Le 30 juin dernier était un grand jour pour Luguentz Dort, Chris Boucher et le basketball québécois en général, lorsque les deux joueurs montréalais se sont entendus avec leur équipe respective pour de fastueuses nouvelles fiches contractuelles. La poussière de l’ouverture de ce dernier marché des joueurs autonomes désormais retombée (à l’exception du dossier Kevin Durant), on apprenait mercredi soir quelques détails sur la nouvelle entente de Dort et ses supérieurs au Thunder d’Oklahoma City.
Si Boucher était le premier à poser sa plume sur son nouveau contrat la semaine dernière, pour trois ans et 35,25 millions $, Luguentz n’a pas tardé avant de l’imiter (une minute plus tard) pour demeurer à OKC. Pour sa part, le jeune homme aux origines haïtiennes a signé un pacte de cinq ans pour 87,5 millions $.
La fierté québécoise empochera alors une moyenne de 17,5 M$ comme salaire annuel, de 2022 à 2027, avant d’à nouveau obtenir le statut de joueur autonome. Il s’agit d’une nouvelle grandiose pour Lu Dort, sa famille et ses proches, ainsi que pour la communauté de Montréal-Nord où il a grandi.
À travers ses trois premières campagnes chez les professionnels, l’ailier de 23 ans n’avait gagné que 3,5 M$… au total, incluant seulement 156 000 $ à sa toute première saison.
Or, Bobby Marks d’ESPN a appris mercredi que Dort avait une option d’équipe d’inclue dans son prochain contrat à la cinquième et dernière année.
La somme garantie de l’entente est en fait de 82,5 M$, avec 5 millions additionnels qui pourront s’ajouter à ses chèques de payes sous forme de bonus, soit d’un million de dollars par année. L’âge et les aptitudes défensives de Luguentz font de lui une denrée rare dans la NBA, particulièrement s’il vient à tel prix et s’il poursuit son amélioration.
Ceux qui connaissent Luguentz Dort savent que son éthique de travail, sa résilience et sa mentalité d’underdog – caractéristique de plusieurs joueurs issus de la métropole – ne feront qu’augmenter sa cote pour un jour de paye encore plus lucratif en 2026 ou 2027. Même s’il est un peu plus âgé que certaines pièces du futur noyau du Thunder (dont plusieurs ne sont pas encore dans le circuit), le Québécois représente un atout utile à une reconstruction autant qu’à une équipe prétendante. Une chose est sûre, Dort est dans la grande ligue pour y rester.