant démonstration d’un sang froid inébranlable, ce qui n’était pas tout à fait le cas lors de ses débuts, le 14 mai dernier. Il en demeure toutefois que la tireuse d’élite n’avait pas peur de décocher du périmètre, au son de 51 tentatives de triplés en quatre apparitions, lesquelles Clark a converti avec un taux d’efficacité de 34%, soit bien en deçà de ses moyennes à l’université (38% en quatre campagnes, avec une année freshman à 41% et une année junior à 39%).

Le repêchage de la WNBA 2024 a éclipsé l’ancien record d’audience | AlleyOop360
L’effet Caitlin Clark continuait de se faire sentir au repêchage 2024 de la WNBA.
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Malgré tout, le circuit de la commissaire Cathy Engelbert a connu une partie inaugurale porteuse de succès en ce qui concerne les cotes d’écoute, puisque 2,1 millions de téléspectateurs américains étaient au rendez-vous devant leur téléviseur afin d’assister à l’entrée en scène officielle de Caitlin Clark dans la W. À son apogée, l’audience était grande de 2,3 millions de personnes sur les ondes d’ESPN 2, ESPN+ et Disney+.

Non seulement s’agit-il d’une augmentation de 192% pour le programme double de la soirée d’ouverture, face aux moyennes de la saison précédente, mais c’était aussi le match de WNBA le plus visionné de tous les temps à travers les plateformes d’ESPN. Tous diffuseurs confondus, on parlait de la rencontre de basketball féminin professionnel aux meilleures cotes d’écoute depuis 2001 ! C’était plus de gens qu’un affrontement de séries entre les Bruins de Boston et les Panthers de la Floride, le même soir.

Sans toutefois vouloir jouer aux trouble-fêtes, rappelons que la finale NCAA opposant Iowa aux Gamecocks de South Carolina a attiré plus de 18,7 millions de téléspectateurs aux États-Unis, soit un record de tous les temps pour n’importe quelle joute de basketball féminin. En examinant les cotes de la WNBA cette saison – avec ou sans Caitlin – on ne peut s’empêcher de constater que les résultats ne sont pas du tout les mêmes, malgré l’augmentation. Reste à voir si la croissance de la Ligue se poursuivra en séries éliminatoires et si l’Indiana y participera, ce qui semble improbable.

Partout où elle passe, Clark rencontre des salles comble. Cela étant dit, l’effet escompté sur la popularité du circuit avec l’ajout de la jeune sensation du Fever n’est pas exactement de l’envergure attendue par certains, mais il est là nonobstant. Pour ce qui est du basketball qui est joué sur le terrain, il y a une période d’adaptation nécessaire et il faut aussi considérer que les équipes adverses ont le couteau entre les dents à chaque fois qu’elles voient Clark s’emparer du ballon, question d’envoyer un message.

Mais les cotes de la WNBA sont graduellement à la hausse depuis plusieurs années, ce n’est pas que le produit de l’intégration de Caitlin Clark.

Ensuite, sa deuxième rencontre avec le Fever d’Indiana était à domicile, mais n’était pas la plus encourageante pour les observateurs de Caitlin. Ces derniers l’ont vu enregistrer 9 points en 30 minutes, avec une contribution brutale au tir : elle n’a réussi qu’un seul de ses huit essais du périmètre. De plus, 4 de ses points sont arrivés à la ligne de lancers francs, puisqu’elle n’a tenté qu’un seul tir à l’intérieur de l’arche.

Il va sans dire, la première sortie de Clark à Indianapolis n’a pas été à la hauteur de l’engouement qui s’était alors emparé du Bankers Life Fieldhouse, laissant plusieurs jeunes fans déçu(e)s. Or, les choses se sont restabilisées avec 22 points et 17 points à ses prochains engagements, en dépit des défaites du Fever. Son dernier était d’ailleurs une opportunité pour Clark de tenter une revanche contre le Connecticut, mais sans grand succès. Le Fever s’est incliné par 4 points, ce qui reste bien mieux que l’écart de 21 points à leur premier combat de la saison.

Elle a tout de même enregistré 17 points, 5 mentions d’aide et 3 rebonds, avec trois tirs extérieurs convertis sur sept lancers du centre-ville, dont une bombe en transition rappelant ses meilleurs moments dans l’uniforme des Hawkeyes au March Madness :

En moyenne jusqu’ici chez les pros, Caitlin Clark met environ 17 points, 6 passes décisives, 4 rebonds et 3 tirs du périmètre par match (mais 6,5 revirements). À titre de fait intéressant, elle est la première joueuse de l’histoire de la WNBA avec au moins 15 points, 5 aides et 3 triplés de moyenne au fil de ses quatre premières apparitions sur les parquets. L’accumulation de ces stats a été une affaire laborieuse pour la jeune Clark, mais force est d’admettre que ces résultats sont fort impressionnants pour n’importe quelle recrue.

Wilson et Nike s’empressent d’embarquer sur le wagon

Après sa lucrative entente de commandite avec le géant sportif Nike, qui verra Clark obtenir sa propre ligne de chaussures signature, la sensation du basketball a également brisé un autre plafond de verre ce mardi lorsqu’elle a signé une entente pluriannuelle avec la compagnie d’équipement sportif Wilson. Elle sera la première athlète depuis Michael Jordan dans les années 1980 à lancer une collection de ballons de basket à son effigie.

Peu importe ce qui arrive, Caitlin Clark est là pour rester et la Ligue ne fera que poursuivre son ascension avec la joueuse de 22 ans comme son futur visage, ce qui ne peut être que de bonne augure pour le sport. Un début en dents de scie et des cotes qui sont bonnes, mais pas astronomiques, seront vite relégués aux oubliettes lorsque Clark, sa coéquipière Aliyah Boston et le Fever vivront leur véritable décollage.

Basketball féminin | AlleyOop360
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Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

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Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

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