D’échanger tes deux anciens MVP en l’espace de quelques semaines, aussi judicieux cela puisse-t-il paraître pour le bien-être de ta franchise au moment des transactions, aura nécessairement un impact négatif sur le terrain. Ça, les Rockets l’apprennent à la dure en ce moment.
La troupe maintenant dirigée par Stephen Silas traverse actuellement une terrible séquence de dix défaites consécutives. C’est presque plus compliqué de trouver quelque chose qui va bien à Houston de lister les problèmes qui y existent.
Au début du mois de février, les Rockets n’allaient pas si mal que ça. Peu de temps après avoir envoyé leur joueur de franchise James Harden à Brooklyn, ils réussissaient à garder la face et à ne pas trop se compromettre sur le parquet. On ne peut plus en en dire autant, aujourd’hui. La dernière victoire de l’équipe remonte au 4 février, contre les Grizzlies.
Cette séquence de dix revers, la pire dans toute la NBA, s’explique sous différents aspects. Ce qui est dommage, c’est que sur papier, cette formation regorge de joueurs de talent. Il est cependant plus ardu de faire fonctionner ce groupe sur le terrain.
D’abord, on doit souligner que Christian Wood brille par son absence. Le power forward de 25 ans connaissait de loin sa meilleure saison à vie et était notamment considéré comme un candidat à l’obtention du titre de Joueur de le plus amélioré. Il laisse conséquemment un vide difficile à combler près du panier.
Ensuite, le dossier Demarcus Cousins s’est lui aussi détérioré. Faute de manque de rendement, le centre qui était autrefois le meilleur à sa position dans toute la ligue a vu son contrat être racheté par Houston.
Pour ce qui est de Victor Oladipo, on sait déjà que le shooting guard étoile ne veut rien savoir de jouer au Texas. Il n’est avec les Rockets que de manière temporaire ; impossible que ça contribue à la bonne humeur des troupes. D’autant plus qu’on tenterait activement de l’échanger depuis son arrivée dans le club.
Il ne reste plus que John Wall. Bien qu’il ait déclaré vouloir s’investir pour cette franchise dont il se considère désormais le nouveau leader, le point guard de 30 ans ne peut pas tout faire tout seul. Il doit être entouré d’un groupe qui pour l’instant, a bien de la misère à se tenir sur ses deux pattes.
Stephen Silas et ses hommes auront la chance de se reprendre ce soir, contre les mêmes Grizzlies qu’ils ont vaincus pour leur dernier gain il y a trois semaines et demi.